16/07/2007
Le satiricon
Dans l’article de la note précédente, Blutch parle entre autre de l’adaptation du roman de Pétrone, de Fellini. Je vous propose de cliquer ici pour en savoir plus sur le Satiricon. Bonne journée les blog-trotters et à bientôt.
Thèmes abordés et extraits du Satiricon
La justice romaine impériale vue par Pétrone :
On peut voir dans cet extrait que le droit romain, une des plus merveilleuses réalisations de l'antiquité d'un point de vue théorique, perd énormément d'efficacité dans son application à la réalité d'une société romaine corrompue (celui qui ne connaît pas les bonnes personnes, n'est rien), et dans laquelle l'afflux constant de richesses en provenance des conquêtes impériales ne fait qu'exacerber les tensions entre riches et pauvres.
extrait: "Mis en joie, non seulement parce que je voyais notre magot, mais aussi parce que la Fortune m'avait lavé d'un soupçon infamant, je fus d'avis d'y aller franchement et de réclamer selon les voies du droit : si l'homme refusait de rendre à son légitime propriétaire un objet qui ne lui appartenait pas, qu'il se soumît à une décision d'interdit(1).
Ascylte, lui, redoutait les lois. "Qui donc nous connaît, ici, disait-il, qui croira ce que nous dirons? J'aime carrément mieux acheter ce que nous venons de reconnaître, bien que la chose nous appartienne, et récupérer, à peu de frais, notre trésor, plutôt que de nous engager dans un procès incertain.
Que peuvent donc les lois, où l'argent est seul maître, et où la pauvreté ne peut avoir raison?
07:10 | Lien permanent | Commentaires (6)
14/07/2007
Blutch
Bonjour,
J’ai eu l’opportunité ce matin de prendre l’ordinateur, me revoici donc sur le blog plus tôt que prévu, avec cet extrait d’un article sur l’auteur de BD, Blutch, que je vous propose de lire :
« Si un lecteur t’a reproché d’être hermétique, c’est peut-être un défaut de curiosité de sa part. La bande dessinée, contrairement au cinéma ou à la musique, reste un domaine très conservateur. Le problème de la bande dessinée, c’est qu’elle n’a pas de légitimité culturelle, parce qu’elle n’a jamais eu sa place ni dans les journaux culturels ni dans le monde de la pensée contrairement aux autres Arts. Même si l’occasion lui en a été offerte dans les années 70, les années 80 ont vite fait de définitivement et désespérément niveler l'ensemble vers le tout commercial. C’est à dire que c’est un secteur fait pour faire du fric. C’est dommage, parce qu’aucune pensée ne s’est jamais développée autour de la bande dessinée. Pourtant c’est un moyen d’expression formidable. Je pense qu’il y a des choses à faire, mais je ne sais pas si c’est possible de les faire étant donné qu’il n’y a pas tellement d’endroits pour cela - je parle notamment au niveau des maisons d’édition. Sans penser à mal et sincèrement, c’est pourtant bien d’essayer. Sans snobisme , sans élitisme : juste essayer, aller plus loin. Le début des années 90 a vu l’émergence d’une nouvelle génération de dessinateurs issus d’une culture provenant des années 70 : Charlie, Métal Hurlant... Mais ces gens dont je fais partie ne se reconnaissent pas de parents. Tous ceux qui ont fait avancer la bande dessinée à un moment, je leur en veux un peu, parce qu’ils ont démissionné en cours de chemin. »
Vous trouverez cet article en intégralité en cliquant ici.
Ensuite si cela vous dit d’écouter de la bonne musique, cliquez là.
10:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2007
Coolitude, bis
Bonjour
Ne vous avais-je pas dit que nous reparlerions de Khal TORABULLY ? Bonne lecture et à lundi, amis de ce blog ! (source : Wikipédia)
Cale d'étoiles, Coolitude
(extraits)
Coolitude pour poser la première pierre de ma mémoire de toute mémoire, ma langue de toutes les langues, ma part d'inconnu que de nombreux corps et de nombreuses histoires ont souvent déposée dans mes gènes et mes îles.
À me demander si je fais partie d'une race de malaxeurs d'épices et de parfums, de soies et d'ors, de pigments de peaux et de mots.
Coolitude, mon roulis-coolie, chant d'un enracinement autant que chant d'un déracinement dans une terre faite d'autres poussières, rencontre nécessaire où l'indien apporte son cuivre millénaire au chant du monde.
Pour dire nos voyages, nos rencontres et nos métissages incessants ; voici mon chant d'exil et de bonheur : avant d'être homme nouveau, je suis homme en devenir.
* * *
Coolitude non seulement pour la mémoire... mais aussi pour ces valeurs d'hommes que l'île a échafaudées à la rencontre des fils d'Afrique de l'Inde de Chine et de l'Occident.
Pour moi, la seule patrie rêvée est celle de la grande fraternité... de la réconciliation.
Coolitude : parce que je suis créole de mon cordage, indien de mon mât, européen de la vergue, je suis mauricien de ma quête et français de mon exil. Je ne serai toujours ailleurs qu'en moi-même parce que je ne peux qu'imaginer ma terre natale...
Est-ce pour cela que ma vraie langue maternelle est la poésie ?
Cale d'étoiles, Coolitude, par Khal Torabully, a été publié pour la première fois aux Azalées Éditions à Sainte-Marie (île de La Réunion) en 1992. Ces extraits sont reproduits sur « île en île » avec la permission de l'auteur.
© 1992 Azalées
12:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)