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06/02/2019

entendu hier dans la journée

 

Hier je suis allée faire mes courses à vélo et j'ai vu et surtout entendu une jeune femme à la silhouette frêle qui, ouvrant la portière de sa voiture pour se mettre au volant, disait à l'autre femme qui s'apprêtait elle aussi à entrer dans la voiture côté passager :

 

"Il a égayé ma journée. Rien ne pourra m'énerver aujourd'hui."

 

C'est tombé gracieusement dans mon oreille, comme du ciel ou si vous préférez comme une poésie.

 

Cinq minutes plus tard, j'arrivai dans un magasin, faisais deux trois emplettes, et, une fois à la caisse assistai à une scène banale. La caissière n'avait pas le prix d'un produit. La cliente, jeune fille blonde et bien dans sa peau, se trouvait avec son compagnon. Cette jeune adulte se rend de ce fait au rayon pour voir le prix. Elle le communique à la caissière : "un euro quatre vingt quinze" dit-elle. Mais c'est comme si elle était devenue transparente. La caissière appelle des collègues en train d'officier elles aussi  à leur caisse, lesquelles lui disent d'appeler au micro telle personne, qui tarde à se pointer. Comme je l'avais pressenti l'employée sollicitée au micro revient avec un autre prix : "deux euros vingt" ; la cliente de se défendre et moi de l'y encourager discrètement. "Pourquoi dis-je à la caissière, on croirait plus l'employée que la cliente ?" La caissière me répond "C'est que je suis nouvelle, vous comprenez, les anciennes ont une mentalité comme ça." La jeune cliente se re déplace, constate qu'en fait l'employée s'est trompée, mais sans le faire exprès, l'affichage des prix prêtant à confusion. Pour couper court à ce qui risque de devenir une affaire d'état pour quelques professionnelles de la caisse, elle prend ses trois têtes d'ail, conditionnées autrement et dont le prix ne fait pas débat. Ensuite la jeune cliente quand elle veut retirer sa cagnotte, s'entend annoncer que sa carte n'a pas été (ici un terme technique que je ne peux pas dire, ne l'ayant pas mémorisé). Voilà. J'ai plaisanté avec la caissière comme quoi, manque de pot, elle était tombée sur une tigresse puis j'ai dit à la tigresse qui n'a jamais élevé la voix ni jamais rugi mais se défendait systématiquement "Bravo ! l'honneur est sauf pour les clients !" Ce n'était pas de l'ironie car à  mes yeux elle démontrait que le client pouvait sortir de la transparence et se défendre.

 

♣♣♣

 

À propos de se défendre voici une autre courte anecdote qui ambitionne d'aller plus loin que l'anecdote.

J'étais contente de faire preuve d'altruisme envers une personne pour qui je me déplaçais gracieusement afin de lui faire ses courses, portant aussi des packs d'eau grâce au fait que je soigne mes lombaires avec le qi gong.

Et ne voilà t-il pas que cette personne saisit l'occasion de mon anniversaire (dont elle connaît très bien la date) pour se garder de me le souhaiter ; et comme si cela ne suffisait pas elle  en profita pour me dire au téléphone combien sa mémoire était excellente. Si le cerveau de son mari était de moins en moins capable de se remémorer, le sien l'était.

Cette personne m'a dit cela le soir, heureusement, après que j'aie eu une journée égayée grâce à une personne plus délicate.

À l'instar de la jeune adulte du magasin aux caissières disgracieuses (dans l'attitude, car le physique de ces mégères n'était pas disgracieux), j'en déduis que, moralité, tout en patience, à l'instar de la princesse qu'était à mes yeux cette cliente, il faut faire la tigresse par moment dans la vie si l'on ne veut pas se retrouver écrabouillée comme un crapaud traversant la nuit une autoroute.

Car je n'ai pas réussi encore à me faire la carapace d'une tortue et me verrais plutôt en grenouille. Mais pas celle de la Fontaine : une grenouille toute simple.

 

Après avoir écouté Daniel à qui je dis, Respect,  je m'occupe de moi pour mon plus grand bien et celui de mon entourage, avec cette séance :

https://youtu.be/GvQUttWLVWc

09:47 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

31/01/2019

un fusible a sauté ♣♣♣ Épilogue

 

Une douille s'est émiettée dans ma main quand j'ai voulu changer une ampoule il y a quelques jours, et hier, nous n'avons pas trouvé de douille dans le rayon des ampoules d'une grande surface ; plus de quincaillerie dans le centre ville :  douille aussi difficile à trouver que le Graal !

 

Donc pénombre dans une pièce en attendant d'en trouver une.

 

Pour bien faire, un fusible a sauté hier soir, d'un coup dans le cabinet (les toilettes), un flash, puis pénombre non seulement dans les toilettes mais dans plusieurs pièces. J'étais dans le bureau où la lumière venait de s'éteindre quand j'ai entendu la remontrance de Patrick s'élever à l'encontre des choses qui vous lâchent inopinément ; cette manifestation provenait des toilettes.

 

Où allons-nous trouver un fusible maintenant ? Des électriciens par ailleurs devraient se mettre en contact avec moi et passer voir si ce n'est pas plus compliqué qu'un simple fusible.

Il a fallu faire sa toilette à tâtons dans la salle de bain. La chambre par contre était un peu éclairée par les lampadaires du dehors.

Voilà. La cuisine étant encore pourvue de lumière électrique, j'ai inventé ce matin une recette à partir d'une revisitation ratée de celle d'un gâteau de Savoie. J'ai éliminé le sucre, ai mis à la place du lait végétal, mais, hélas! ai trop forcé sur la dose de farine, ce qui a fait échouer l'incorporation des blancs d'œufs. Du coup : grumeaux. Comment me suis-je rattrapée ?

Suspens !

J'ai pris l'écrase pommes de terre pour aplatir au maximum les grumeaux, puis ai filtré dans un chinois, ai récupéré le liquide blanc d'œufs à la farine, me suis débarrassée de la pâte irrécupérable  restée dans le chinois,  ai mis à nouveau de la farine dans un saladier, où j'ai incorporé le liquide blancs d'œufs/farine provenant du filtrage. Cela m'a donné une sorte de texture pareille que celle de la pâte à crêpes, à laquelle j'ai ajouté deux nouveaux blancs d'œufs battus en neige. Bel aspect ! Mise au four préalablement préchauffé.

Au bout d'un quart d'heure (j'avais divisé en deux les doses d'œufs et accidentellement pas assez diminué la dose de farine); au bout de ce quart d'heure au pif, j'ai sorti du four un pain bien gonflé (sans levure, et gonflé tel un soufflé grâce aux blancs d'œufs)

 

Pas de sel dans cette "création indéfinissable" pour les maniaques de l'étiquette, ni de sucre, juste de la farine et deux œufs, plus deux autres blancs d'œufs. En fait comme cela a l'aspect d'un joli pain, je confirme que c'en est bien un.

 

♣♣♣

 

Quelques instants plus tard :

 

"Point dialogue" Habitat m'a expliqué que le fusible a sauté au moment où l'ampoule des toilettes a claqué lorsque le quidam Patrick appuyait sur l'interrupteur ; le fusible étant connecté sur plusieurs pièces, ceci explique cela.

Aucun électricien ne se manifestera pour un accident aussi bénin alors qu'il y a des coupures de courant dues aux chutes de neige, plus difficiles à résorber et qui touchent aussi les branchements au niveau des prises. Nous saurons nous débrouiller seuls en allant à Brico Dépôt d'où nous rapporterons fusible et douille puisque c'est le magasin adéquate m'a dit l'homme de Point Dialogue avant de me souhaiter une bonne journée. Je l'ai remercié pour ses explications ; en effet, j'ai eu le sentiment que  je serais moins idiote en m'endormant ce soir, car le coup de l'ampoule qui claque en grillant un fusible, je ne savais pas.

 

Qu'en est-il du pain aux blancs d'œufs ? Il s'est aplati d'un coup, il forme désormais un pain plat et non une crêpe. Très léger et plutôt bon mais pas d'une saveur extraordinaire ; en tout cas, très digeste.

 

 

   

10:41 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

27/01/2019

Lu dans le journal

 Nous faisons l'expérience d'être sans télé. Et pour l'instant elle ne manque pas parce que la lecture est privilégiée. J'ai aussi appris à écrire un texto, autrement dit envoyer un SMS avec un mini portable aux lettres microscopiques à cette occasion. Et à écouter les expériences de celui avec qui je vis, qui hier furent douloureuses parce que vendre des bouquins n'est pas facile quand le gros média vous ignore. Hier Patrick a même eu l'impression d'une mise au placard, le patron de la librairie voulant lui signifier qu'il ne voulait plus d'auteurs vendant leurs livres dans sa librairie. Au lieu de le lui dire de vive voix, il l'a placé dans un recoin durant toute la journée. Les gens ne le voyant pas, ceux qui ont découvert sa présence, de temps à autre lui ont acheté un livre. Je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas rouspété :

— À cause de la situation précaire.

On pourrait lui faire une mauvaise réputation s'il se rebiffait, telle était l'explication de cette non "rebiffade" qui fait que l'on subit. Et la passivité peut faire monter par ailleurs l'agressivité, car s'empêcher de se défendre, se réprimer, accroît une douleur qui conduit tout droit à l'agressivité que l'on peut éventuellement faire sortir juste parce que à un moment donné elle déborde. Les nerfs lâchent en quelque sorte. C'est un processus classique pour tout un chacun à mon sens. Et non pas une justification du fait de craquer. Pour ne pas craquer quelque part il faut être pleinement conscient et réagir au bon moment, avec la personne appropriée, celle qui vous cause du tort.

Du coup, à un moment donné en début de soirée, il a dit un truc désagréable à mon encontre, comme pour se défouler, sous prétexte que je ne retrouvais pas un des livres que je lui avais empruntés. C'est aussi ça ne pas avoir la télé. Et au lieu de suivre le conseil "oui c'est vrai" du beau parisien, je me suis rebiffée : "non ce n'est pas vrai," ai-je clamé. Le fait est qu'il faut aussi savoir se rebiffer. Et non, je n'ai pas tendu l'autre joue.

 

Quelqu'un subit un bourreau toute une journée et s'essaie à cet exercice sur quelqu'un d'autre ensuite. Je n'étais pas d'accord et ai bien fait de le dire haut et fort  car prise de conscience il y a eu de la part de "l'apprenti bourreau."

 

Dans le journal, la télé n'étant pas allumée je le lis plus souvent, je lisais que, dans un internat du secteur, des violences, qualifiées de légères par la justice, avaient été commises par les responsables de l'internat en question sur des internes. Il se trouve que c'était un internat catholique ; pour moi, les violences auraient pu parvenir de n'importe quelle autre obédience, aussi bien un lycée laïque, sur des élèves, qu'un établissement psychiatrique, sur des internés,  et autres institutions encore, sur leurs résidents.

J'ai lu dans cet article qu'une victime s'est dite dégoûtée de Dieu.  Dieu rendu responsable des malheurs est le comble du malheur !

 

Ce qui vient se rajouter à la douleur quand l'institution appartient à une obédience censée transmettre  la foi, s'agissant d'un internat religieux, ou un gain de meilleure santé s'agissant d'un hôpital, psychiatrique ou pas, c'est une désillusion plus forte. Mais ne pas mêler Dieu à cela, c'est quand même mieux pour soi. Les dogmes pour part ne m'intéressent pas. La foi, si. Qui me fait penser que Dieu est amour. Quand il y a épreuve, si on le zappe, l'épreuve devient insurmontable. D'aucuns le trahissent, pour autant à nous de ne pas le trahir. Et pour ne pas m'abandonner en l'abandonnant : prier.

Ma prière du matin :

 

Notre Père, qui es au cieux,

Que Ton Nom soit sanctifié,

Que Ton Règne vienne,

Que Ta Volonté soit faite,

Sur la Terre, comme au Ciel,

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour,

Pardonne-nous nos offenses,

Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Et ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Amen.

 

Et après cette prière apprise aux chrétiens par le Christ, je vais faire les exercices d'étirement du moine Shaolin (mis en ligne hier). Je suis chrétienne, et je pratique les étirements d'un moine shaolin, quelle aventure !

 

06:25 Publié dans Note, prière | Lien permanent | Commentaires (0)