13/05/2018
La benoîte commune ♣♣♣ Lecture du jour
Grâce au petit livre qui s'intitule L'indispensable guide de l'amoureux des Fleurs sauvages, j'ai re-reconnu la Benoîte commune au fond du patio. Ses racines sentent le clou de girofle et l'œillet et l'on peut s'en servir pour soigner les aphtes informe ce guide. Hier j'ai failli me comporter avec elle en "sauvage", c'est-à-dire l'arracher sans précaution et sans merci ; puis j'ai décidé de n'en enlever que quelques-unes que j'ai laissées en compost sur le sol. Ce matin en la reconnaissant dans le guide je me dis que j'ai bien fait de laisser tranquille les autres. Certaines fleurs sauvages sont sacrées comme le coquelicot, le bleuet, les boutons d'or, les pâquerettes, les autres ne le sont pas parce qu'on ne les connaît pas. Plus on avance dans la connaissance et plus tout est sacré, cela s'est vérifié ce matin avec la Benoîte commune. Même une plante poison pour l'homme, peut être bénéfique à d'autres êtres et donc être précieuse aussi.
Les boutons d'or rappellent l'enfance où l'on faisait tourner la fleur au-dessus de la peau de la gorge, si elle s'y reflétait on disait : "t'aimes le beurre." Cela me semble absurde aujourd'hui, de ce fait je me demande si c'est bien un souvenir ou si c'est moi qui viens d'imaginer ce souvenir dans un élan poétique. Après tout ça n'a pas d'importance. Peut-être que ce "rite" tire son origine d'une histoire comme "le petit cochon pendu au plafond" que chantent les enfants et cela viendrait d'une torture que l'on infligeait aux femmes accusées de sorcellerie dans les temps très anciens.
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Lu en autres choses intéressantes ce matin sur le blog P.R.E.L.E :
"Le catéchisme de l'Église catholique définit donc la fête de l'Ascension du Christ comme suit: «Elle marque l'entrée définitive de l'humanité de Jésus dans le domaine céleste de Dieu d'où il reviendra». (n°665)"
L'humanité de Jésus monte jusqu'à Dieu : il a rejoint son père et il reviendra.
Lien du blog : http://prele.hautetfort.com/
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22/01/2018
Never let me go ♣♣♣ To have a cat nap ♣♣♣ Vu sur le site En toutes lettres
Never let me go, film regardé ce soir, je l'ai d'abord regardé pour ma part sous son angle sociétal. Une relation triangulaire entre trois individus élevés à la marge, on va leur révéler un jour leur condition : une vie courte parce qu'ils sont de par leur statut de clone voués à se sacrifier pour ceux qui comptent vraiment au regard de la société où ils vivent : les modèles dont ils sont issus. Il y a une peur existentielle chez l'une des deux filles qui va de ce fait s'accaparer du garçon, sachant que lui préfère son amie. Manque de caractère du garçon ? En tout cas il ne l'aide pas à s'orienter autrement et va finir enfin par se séparer d'elle quand il sera un peu tard pour que "la voleuse" retombe sur ses pattes. Plus tard encore et grâce à son ex qui veut se faire pardonner il va retrouver celle qui lui convient. Histoire assez banale. Ce qui m'a interpelée d'abord est plus la question des soins prodigués aux uns au prix du sacrifice d'autres personnes, non reconnues comme des personnes, des individus en soi. Le clonage peut-il créer des sous-citoyens ? Est-il besoin de ce phénomène de clonage pour avoir des "sous-citoyens" voués à être sacrifiés ? Pour revenir à la relation triangulaire, la perdante va devoir assumer sa solitude, la gagnante, c'est-à-dire celle que le garçon avoue aimer vraiment se désintéresse à la fin du sort de son amie. On voit une scène où des médecins dépouillent cette dernière d'un organe vital, c'est son troisième don et forcément le dernier. Ils laissent-là une personne comme une "pauvre chose" avant d'aller sauver une vie qui compte à leurs yeux. Deux de ce trio vont mourir en se sentant réunis par leur histoire d'amour vrai, mais une va devoir assumer ce destin qu'elle redoutait : l'abandon de tous. Moui voilà qui donne envie de prier car il n'est pas possible d'imaginer quelqu'un abandonné de tous. Il se trouve que j'ai lu sur le site Hosanna que Angelo Paoli était en quelque sorte le patron des soignants et des thérapeutes, il se fête le 20 janvier...
Extrait à son sujet de ce qui est dit de lui sur le site Hosanna :
"Bienheureux Angelo Paoli (1642 1720)
Né en 1642 dans une famille nombreuse, il entre au couvent de Sienne, il est ordonné prêtre en 1667, il essaye d'atténuer la souffrance physique et spirituelle de tous ceux qu'il rencontre. Il se distingue par son amour envers les pauvres et son intense et profonde vie de prière... Il se dévoue auprès des malades spécialement à l'hôpital et aux hospices pour les convalescents."
Réconfort aussi avec ce texte trouvé sur Jubilate :
Pierre Teilhard de Chardin
Entre ceux qui s’aiment de charité, Dieu apparaît. Il naît en quelque sorte, comme un lien substantiel de leur affection. Le Christ s’épuise tout entier de son regard.
De la même perception et de la même présence, Il pénètre ceux qui m’entourent et que j’aime. Grâce à Lui, je rejoins les autres par le dedans d’eux-mêmes, je puis agir sur eux par toutes les ressources de ma vie.
Le Christ nous relie et nous manifeste les uns aux autres.
Ce que ma bouche ne peut faire comprendre à mon frère et à ma soeur, Il le leur dira mieux que moi. Ce que mon coeur désire pour eux, d’une ardeur inquiète et impuissante, Il le leur accordera, si cela est bon. Ce que les hommes n’écoutent pas de ma voix trop faible, j’ai la ressource de le confier au Christ, qui le répétera quelque jour à leur coeur.
S’il en est ainsi, je puis bien mourir avec mon idéal, être enseveli avec la vision que je voulais faire partager aux autres. Le Christ recueille, pour la vie à venir, les ambitions étouffées, les lumières incomplètes, les efforts inachevés ou maladroits, mais sincères. Nunc dimittis. En Jésus, les âmes ont chaud, parce qu’elles communient entre elles.
Pierre Teilhard de Chardin, Hymne de l’univers (coll. Points Sagesses/Seuil, 1993)
image: Icône du Christ, XVIIe siècle / Athènes, Grèce (mrsmeadowsweet.wordpress.com)
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Il y a deux jours j'ai fait une courte sieste ; je devais avoir rêvé, en me réveillant j'avais en tête l'air de la chanson que je mets ici en ligne. J'étais agacée de ne pas me souvenir où je l'avais entendue. Plus aucun souvenir des paroles. J'y ai pensé de temps à autre durant ces deux jours, la fredonnant par moments car elle revenait toute seule et le côté machinal de la chose est un peu comme le hockey sans vraiment tout à fait être comme ça parce que c'était quand même agréable comme mélodie. Michèle Torr pouvait chanter ce genre de Mélodie, puis m'est venu à l'esprit Mireille Mathieu... j'ai alors cru me souvenir que dans les paroles il y avait..."tu as gagné", j'ai donc cherché sur le Net le répertoire de chansons de Mireille et quand j'ai vu le titre "Bravo, tu as gagné", j'étais contente : ouf ! j'avais retrouvé la chanson ! La voici :
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Ils sont forts ces anglais avec une série dont nous parlent deux jeunes français, très forts aussi. Il s'agit dans cette série de la remise en question de la technologie à gogo. C'est ici, vu sur le blog En toutes lettres :
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15/12/2017
"J'ai déjà fait négociateur dans un Julie Lescaut" ♣♣♣ Le poème d'Anne Perrier
Un polar on peut dire, où la lourdeur du drame est désamorcée par la drôlerie, le film s'appelle Je fais le mort. Un homme qui a le métier d'acteur de cinéma est obligé de cachetonner pour survivre (financièrement parlant). On dit de lui que c'est "un chieur", ou pire un "chiant" et même "une tête de con", de là sa déconfiture sur un plan professionnel, les gens sur le plateau de tournage, metteurs en scène et autres comédiens sont saturés par sa personnalité un tantinet pénible. Il est aussi mythomane sur les bords quand il rencontre une femme à qui il veut plaire ; celle-ci, ce sera à l'occasion d'un petit boulot, où il va jouer le personnage du mort dans des reconstitutions de vrais crimes ; elle est juge d'instruction et elle aussi a sa part de rigidité question caractère et heureusement de drôlerie. Sa drôlerie bienheureuse va stimuler celle du protagoniste infortuné et sûrement le tirer de la mouise. Quand le film devient un polar à énigme corsée cette drôlerie reste au rendez-vous. Elle fait mouche car elle vient de l'humanité des personnages... et de ce fait, ne dessèche ni le gosier ni le cœur, empêchant du même coup l'installation d'un climat macabre qui ne demanderait pourtant qu'à s'imposer, n'était cet humour involontaire des personnages. Dans ce polar, l'acteur en faisant son boulot de participant, en tant que mort à venir, lors de la reconstitution, vit parfois la réalité à travers les rôles qu'il a déjà joués au cinéma, rappelant de temps à autre qu'il a eu un oscar jadis. Dans une situation ultra périlleuse, il va prendre la situation en main, arguant "qu'il a déjà fait négociateur dans un Julie Lescaut".
Vivre la vie réelle, à l'occasion, par le biais de divers personnages de roman ou de film, ne le rend pas moins intelligent... comme quoi le théâtre peut aider permettant la prise de distance. J'ai aimé ce film, regardé hier après-midi. C'est un film qui date de 2013.
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Ici un poème d'Anne Perrier trouvé sur le blog Littérature de partout :
Qui tombe des pommiers
O papillons de l’enfance
Ne touchez pas à l’ombre des pétales
Leur seule transparence
Me sépare de l’ineffable
Clarté
Ne me conduisez pas
Vers les fleuves d’été
Que faire de tout l’éclat
De juillet
Quand c’est la douce la
Douce éternité
Qui traverse le jour
Quand c’est l’amour
Pommiers pommiers et roses
O simples cerisiers
Quand c’est l’amour qui pose
À la ronde son pied
Anne Perrier, Poésie 1960-1986, préface
de Philippe Jaccottet, L’Âge d’Homme,
1988, p. 84.
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