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11/02/2014

Le Paris excentrique

Le Paris excentrique se trouverait au Centre Georges Pompidou, pas tant en référence au bâtiment qui a ses tripes colorées à l'air mais plutôt grâce aux artistes de rues : mîmes et jongleurs. Qu'attendent les artistes  du Pas-de-Calais pour investir l'espace en face et autour du Louvre Lens ? Lisez plutôt (traduction dessous) :

 

 When first constructed, the daring and strange architecture of Centre Georges Pompidou had Paris residents in a heated debate.  Many were offended by the curious design of the building.  The building's insides are situated on the outside and color coded: water pipes are green, air ducts are blue, electrics are yellow, and things like elevators and escalators are red.  It's a crazy, colorful design, but over time it has become a local favorite.  Many would say that the most appealing part of Centre Georges Pompidou isn't the modern art museum inside, which houses major works by Matisse, Modigliani, Marcel Duchamp, and Picasso, but rather the outside, with its crowds of eccentric street performers, such as mimes and jugglers.

À peine construit, l'architecture audacieuse et étrange du Centre Georges Pompidou occasionna chez les Parisiens un débat houleux.  Beaucoup ont été choqués par la curieuse conception du bâtiment. Les entrailles de la construction sont situées à l'extérieur avec un code couleur : les conduites d'eau sont en vert, les conduits d'air sont en bleu, d'électricité, en jaune et les choses tels que les ascenseurs et les escaliers mécaniques (escalators) sont rouges. C'est un design fou, coloré, mais au fil du temps c'est devenu un lieu parmi les préférés. Beaucoup diront que la part la plus attrayante du Centre Georges Pompidou n'est pas le musée d'art moderne à l'intérieur, qui abrite des œuvres majeures de Matisse, Modigliani, Marcel Duchamp et Picasso, mais plutôt ce qui se trouve à l'extérieur : ses foules d'artistes de rue, excentriques, comme les mîmes et les jongleurs.     

12:56 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

10/02/2014

Respect

Michel del Castillo parle de Bernanos avec infiniment de respect et d'émotion. Extrait de sa préface, mis en quatrième de couverture :

 

"Comme Céline, comme tant d'autres, Bernanos a surgi des tranchées de 14. Rescapé de cette boucherie, il contemple le monde avec des yeux dessillés. Fils de paysans, pétri de la boue d'Artois, il a vécu, avec horreur et fierté, une guerre de paysans enterrés vivants. Quand il se lève de cet ossuaire, il fixe sur les années folles le regard d'un revenant. Était-ce ça, le sens de ce sacrifice qui a ravagé le pays ? (...)

Tous les romans portent la marque de ce dégoût. Ils proviennent de cette révolte initiale. Ils vomissent la même abjection. (...) Ses curés diront l'impuissance, la solitude, et, surtout, l'échec. Ils balbutieront des propos incohérents, exhiberont leur balourdise, montreront leur grossièreté de paysans mal dégrossis. Sous leur allure fruste, ces prêtres oubliés dans d'obscures paroisses sont aussi des visionnaires. Ils déchiffrent, non les apparences, mais le for le plus intérieur. Ils rencontrent Satan, devisent avec lui, cheminent à ses côtés. Des illuminations les déchirent. Ils tentent de dire l'inexprimable et ils ne parviennent qu'à susciter la risée de leurs paroissiens, l'inquiétude de leurs supérieurs, l'indignation de la hiérarchie. Ils ne servent à rien, strictement, sauf à déranger l'ordre du monde. (...) Des trois vertus théologales, l'une, la foi, vacille ; la charité s'use en vain ; ne reste que l'espérance, qui porte le grand chant bernanosien, d'un bout à l'autre de sa vie."

 

 Michel del Castillo

 

13:41 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

À propos

Je commençais à sentir  poindre comme une sorte de découragement à la lecture des Grands cimetières sous la lune, se dessinait un imbroglio politique comparable à un écheveau difficile à démêler, hors de portée pour gens normalement constitués ; la position même de Bernanos me semblait difficile à cerner ; il est en colère Bernanos, c'est parfois volcanique, et je le perds de vue quand ses déclarations fument  comme de la lave  incandescente. Soudain,  ces mots consolateurs, parce que limpides :

 

"Encore un coup, je ne trouve pas ça drôle. J'essaie de comprendre. Evidemment, pour les évêques espagnols comme pour moi, je suppose que les événements humains ont un sens surnaturel, mais il n'est permis qu'à des saints ou des inspirés d'en interpréter le chaos. Faute de mieux il est légitime de suivre son chemin parmi ces animaux sauvages, ainsi qu'un homme prudent traverse une prairie où des taureaux ruminent tranquillement au soleil, pleins d'impénétrables desseins."

 

Limpide. L'homme "nu" entouré d'animaux politiques que Bernanos ne considère pas comme des demi-dieux vu les charniers et autres cloaques qui aboutissent aux cimetières sous la lune dans lesquels ces monstres précipitent l'homme vulnérable. 

 

 

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