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06/05/2019

Porte Close ♣♣♣ Peur de l'inconnu

 

Porte momentanément condamnée

donnant sur voie à ne pas prendre

inutile de forcer la serrure.

 

 

Cela est mon haïku ce matin.

 

♣♣♣

 

Des rêves pas chelous.

Cette nuit j'ai rêvé des voisins d'en face qui ont déménagé depuis un moment. Génération trentenaire. J'ai simplement vu l'ancien voisin avec quelque dix ans de plus, le visage commençant à se froisser. Il était planté non loin de ma maison, sur le trottoir. J'étais surprise de le voir là. Je lui ai dit :

"Votre saxo nous manque. J'aimais bien le son du saxo. J'aimais bien vous entendre jouer du saxo. Dommage que vous soyez partis."

 

Il m'a répondu :

 

"En fait, nous ne sommes pas partis."

 

Autre rêve, celui de la nuit d'avant.

 

Il s'agit d'une femme du quartier, qui habite à 500 mètres de chez nous environ. Petite femme toute ronde sur tous les plans auparavant, sur tous les plans car mon ami l'a aidée un jour à se relever après qu'elle eut roulé sur le macadam, juste un peu enivrée. Cette femme, mon compagnon m'a signalé, est devenue maigrichonne. Elle est donc désormais une petite blonde maigrichonne. C'est d'elle dont j'ai rêvé ; pas cette nuit, mais celle d'avant.

Des scientifiques en blouse blanche étudiaient son cas. Je la voyais en femme mince, les bras en croix, suspendue par je ne sais pas quel moyen, dans les airs. Elle est vêtue d'un chandail et d'une jupe un peu évasée aux genoux... vêtements dont je ne remarque pas la couleur. Elle est censée être morte et les scientifiques, tête levée, vers celle qui nous surplombe devisent sur le phénomène clinique de cette patiente avant son expiration définitive. Elle semble regarder car ses yeux sont restés mi-clos. Le scientifique à côté de moi me dit qu'il la trouve mignonne. C'est vrai que la minceur lui va bien. Son regard me semble insistant et je signale ce fait troublant au scientifique. Dès qu'elle a "entendu" le mot "mignonne" à son sujet, la dame se détache et se dirige droit vers le scientifique juste à côté de moi, qui a prononcé ce mot. Elle lui pose un  baiser sur la bouche. Le scientifique médusé, s'est laissé faire, puis il a eu un mouvement de recul. Donc elle était vivante, lui dis-je. Il me regarde, scandalisé et m'affirme que la morte a eu une réaction électrique et machinale d'un système nerveux pas encore tout à fait éteint mais elle est bel et bien décédée. Il brandit une seringue afin d'en terminer avec cette morte.

Même la plus belle morte n'a pas droit au mouvement : c'est écœurant sinon. Il lui faut une morte parfaite, semble-t-il penser.

Je lui dis que si cela se trouve, il a accompli un miracle. Horreur pour lui car il ne croit pas aux miracles et pour me le prouver, me montre la seringue qui lui est destinée.

Là-dessus, je me réveille avec le rêve toujours en tête et me dis alors que j'avais vu en rêve la peur d'un scientifique qui se rassurait avec de la logique. J'avais eu peur aussi, mais moins que lui, surtout quand elle s'approchait avec ce sourire à la Joconde et un regard un peu similaire au sien également, mais le baiser "de la morte" n'avait pas été pour moi, donc j'avais mieux tenu le coup que lui. C'était un rêve sur la peur de l'inconnu. Un quidam en blouse blanche avait eu plus peur que moi car moi je l'aurais laissée vivre, mais ma volonté n'avait pas beaucoup de poids à côté de celle du scientifique en question. 

 

C'est pourquoi d'aucuns reviennent à la prière : "Que Ta Volonté soit faite"  demandent ceux qui prient, au Créateur. 

 

 

 

17:41 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

26/04/2019

Jazz ! ♣♣♣ Les inversions ♣♣♣ La Nature pour tous, étant une excellente thérapeute ♣♣♣ La méditation avec les Carmes

Le jazz est une des incarnations de la résilience ! Autorisons-nous encore la joie de vivre, quand bien même ! Pas question d'abandonner...

 

 

♣♣♣

 

Les inversions.

 

Hier dans l'après-midi j'ai écouté une émission de radio académie qui avait pour thème l'humiliation. Des trucs m'ont interpelée dans ce qui y est dit sur le sujet. Le besoin qu'ont encore les gens d'en humilier d'autres, par exemple, pour les dominer. À un moment donné j'ai cru à une contradiction, car chez les chrétiens, l'humiliation de bon aloi en quelque sorte est celle qui vise l'humilité, laquelle est une bonne chose, mais pas du tout pour les gens de l'Antiquité par exemple, et beaucoup d'autres, les gens d'aujourd'hui en grand nombre. Sauf que, cela dépend de comment se produit l'humiliation. Si quelqu'un humilie pour injurier et annihiler son protagoniste, l'humiliation est un crime. Par contre si on la ressent par rapport à un jugement sur soi-même, que l'on s'aperçoit de quelque insuffisance qui est propre à soi-même — après la déception peut être ressentie par rapport à soi — il s'agit de ne pas perdre son amour propre  mais de reconnaître que dans tel domaine on n'est pas bon. Humiliation en ce cas non mortifère, c'est à dire "je me reconnais dans ce domaine, comme non compétent", si l'on est croyant on s'en remet à Dieu mais de toute façon, croyant ou pas, il s'agit de garder confiance en sa dignité malgré tout.

L'émission en question, qui parle aussi d'inversement des valeurs, étant donné que l'humilité n'est pas une bonne chose dans toutes les cultures ou croyances  :

 

https://www.canalacademie.com/ida11509-L-humiliation-le-Moyen-Age-et-nous-pourquoi-l-humiliation-nous-revulse-et-nous-fascine.html

 

Un exemple d'inversion, mais pas des valeurs, juste une inversion des mots selon la langue, avec cette bribe de phrase lue dans le poème d'hier :

 

The late Fall's layered sky

 

il faut inverser les mots pour traduire et cela donne :

 

Le ciel stratifié de la fin d'automne.

 

Comment : c'est du verlan !

 

 

 

♣♣♣

 

La Nature est une excellente thérapeute, lisez et traduisez plutôt, ici :

https://www.sierraclub.org/sierra/2019-3-may-june/feature/outdoors-for-all-nature-is-a-human-right

 

♣♣♣

 

Pour qui veut méditer avec les Carmes :

 

"Aux heures d’incertitude et de désarroi, dans la vie personnelle, familiale ou communautaire, il est souvent sage et sain de continuer à marcher sur la route toute simple du quotidien et à partir des éléments habituels de notre fidélité.

 

C’est bien ainsi que Pierre a réagi en Galilée. Il sentait un certain flottement dans l'esprit des disciples. Tous étaient encore sous le choc des événements, et leur foi dans le Ressuscité demeurait encore bien timide. De plus Pierre percevait bien que l’inaction pouvait désagréger les personnes.

Et nous le voyons prendre une décision inattendue, qui révèle à la fois son tempérament de chef et sa santé spirituelle : "Je vais à la pêche !". Les autres n’attendaient que cela : "Nous allons aussi avec toi !"

 

Il fallait prendre cette initiative. En attendant des directives précises de Jésus, en attendant sa présence plus sensible, Pierre propose de retrouver dans un travail d’équipe les automatismes d’autrefois. C’est vigoureux. C’est dynamisant ...et pourtant ils vont peiner toute une nuit sans rien prendre.

 

Mais Jésus les rejoint tous ensemble au moment de l’effort infructueux, et il se fait reconnaître par des signes qu’il donne au niveau de l’action entreprise : D’abord l’abondance de la pêche, la surabondance annoncée par les prophètes pour les jours du Messie et que les disciples ont connue déjà à Cana et lors de la multiplication des pains, et surtout la disproportion de ce que Jésus donne en quelques instants avec les échecs répétés tout au long de la nuit. Quand Jésus exauce, c’est toujours royal.

 

Tous voient la pêche, tous mesurent la réussite, mais un seul devine, un seul a immédiatement l’éclair de la foi, celui qui depuis toujours s’efforçait d’entrer dans le style de Jésus, celui qui était suffisamment pauvre de lui-même pour percevoir les signes de Jésus au ras des événements, au creux du quotidien ;

"C’est le Seigneur !". Immédiatement on entend un plongeon, puis l’on voit des gerbes d’eau qui foncent vers le rivage. Le disciple que Jésus aimait a été le premier à voir et à dire ; mais Pierre a été le seul à se jeter à l’eau, comme pour s’y laver de ses reniements avant de rencontrer le regard de Jésus. Il avait péché plus lourdement : il serait le premier à revenir ; et il allait faire ce jour-là, au petit matin, l’expérience merveilleuse du pardon de Jésus.

 

Dans le court dialogue qu’ils auront après le repas, Jésus ne lui fait aucun reproche. Le passé n’est même pas évoqué ...cette fameuse nuit où par trois fois Pierre avait déclaré : "Je ne connais pas cet homme !" Le mot pardon n’est même pas prononcé, et c’est en redisant trois fois son amour pour le Christ que Pierre se découvre pardonné, transfiguré, recréé par un amour plus puissant que toutes les morts spirituelles.

 

Il ne pourra pas effacer sa chute, oublier son heure de faiblesse ni la faiblesse qui l’habite à toute heure ; mais désormais sa trahison ne reviendra plus à sa mémoire que sertie dans le pardon, reprise et lavée dans la miséricorde de Jésus.

 

"Simon, Simon, j’ai prié pour toi, disait Jésus quelque heures avant de mourir, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu (converti), affermis tes frères" (Lc 22,31s). C’est un homme tombé qui va devenir la pierre de fondation de l’Église. C’est un homme capable de lâcheté que le Ressuscité va établir pasteur de son propre troupeau. Pierre sera berger pour le compte du "chef des bergers", au service du Berger modèle, et il ira, lui aussi, jusqu’à donner sa vie pour le troupeau de Jésus.

 

C’est ainsi, à l’imitation du Seigneur, que dans sa mort il va "glorifier Dieu" (v.19)."

 

Lu sur Hozana.

 

 

 

 

 

 

 

 

25/04/2019

Vu à la télé hier soir ♣♣♣ Le questionnement du poète ♣♣♣ et jazz

Jean Seberg jouant avec Belmondo. Belmondo jouant le picaro et Jean joue la femme qui va payer cher sa lâcheté.

 

Un film qui m'a fait m'intéresser à Jean Seberg. J'ai lu à son sujet les affres du cinéma subis par l'actrice ; pour faire vibrer le spectateur ou donner à la scène plus de réalisme, le réalisateur d'un film sur Jeanne d'Arc a failli faire périr pour de bon Jean Seberg dans les flammes d'un bûcher. Scène de reconstitution à risque de la fin subie par Jeanne d'Arc. Un peu comme si quelqu'un, voulant montrer comment le feu a pris pour la cathédrale de Notre Dame, en aurait fait partir un second sans anticiper qu'il pouvait éventuellement prendre plus de puissance que voulu et demanderait l'intervention des pompiers comme ce fut le cas pour Jean Seberg.

 

Ensuite j'ai regardé le début du dernier film de Jean Luc Godard, qui a remporté la palme d'or.

D'abord, j'ai vu l'interview : un homme que la vieillesse dit-il a un peu handicapé (c'est souvent le lot de la vieillesse de faire goûter au handicap), oui mais, lui, l'homme, n'est pas méchant dit-il à son sujet. Comme si, du temps où il était fringant à cent pour cent il l'avait été un peu. Peut-être qu'il faut l'être dans le cinéma, les castings étant quand même un peu de la discrimination. Mais de la discrimination pour la cause élevée de la réflexion dans le film que j'ai regardé tout du long (à bout de souffle).

Les refoulés des films n'en meurent pas. Ils n'ont plus qu'à devenir philosophe, qui revient à s'ennoblir. Belle consolation ! Et plus encore.

Revenons à Jean Seberg : cette femme a subi la violence de certains hommes de plein fouet.

La violence morale et physique est-elle intrinsèque à la plupart des humains ? On pourrait le croire à force.

 

Comme nous venons de fêter Pâques je pense au calvaire de Jésus avant sa renaissance ou résurrection, et je me dis que le message était celui-là : la violence de beaucoup trop d'hommes en général, des handicapés au non handicapés, qu'il "fallait" montrer. Dans ce parcours, Jésus  "a goûté la mort" comme un moment fugace mais réel de grande tristesse, que sa mère à goûtée avec lui. Il a opéré un dépassement qui nous autorise à la joie. Reste à trouver ou avoir l'intelligence de la joie, qui va sûrement avec la paix et la tendresse.

 

Lu sur le site Balade Naturaliste, cet extrait :

 

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur…

If, Rudyard Kipling, 1896.

 

 Comment : peu malgré les apparences deviennent les hommes dont parle Kipling à voir la violence toujours là, encore et encore : toutes sortes de violences. Dont la vanité est le "départ de feu". Bref, se remettre en question avant de remettre l'autre en question nous dit Kipling dans ces quelques vers. 

 

♣♣♣

 

Les questions qu'il pose, puis son poème :

 

"“Great Again. How to recover the greatness. Adjectives are circumstantial, but the nouns are chests that keep safe the essence of things, their moral dimension. What is America? This is the big question. What is the America that we want? Does a unique America like the one Whitman imagined exist? What is the great America that the slogans refer to? Is it the America of Walt Whitman or Charles Whitman? Is it the America of the person who shot a rifle from the sixth floor of the Book Depository in Dallas or the America of the one who received the bullet?”
Fernando Valverde" Extrait du site poem a day.

 

Le poème, du même site, de Fernando Valverde :

 

You who saw the vast oceans
and the peaks of the mountains,
who communed with all the sailors of the world
and you who saw Christ eat the bread of his last supper among the

     young
and the elders,
you who saw the executioner of Europe
with his ax soaked with blood,
You stepped on the scaffold
and the fields in which mothers cried to their dead children.



Tell me if it is still
possible to announce triumphant justice
and deliver the lessons of the new world.



I’m going to kiss your lips,
they are cold and taste like the word America.

 

traduit en anglais par Carolyn Forché 

 

 

 

13:07 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)