12/12/2017
Films vus ♣♣♣ le poème du jour ♣♣♣ Le souffle
Hier j'ai regardé le film Philomena. Où l'on raconte l'histoire d'une femme irlandaise qui a eu un enfant "illicitement". Elle a rencontré lors d'une fête foraine, alors qu'elle jouait avec son reflet dans les glaces déformantes, un homme, au cou de girafe dans le miroir, elle se retourne et le voit réellement, plus du tout "contrefait" comme disaient les aristocrates d'antan, ou difforme. Coup de foudre qui ne dura que le temps d'une nuit amoureuse, mais la jeune fille garde un souvenir ébloui de cette rencontre poétique, elle eut l'impression dit-elle de planer durant les ébats, dans un ciel qu'on imagine aussi pur qu'elle a d'innocence ; pas du tout amère de ce fait, elle se sent d'autant moins abandonnée qu'elle attend un enfant de lui. À l'époque, cette conduite était sévèrement jugée et punie. Les femmes qui évoluaient dans un milieu catholique pauvre étaient abandonnées par leur famille, confiées à des religieuses que l'on nous montre pour la plupart acariâtres et frustrées, se vengeant sur ces belles d'un jour qui osèrent goûter au fruit défendu (NP : ce n'est pas l'image que j'ai eue pour ma part des religieuses mais oublions notre ego, il y a eu d'autres expériences que les miennes, douloureuses celles-là, qui posent aussi le problème chez les religieuses de leur condition : à savoir, si elles ont ou pas choisi la vie monastique). Philomena va garder sa foi catholique, et pardonner aux religieuses qui lui ont pris son enfant. Le film à la fin témoigne qu'il ne s'agit pas d'une fiction et que nombre de vieilles dames irlandaises sont encore à la recherches de leur enfant, enfants âgés aujourd'hui d'une cinquantaine d'années.
Dans ce film il s'agissait donc des errances dans le monde catholique, et dans celui que j'ai vu hier, intitulé Le centenaire, des errances dans le monde scientifique, où des scientifiques sous le prétexte des bonnes intentions qui les animeraient, stérilisent des hommes et des femmes après qu'ils ont commis des actes de délinquance relativement mineurs pour certains (mais pas toujours), actes de délinquance qui ne sont pas à l'échelle de ceux que commettent certains dirigeants tels Hitler et Franco ou encore Staline pour ne citer qu'eux, qui sont considérés comme sains d'esprit quant à eux, d'où que le film Le centenaire prend le parti du rire. Il vaut mieux devenir lunaire quand la réalité est trop dure, comme les personnages du film qui passent du coup comme par magie entre les gouttes. Un cinéma miroir de la société, montrant ses errances est un cinéma courageux. Mais Le centenaire sur le mode tragi-comique peut ne pas être bien digéré sur le coup. Rire de tout étant impossible pour moi par exemple.
♣♣♣
Oui je l'avoue, c'est sans son "aimable autorisation" que je mets ici ce poème que je viens de lire sur son blog. Faute avouée est à moitié pardonnée (car on pardonne à moitié, on est sur le chemin du pardon autrement dit) . Le poème de Loup Francart :
Bouteilles vertes échappées de l’oubli
Qui dorent leurs liquides au soleil de l’oubli
Bienfaisantes, chaudes, dépouillées
Vous êtes ce que nous sommes au regard
La consistance et la racine de la gaité
Vides, ignorées, vous sombrez dans l’oubli
De nos corps gorgés et repus
♣♣♣
Le souffle du vent a mis une séance de plus, ici. Merci à lui.
https://www.youtube.com/watch?v=rnlg0IQBkk8
11:06 Publié dans cinéma, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2017
Vu hier soir : Amours chiennes
Vous trouverez le synopsis ici pour ceux qui ne connaissent pas le film.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=26066.html
A-je cauchemardé cette nuit rapport à ce film ? Non. J'ai juste vu Sarkozy venir faire de la marche dans les environs de où j'habite, son bâton de marcheur était une baguette de batterie. J'en ai trouvé une moi-même à côté d'une porte de garage et me suis décidée à marcher avec ces hommes (ce n'était pas le mouvement politique En marche dans ce rêve, il s'agissait d'une promenade à faire en groupe. ) Ces hommes ne me mêlant pas à leur conversation j'en ai eu assez, et lorsque l'un d'entre eux m'a interpelée je me suis esquivée pour de bon, préférant rejoindre une copine d'enfance. Surprise il y eut alors de la sensualité dans ce rêve. Or enfant je n'ai jamais eu de tendresse à tendance sensuelle avec mes copines. À moins que si ? Quand j'étais très petite alors.. Quel rapport avec Amours chiennes ? L'impression que les hommes nous font un monde hyper violent ? Que c'est la testostérone qui domine les caractères chez nombre d'entre eux ? Même chez les plus à priori cultivés ? Ou les cultivés de façade. Car dans ce film les hommes rendent les chiens fous et la fraternité n'existe pas entre les hommes, même frères de sang . C'est en somme constamment chacun pour sa gueule d'où le mot "chien" dans le titre qui aurait dû vu le contexte, rester au masculin.
Un grand film qui pose beaucoup de questions. Cet intello, ancien professeur à l'université notamment qui tombé de haut, ne rebondit plus. Cette top model aux longues jambes fuselées qui va bientôt ne plus tenir sur ses cannes, à l'opposé des garçons appartenant à un milieu très défavorisé, elle aime son chien tendrement. Trois histoires qui se déroulent à Mexico, les personnages étant enfermés dans trois univers qui ne communiquent entre eux que par télescopage.
Pas de cauchemar non cette nuit parce que les choses étaient dites.
10:35 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2017
Le film vu hier soir
Le film vu hier soir a pour titre Irréprochable. Pour moi ce film montre les tares d'une société où tout semble pourtant "nickel" comme il est coutume de dire. Ici, tout le monde semble vaille que vaille être dans le coup, sauf qu'en coulisse il y a des dérapages sur le plan mental. La question qui se pose aussi dans ce film est de savoir pourquoi personne ne se rend compte de rien sur les dangers que présente la société, sur les dangers qu'il y a à y vivre trop satisfaits d'elle et de soi. Ou plutôt sur les dangers de cette volonté d'être satisfaits à tout prix, de ne pas vouloir voir en somme. Pas de remise en question de celle-ci, ni de soi-même à l'intérieur de celle-ci dans ce film, tout le monde se sent irréprochable, celle qui y dérape le plus en premier. Pourtant il y a des indices qui pourraient mettre un frein au désir d'y être des hyper adaptés en quelque sorte. Elle génère de drôles de vieux notre société. Dans ce film on insiste là-dessus : ils sont mutiques, comme par manque de goût de communiquer ou dégoût de soi. Que cache aussi cette volonté obsessionnelle du corps parfait pour une sexualité "au top" ? Ces symptômes pourraient inviter à la modération les personnes qui la goûtent à en perdre le sens commun. et le fait de ne jamais se poser vraiment de question, le film en est une démonstration, peut faire tomber de haut. Autre indice d'une condition humaine difficile au sein de la société (qui en est à générer de la maladie) : le harcèlement devenu fait sociétal. Le harcèlement morbide par essence, forme de folie pas douce du tout. Dans ce film on voit une femme en harceler une autre, plus jeune. Le harcèlement, signe de frustration. Bien sûr il faut faire un travail sur soi pour la gérer.... mais le contexte ne doit pas être abrutissant, mais favorable à un travail sur soi et dans ce film personne n'est vraiment à l'écoute de soi ou de l'autre, on est nickel, les apparences seulement sont sauves. De la difficulté finalement de passer du puritanisme à quelque chose d'équilibré.
05:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)