25/04/2019
Vu à la télé hier soir ♣♣♣ Le questionnement du poète ♣♣♣ et jazz
Jean Seberg jouant avec Belmondo. Belmondo jouant le picaro et Jean joue la femme qui va payer cher sa lâcheté.
Un film qui m'a fait m'intéresser à Jean Seberg. J'ai lu à son sujet les affres du cinéma subis par l'actrice ; pour faire vibrer le spectateur ou donner à la scène plus de réalisme, le réalisateur d'un film sur Jeanne d'Arc a failli faire périr pour de bon Jean Seberg dans les flammes d'un bûcher. Scène de reconstitution à risque de la fin subie par Jeanne d'Arc. Un peu comme si quelqu'un, voulant montrer comment le feu a pris pour la cathédrale de Notre Dame, en aurait fait partir un second sans anticiper qu'il pouvait éventuellement prendre plus de puissance que voulu et demanderait l'intervention des pompiers comme ce fut le cas pour Jean Seberg.
Ensuite j'ai regardé le début du dernier film de Jean Luc Godard, qui a remporté la palme d'or.
D'abord, j'ai vu l'interview : un homme que la vieillesse dit-il a un peu handicapé (c'est souvent le lot de la vieillesse de faire goûter au handicap), oui mais, lui, l'homme, n'est pas méchant dit-il à son sujet. Comme si, du temps où il était fringant à cent pour cent il l'avait été un peu. Peut-être qu'il faut l'être dans le cinéma, les castings étant quand même un peu de la discrimination. Mais de la discrimination pour la cause élevée de la réflexion dans le film que j'ai regardé tout du long (à bout de souffle).
Les refoulés des films n'en meurent pas. Ils n'ont plus qu'à devenir philosophe, qui revient à s'ennoblir. Belle consolation ! Et plus encore.
Revenons à Jean Seberg : cette femme a subi la violence de certains hommes de plein fouet.
La violence morale et physique est-elle intrinsèque à la plupart des humains ? On pourrait le croire à force.
Comme nous venons de fêter Pâques je pense au calvaire de Jésus avant sa renaissance ou résurrection, et je me dis que le message était celui-là : la violence de beaucoup trop d'hommes en général, des handicapés au non handicapés, qu'il "fallait" montrer. Dans ce parcours, Jésus "a goûté la mort" comme un moment fugace mais réel de grande tristesse, que sa mère à goûtée avec lui. Il a opéré un dépassement qui nous autorise à la joie. Reste à trouver ou avoir l'intelligence de la joie, qui va sûrement avec la paix et la tendresse.
Lu sur le site Balade Naturaliste, cet extrait :
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur…
If, Rudyard Kipling, 1896.
Comment : peu malgré les apparences deviennent les hommes dont parle Kipling à voir la violence toujours là, encore et encore : toutes sortes de violences. Dont la vanité est le "départ de feu". Bref, se remettre en question avant de remettre l'autre en question nous dit Kipling dans ces quelques vers.
♣♣♣
Les questions qu'il pose, puis son poème :
"“Great Again. How to recover the greatness. Adjectives are circumstantial, but the nouns are chests that keep safe the essence of things, their moral dimension. What is America? This is the big question. What is the America that we want? Does a unique America like the one Whitman imagined exist? What is the great America that the slogans refer to? Is it the America of Walt Whitman or Charles Whitman? Is it the America of the person who shot a rifle from the sixth floor of the Book Depository in Dallas or the America of the one who received the bullet?”
—Fernando Valverde" Extrait du site poem a day.
Le poème, du même site, de Fernando Valverde :
You who saw the vast oceans
and the peaks of the mountains,
who communed with all the sailors of the world
and you who saw Christ eat the bread of his last supper among the
young
and the elders,
you who saw the executioner of Europe
with his ax soaked with blood,
You stepped on the scaffold
and the fields in which mothers cried to their dead children.
Tell me if it is still
possible to announce triumphant justice
and deliver the lessons of the new world.
I’m going to kiss your lips,
they are cold and taste like the word America.
traduit en anglais par Carolyn Forché
13:07 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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