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04/07/2019

Le Prophète par Khalil Gibran ♣♣♣ Une posture que d'aucuns trouveront discutable

La prêtresse parla de nouveau pour dire :

 

"Parle-nous de la Raison et de la Passion."

 

Et il répondit par ces mots :

 

"Bien souvent ton âme est un champ de bataille où ta raison et ton jugement font la guerre à ta passion et à tes appétits.

 

Que j'aimerais être le pacificateur de ton âme pour substituer l'unité et l'harmonie,  à la discorde et à la rivalité de ses éléments.

 

Mais comment le pourrais-je, à moins que toi-même, tu ne sois aussi le pacificateur, non le fervent amoureux de tout ce qui te constitue ?

 

 

Ta raison et ta passion, voilà le gouvernail et les voiles de ton âme au long des cours.

 

Que vienne à se briser ton gouvernail, et tu ne fais plus que dériver, balloté par les flots. Que tes voiles se déchirent et te voilà immobilisé en pleine mer.

 

Car la raison, si elle gouverne seule, est une force qui réprime ; et la passion, si l'on n'y prend garde, est une flamme qui brûle tout jusqu'à se détruire elle-même.

 

Laisse donc ton âme exalter ta raison et la porter au niveau de ta passion, pour l'entendre chanter.

 

Et laisse-la diriger ta passion avec raison, afin que ta passion survive, ressuscitant chaque jour, comme le phénix qui renaît de ses cendres.

 

Je voudrais que vous considériez votre jugement et vos appétits comme deux hôtes bien-aimés que vous recevez dans votre maison.

 

Ne me dites pas que vous feriez plus d'honneur à l'un qu'à l'autre; car avoir plus d'égards pour l'un vous coûterait l'affection et la confiance des deux.

 

Au milieu des collines, lorsque vous êtes assis à l'ombre fraîche des blancs peupliers, partageant la paix et la sérénité des lointaines campagnes et de leurs prairies, dans ces moments-là, que votre cœur dise en silence: "Dieu trouve en la raison son repos."

 

Et lorsque vient l'orage, et que les vents tempétueux ébranlent la forêt, que les tonnerres et les éclairs proclament la majesté du ciel, que votre cœur dise dans la crainte: "Dieu agit avec passion."

 

Et puisque vous êtes un souffle dans la sphère de Dieu, une feuille dans la forêt de Dieu, vous aussi, vous devez vous reposer dans la raison et agir avec passion."

 

Khalil Gibran

 

Commentaire : agir dans le souffle de la motivation positive qui produit l'envol et durant le vol "s'asseoir" dans la raison, regarder alentour, voiles gonflées.

L'orage peut tuer, cramer les obstacles et ceux qui les incarnent. Alors oui, la raison, faire un pas de côté.  

 

♣♣♣

 

Ici le site Hozana parle de la posture d'une femme dont le mari était très volage, et qui éleva les enfants des maîtresses de celui-ci. Il épousa cette femme, lorsqu'elle avait 12 ans. À l'époque peut-être avait-on l'esprit mature plus tôt. Certaines filles n'ont pas encore leurs règles à 12 ans. Pour comprendre l'attitude ou la posture qu'elle a prise, il me faut imaginer que la reine en question n'aimait pas le sexe. Peut-être était-elle ce que l'on appelle une personne asexuée, c'est-à-dire qui n'a pas ou plus de libido passant du moins par le sexe. État de chose lié probablement au traumatisme d'avoir eu à subir trop tôt un assaut sexuel musclé de la part d'un homme.

 

De ce fait j'imagine qu'elle devait voir les maîtresses de son mari comme des femmes la soulageant des "assauts" du mari. En reconnaissance, elle prenait soin des enfants de ces femmes. Sans doute était-elle devenue la petite sœur bien aimée de ce roi car il ne la répudia pas.

 

Ce sont des suppositions. Il n'empêche, ce "défaut de sexualité", si tel a bien été le cas, l'aura aidée à bien vivre une situation initialement dure. Ensuite, elle est entrée au couvent, donc elle a rejoint d'autres femmes. Les hommes devaient lui sembler par trop violents.

 

Hier j'ai vu un film sur l'histoire de quatre prostituées au Maroc qui ont de l'amitié les unes pour les autres. Elles peuvent éventuellement prendre du plaisir avec des hommes mais cela est secondaire au regard de l'amitié qu'elles se prodiguent. L'une d'entre elles est jugée trop grosse par les autres, elles en plaisantent mais ne la méprisent pas, au contraire. Elle sont tristes quand elle perd son bébé dans une fausse couche et la consolent maladroitement "Mieux vaut ne pas avoir d'enfant que d'être une mauvaise mère." Or elles auraient toutes les quatre été des bonnes mères pour l'enfant. Mais un doute subsiste chez elles, fait de la peur de ressembler à leurs propres mères, qui ne les ont pas aimées.

 

D'étonnants parcours de femmes qui "détonnent" et étonnent, peuvent aussi provoquer le rejet des femmes dites émancipées.

 

La reine sainte Élisabeth du Portugal :

 

"Sainte Elisabeth du Portugal (1271 - 1336)

 

Fille du roi Pierre d'Aragon, elle épousa à douze ans le roi Denys du Portugal qui régna trente-six ans, laissant le souvenir d'un bon souverain et d'un trouvère talentueux et célèbre. Trouvant sa consolation dans l'amour divin, sainte Elisabeth ne tint jamais rigueur à son mari d'avoir des maîtresses. Elle éleva leurs enfants comme si c'était les siens. Elle resta une épouse discrète et attentive et fut une reine excellente, ne sortant de l'ombre que lorsque son mari le désirait. Elle s'efforçait de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilia avec son fils Alphonse qui avait pris les armes contre son père. Dès que Denys fut mort, elle entra chez les clarisses de Coïmbra, au centre du Portugal."

 

 

 

 

08:29 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

02/07/2019

La blouse à fleurs ♣♣♣ La bicyclette

La magie de ma blouse à fleurs opéra hier soir auprès du garçonnet qui jouait dans sa piscine dans le patio voisin, heureux comme un dauphin dans le grand bleu.

C'est un garçonnet heureux, dont les parents sont jeunes et issus de grandes familles heureuses.

La grand-mère de ce garçonnet a un don de nounou. Elle sait faire, avec les enfants, dans le sens de savoir comment s'y prendre. Parfois, très rarement, les mères ici, de milieu populaire, poussent une brève gueulante sur leurs enfants, quand ils sont trop turbulents. Eux les respectent sans avoir pour autant peur d'elles.

Effort de ma part pour ne pas les indisposer en me reposant sur mon canapé, qui peut être vu de leur patio, en tenue short. D'où la blouse à fleurs, souvenez-vous. Puisque le short avait dérangé.

Hier soir, allant faire aérer un sac dans le patio dans la tenue que vous savez, parmi les bruits de plongeons du garçonnet, je l'entends qui m'interpelle en me donnant du madame et non plus "la voisine".

— Madame ! Hier c'était mon cousin !

Il me semble qu'il a pu vouloir dire que celui qui l'avait mal inspiré à mon endroit était son cousin. Sourire de ma part, je m'achemine en silence vers chez moi ; en silence, certes, mais en agitant ma main à peu près de la même façon, je m'en rends compte maintenant, que la reine Élisabeth dans son carrosse, sauf que mon sourire est plus jovial je crois car je suis hors protocole, sinon je ne ferais pas mieux j'imagine.

Magie des amples et longues blouses parsemées de fleurs.

 

Le chapeau de la reine, quelle fonction a-t-il ? Un rôle conciliateur lui aussi ?

Ou un petit pas vers la fantaisie, nid d'hirondelles sur la tête, et de la fantaisie au rêve il n'y a qu'un pas.

 

♣♣♣

 

La bicyclette :

http://biblio-cyclesdephilippeorgebin.hautetfort.com/

01/07/2019

En vrai ♣♣♣ Une belle ivresse ♣♣♣ Des enfants portent des poupées de 3o kg

 

Je suis bronzée. Un coup d'œil à la photo d'à côté et l'on peut éventuellement se gausser. Mais en fait, je suis bronzée. Du moins en cette période. Il y eut un temps où, avec la ménopause, la révolution hormonale qui l'accompagna fit que, au lieu de bronzer dès les premiers rayons de soleil, je devenais rouge. Il valait donc mieux se mettre à l'ombre. Je bronze à nouveau désormais.

 

Cela ne va rien changer à votre quotidien croyez-vous, mais si vous vous réjouissez quand votre équipe de foot gagne un match, alors, considérez-moi dans le cadre sportif. Par exemple, je suis votre coach. Si je bronze à nouveau après avoir rougi au soleil durant au moins cinq années, tout le monde peut espérer bronzer un jour. Cela dit, si d'aucuns préfèrent rester pâlots, tous les goûts sont dans la nature.

 

Autre constatation : avec la chaleur, je n'ai plus mal aux lombaires. Vous de même les séniors à qui je m'adresse ici touchés par ce problème, j'en suis convaincue. Le soleil peut donc devenir un super médicament selon notre façon de l'appréhender.

 

Autre constatation :

 

le dimanche, durant dix minutes de traversée du parc de l'hôpital, je porte un sac à dos d'au moins huit kg, je pourrais refiler le sac à dos à mon ami qui ne refuserait pas, je le sais car il a maintes fois proposé de le porter ; je pourrais aussi ajouter au caddy ce que transporte mon sac à dos, sauf que j'ai noté que dix minutes de cet exercice me fait un bien au dos considérable. Les lombaires réagissent négativement au temps humide mais pas à cet exercice s'il dure le temps raisonnable, ce qui est le cas. À une époque, j'ai été asthénique et c'était malheureusement devenu impossible de faire la marche "à poids" mais j'ai repris du tonus depuis.

 

  Souvenez-vous que le dosage de ce médicament bénéfique ne le reste que administré à la bonne dose : pas plus d'un temps donné.

 

À l'occasion de cette marche avec sac à dos relativement lourd, mes épaules s'écartent, la poitrine part en avant et pour le cœur, c'est excellent. La chose est tout à fait sensible. Idem au retour : même avec le sac allégé, cela fait son petit effet au niveau de l'écartement des épaules, moindre, mais quand même super pour le cœur. C'est parfait après la pause que nous faisons, qui dure de un quart d'heure à vingt minutes.

 

Si des mouvements  qui entraînent notre corps régulièrement, d'un coup,  s'arrêtent, je pense que l'avachissement, voire la paralysie partielle ou totale nous guettent. Un corps doit bouger selon l'énergie qu'il a en réserve, fournir quelques efforts raisonnables qui lui sont bénéfiques.

 

Ce n'est pas certain que pour mon ami qui trimballe un sac à bout de bras au lieu de prendre un sac à dos, cette marche du dimanche soit salutaire pour son corps. En tout cas, elle n'est pas nocive.

 

Pour le vélo, idem sauf que le soulagement se produit au niveau des jambes, du massage des organes, le foie notamment. Mais si vous montez une cote trop ardue ou pédalez dans de mauvaises conditions météorologiques, ou trop longtemps, cela devient nocif.

 

Dans le mouvement l'essentiel est de les réaliser en conscience pour comprendre où réside l'intérêt.

 

Cette note ne dénoterait pas un esprit très mâture, croyez-vous ? Car il ne s'agit que de sport...

Vous vous trompez. Elle est un appel au courage et à la joie de vivre de tous les séniors qui me lisent.

 

Science et gérontologie, ici :

http://www.cefro.pro/

 

♣♣♣

 

Mudras le yoga des doigts avec Locana

 

 

Elles sont sympathiques toutes les deux "grand cou" et "petit cou". Quelle joie de vivre ! Où l'on s'aperçoit que le sourire également est un excellent médicament. Pas le sourire forcé ou faux, le sourire en vrai.

Pour elles deux quelques vers de Guy de Maupassant :

 

Mais j’espère pourtant, car là-haut tu souris !
Car souvent, quand un jour se lève triste et gris,
Quand on ne voit partout que de sombres images,
Un rayon de soleil glisse entre deux nuages
Qui nous montre là-bas un petit coin d’azur;

 

♣♣♣

 

Dans je ne sais plus quel pays, un documentaire vu ce matin témoigne d'abus sur les enfants. Il ne s'agit pas d'abus sexuels ici.

 

Il y a une tradition avec des poupées en carton dans lesquelles se faufilent un enfant par poupée, comme au carnaval d'aucuns intègrent un géant. Pour l'enfant, la poupée en question est un géant ou une géante.

 

À l'intérieur de la poupée, ils vont vers les passants qui leur donnent de la monnaie. Ils reversent une partie de ce qu'ils ont gagné au propriétaire de la poupée et rapportent le reste de l'argent à la maison.

 

Une petite fille dans ce documentaire témoigne. Elle fait ce job pour sa mère impotente. Parfois, il lui arrive de ne pas gagner assez d'argent pour payer la location de la poupée après la séance ou "le tour de manège" à l'intérieur de celle-ci. Il fallait essayer de faire mieux la fois suivante pour rembourser le propriétaire.

 

30 kg pour le corps d'un enfant ! Les insectes portent eux aussi plus lourd que leur corps ai-je entendu dans un autre documentaire. Cela tient de la magie pour les insectes quand ça tient de l'abus pour les enfants.

 

La question que je me pose est : pourquoi existe-t-il des tortionnaires ? D'où vient la cruauté gratuite ? 

 

Quelque 20 minutes après que je me suis posé la question, je trouve quelques éléments de réponse, dans la note du blog Le bien Écrire :

 

Court extrait :

 

"La veille de sa libération, au coin du feu, Douch lui avoue qu’il n’a pas mis que son cerveau au service de la révolution ; il a aussi endossé, à contrecœur, le rôle de bourreau, en frappant lui-même les prisonniers. « L’existence obligeait à jongler avec les aléas, et le même homme devait vivre en chassant les remords de son âme, en faisant coexister l’égoïsme et le généreux (…), la mort de l’autre et sa propre mort (…)Cet instant nous a révélés à nous-mêmes et à l’autre, comme s’il ne pouvait y avoir de connaissance de soi que grâce à une reconnaissance » (page 60). C’est un choc pour l’ethnologue « Je me demandai (…) si je ne glissais pas à une sorte de complicité en ne disant rien, en ne m’insurgeant pas, en n’ayant pas l’air de condamner des actes dont je craignais soudain qu’ils puissent être les miens » (page 61)."

 

Intégral :

 

http://lebienecrire.hautetfort.com/archive/2019/07/01/le-silence-du-bourreau-francois-bizot-critique-iii-6157672.html

 

  Et voilà des chants et et des images sublimes qui nous font nous élever pour peu qu'on y soit sensibles.

 

Le replay est un peu long à venir, il faut patienter un peu : Ici