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20/04/2019

Le souvenir flou

En fait, la fermeture éclair de la parka était fichue, comme je croyais m'en souvenir quand mon ami m'a demandé où elle était.

Le soir après qu'il fut rentré du boulot, je lui ai montré le blouson à capuche, lui demandant si "vraiment, ça, ça ne pourrait pas remplacer la parka volatilisée ?"

 

C'est là qu'il s'est rappelé ce que moi j'avais fini par prendre pour un faux souvenir — quand quelqu'un est persuadé d'une chose, l'autre qui pensait qu'il en était autrement pour la dite chose peut finir par croire qu'il s'est fait des idées à son sujet : c'est ce qui m'est arrivé avec ce vêtement disparu.

Je préférais croire à un truc surnaturel, plutôt que de penser que oui, sa fermeture trop difficile à réparer (machine industrielle nécessaire), je l'avais probablement donnée comme couverture à quelqu'un.

Les hivers n'ont pas à être aussi longs non plus, car "l'affaire" de la disparition du vêtement remonte à novembre 2018.

Quant à mon ami, lui, il ne se souvenait plus qu'il avait ce blouson à capuche. "Ah oui ! J'ai ça, c'est vrai ! bonne nouvelle ! Mince ! C'est ça que je réclamais en fait, ce matin."

Ce blouson pendait tranquillement à la même patère depuis des mois, attendant que son propriétaire daigne se souvenir de lui, et je savais parfaitement où il était celui-là, mais je me fixais sur la parka réclamée. Certainement du fait que "le faux" souvenir me travaillait. Je prenais cela comme une énigme qui m'agaçait si bien à la fin que le recours trouvé fut de me connecter à plus grand que moi, c'est-à-dire, penser aux bonnes entités de l'Invisible.

Je les ai interrogées en fait et j'ai fini par pondre la "thèse" de l'avertissement. Ayant pris l'affaire de Notre Dame pour un avertissement, j'avais fini par penser qu'à mon échelle, j'avais eu mon propre avertissement.

 

Durant la journée, un autre incident s'est produit. Comme des enfants s'amusent à relever ma porte de garage si je ne lui donne pas son tour de clé une fois la porte coulissante abaissée, je suis allée reprendre les clés de la maison qui étaient posées au niveau du tableau de bord de la voiture dont le moteur ronronnait, et puis, la routine de ces petits gestes n'aidant pas (que l'on fait pour se prémunir mais qui vous coûtent et soulignent un certain "désabus"), j'ai lancé les clés négligemment sur le siège passager. La routine n'aidant toujours pas, j'ai posé au retour des courses, des emplettes sur le trousseau de clés en question, les croyant à ce moment-là rangées au même endroit que d'habitude. Une fois en route, coup d'œil machinal sur l'endroit où mes clés auraient dû être. 

Ne les voyant pas : pas d'affolement, mais une sorte de crainte diffuse de perdre une présence chère, dans l'Invisible, qui décidément appuie sur l'avertisseur. Avec insistance. Du coup, carrément, je prie.  Non pas Saint Antoine, mais Marie. Et c'est durant cette prière que je me suis souvenue de l'incident, du moment où je me suis ravisée pour aller fermer la porte du garage à clé. Le calme est revenu d'emblée. Les clés ne pouvant être que dans la voiture, j'allais chercher où je les avais posées. Bref, je les ai retrouvées très vite.

Je ne vais jamais à la messe, mais par contre la prière est entrée dans ma vie. Je prie Marie, le Christ, sans besoin d'aller à la messe. C'est comme cela. Par contre je peux éventuellement lire en diagonale ou parfois tout entière la messe d'Aef, ou encore, il m'arrive de lire entièrement et avec beaucoup d'attention, une méditation des Carmes. Et je lis souvent le site Jubilate, où je trouve de merveilleuses méditations chrétiennes et même parfois laïques ou encore de la religion juive.

 

Par exemple, j'ai choisi de la messe d'Aef d'aujourd'hui, ceci , un psaume des  hébreux :

 

R/ Ô Père, en tes mains
je remets mon esprit.
(cf. Lc 23, 46)

 

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ;
garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

 

Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis,
s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

 

On m’ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule :
ils s’accordent pour m’ôter la vie.

 

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s’acharnent.

 

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !

 

Commentaire : durant la seconde guerre mondiale les crucifixions ont recommencé : sur des juifs, des gitans, les enfants handicapés (agneaux par excellence) et d'autres encore, les résistants.

 

 

 

 

 

 

 

09:51 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

18/04/2019

ne pas se suffire à soi même ♣♣♣ Souviens-toi ♣♣♣ L'économiste intuitif

Certes la recherche de l'autonomie et avoir le plus d'autonomie possible est chose souhaitable, que l'on traduit par "voler de ses propres ailes".

J'ai noté depuis un certain temps déjà que malgré tout, le plus autonome des autonomes, s'il se suffisait à lui-même complètement, sachant tout faire lui-même, deviendrait mentalement un Robinson Crusoé au bout du compte.

 

La machine si elle pourvoit à tous les besoins de l'homme, lui fournissant même la compagnie, bien qu'illusoire, est redoutable en ce sens.

 

Tout est donc question de dosage dans le domaine des inventions de technologie de pointe et c'est pourquoi on ne loue plus béatement le progrès, concernant ce genre de progrès.

Passons du coq à l'âne :

ce matin j'ai eu mon "Notre dame" à la maison. Non pas que la maison ait cramé, mais une parka de printemps a disparu. Si elle m'avait appartenu, je n'en aurais pas fait "une affaire d'état", mais elle appartient à mon compagnon.

J'ai cherché dans le moindre recoin de la maison : pas de parka (abandonnée depuis des mois pour la parka d'hiver). C'en ai surnaturel en plus d'être déprimant. J'ai même cherché dans la voiture et que couic !

Surplus d'habits : trois ou quatre blousons appartenant à mon ami, qu'il ne met plus pour diverses raisons mais que je n'ose pas donner parce qu'ils ne sont pas neufs, et que, on ne sait jamais, l'ami voudrait remettre. Donc il y a accumulation. Sans compter l'énorme parka de Sam, aussi volumineuse qu'un meuble. Tout cela fait "poids" mais n'explique pas la disparition de la parka recherchée ce matin.

Je me suis apaisée à la pensée d'une sorte d'avertissement divin : le surplus est du vol.

Je prends donc sur moi depuis cette étincelle de lucidité  : je n'avais qu'à oser donner le surplus, qui n'appartenait plus à mon ami, puisque c'était du surplus. Bienfait pour nous, si celle-là manque. Les fringues en surplus ont manqué à d'autres.

Comme dit l'expression populaire "C'est bienfait pour vous !" ou encore : "c'est bien fait pour vous" avec ici la nuance de l'intervention divine encore plus appuyée.

C'est pourquoi je dis que ce matin, à l'échelle de la maison, j'ai eu mon "Notre Dame". La parka a cramé en quelque sorte, pour m'avertir de quelque chose. 

Et j'en prends note avec une certaine gravité sereine je dois l'avouer aux contemporains d'aujourd'hui qui me liraient et croiraient que je blague. It's not a joke my friends !  

 

                                                   ♣♣♣

 

Remember

 

Joy Harjo, 1951

 

Remember the sky that you were born under,
know each of the star’s stories.
Remember the moon, know who she is.
Remember the sun’s birth at dawn, that is the
strongest point of time. Remember sundown
and the giving away to night.
Remember your birth, how your mother struggled
to give you form and breath. You are evidence of
her life, and her mother’s, and hers.
Remember your father. He is your life, also.
Remember the earth whose skin you are:
red earth, black earth, yellow earth, white earth
brown earth, we are earth.
Remember the plants, trees, animal life who all have their
tribes, their families, their histories, too. Talk to them,
listen to them. They are alive poems.
Remember the wind. Remember her voice. She knows the
origin of this universe.
Remember you are all people and all people
are you.
Remember you are this universe and this
universe is you.
Remember all is in motion, is growing, is you.
Remember language comes from this.
Remember the dance language is, that life is.
Remember.

 

                                        ♣♣♣

 

L'économiste intuitif, ici :

 

https://laviedesidees.fr/Hyman-Minsky-un-economiste-visionnaire.html

10:10 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

12/04/2019

La camera obscura (nous entrons dans le domaine concret de la science, accrochez-vous) ♣♣♣ Les racines ou la patrie ♣♣♣ La phrase

 

                            ♣♣♣

 

Hannah Arendt

 

La tristesse est comme une lumière dans le cœur allumée,
L’obscurité est comme une lueur qui sonde notre nuit.
Nous n’avons qu’à allumer la petite lumière du deuil
Pour, traversant la longue et vaste nuit,
Comme des ombres nous retrouver chez nous.

 

La forêt est éclairée, la ville, la route et l’arbre.
Heureux celui qui n’a pas de patrie;
iI la voit encore dans ses rêves. 

 

Hannah Arendt, Heureux celui qui n’a pas de patrie (Payot/Rivages, 2015

 

Hannah Arendt était bien placée pour sentir que la patrie est finalement un concept volatile.

On se croit "à la maison", mais d'autres vous disent que non, vous n'y êtes pas.

En général dans ces cas-là on n'en reste pas là, sans vouloir jouer sur les mots : la violence peut apparaître et il vaut mieux partir avant que l'on ne vous fasse partir.

Je m'intéresse à l'Histoire avec un grand H, parce que cela dit beaucoup de choses sur l'humanité, cependant l'enracinement d'une personne à un endroit donné ne devrait pas tant avoir de rapport avec l'Histoire qu'avec la simple sensation de pouvoir se sentir chez soi là où l'on est, et cela ne dépend pas que de soi. Il ne devrait plus y avoir de question de légitimité à se sentir de quelque part... cela paraît simple, et pourtant des gens d'un coup peuvent se retrouver involontairement de nulle part puisque là où ils sont, d'autres les trouvent "illégitimes", pour, dans le cas de Hannah Arendt, une simple question d'origine.

 

                                                 ♣♣♣ 

If one has limited funds, what would you recommend purchasing first: residential solar panels or an electric vehicle ?

 

Dans le cas d'un budget limité, ou, si quelqu'un a un budget limité, que recommanderiez-vous d'acheter en premier : des panneaux solaires résidentiels ou un véhicule électrique ?

 

Comment : parfois le budget est si limité qu'il n'est question d'acheter ni l'un ni l'autre.