15/06/2014
Aujourd'hui
Aujourd'hui je vais à Saint-Jans Cappel au Mont-Noir, en Flandre près de Bailleul, dans la grande maison de Marguerite Yourcenar. J'y emmène mon livre du moment : Au-dessous du volcan que je lirai dans le parc. Peut-être l'esprit de Marguerite me rendra une petite visite. A-t-elle lu Lowry, a-t-elle aimé ? Esprit es-tu là ? Et aussi, je vais écouter un extrait du Ruisseau Rouge de Patrick Vast, lu par lui-même à cette occasion.
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14/06/2014
L'avancée
j'avance donc lentement dans le livre Au-dessous de volcan, où j'ai vu une citation de John Bunyan, dont je ne sais si c'est la volonté de l'auteur qu'elle figure, avec une autre de Goethe, et une tirade d'Antigone, juste avant que le roman débute. John Bunyan a un état d'esprit très éloigné du mien je dois dire, avec cette pensée qu'il formule ainsi : "A cette heure bénissais-je la condition du chien et du crapaud, avec joie eussé-je accepté la condition du chien ou du cheval, car je savais qu'ils n'avaient pas d'âme qui pût périr sous le poids éternel de l'enfer ou du péché, ainsi que mon âme le pouvait..." etc. Etonnant ces décrets sur l'âme, l'enfer, le péché. Je considère que l'animal n'est pas une simple mécanique, quant à moi ; L'animal éprouve des sentiments, de l'attachement ou pas pour son entourage, et même ce qui ressemble à du libre arbitre en certains cas, variable d'un individu à l'autre, chez certains il est nul en des situations précises, c'est vrai, tout comme parfois chez les humains qui se comportent en prédateurs vis-à-vis de la nature et même à l'égard d'autres humains qu'ils exploitent, quand ils ne les torturent pas etc. Bunyan en en-tête du roman... mouais. J'ai lu ensuite les premières pages du texte lui-même de Lowry, du roman en question. Pour le moment, c'est vivant, drôle à cause d'un personnage sud-américain qui massacre le français tout en voulant le parler de façon sophistiquée. Effet comique. Je note aussi que Lowry aime bien situer et décrire géographiquement les lieux ; j'apprécie ce côté terre à terre, boy-scout averti qui manie aisément sa boussole. Lowry sait aussi créer une ambiance dès les vingt premières lignes, avec sa poésie. Un argument sérieux pour continuer cette lecture.
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Malcolm Lowry, une video de 1957
Ce 14 juin 2014, je fais ici un petit ajout à ce post du 6 juin 2014. L'homme de la video est Max-Pol Fouchet, qui a écrit la postface d'Au-dessous du volcan, reçu avant-hier. J'ai lu préface et postface qui avertissent que le livre est d'une architecture sophistiquée, conçu en "tourbillon", et dont l'un des thèmes est le sentiment de culpabilité chez un homme qui était responsable d'un bateau anglais conçu pour piéger l'ennemi, durant la seconde (?) guerre mondiale. Des Allemands s'y sont introduits, et des hommes de l'équipage, qui étaient sous le commandement de Geoffrey Firmin, personnage principal du livre, laissent entrer dans la chaudière du bateau des Allemands qui connaîtront dès lors une mort atroce. L'auteur ne dit pas si le Geoffrey Firmin était au courant de ce que faisaient ses hommes de ces Allemands ou s'il a lui-même participé à ce crime, mais le fait est qu'il se sent responsable, il prend sur lui ce crime. Le roman est donc on ne peut plus sérieux avec l'expérience mystique de la faute comme thème sous-jacent, à l'inverse de Don Quichotte où c'est l'expérience mystique d'une certaine folie qui est abordé. Je suppose que les détours pour trouver le pardon, "se pardonner" sont longs. J'ai lu aussi l'avant-propos de Malcom Lowry qui, si son livre est sérieux de bout en bout, ne manque pas d'humour dans cet avant-propos... mais l'humour doit faire partie du sérieux chez Lowry. Je me souhaite bonne lecture, ainsi qu'à vous si vous le relisez ou allez en prendre connaissance également. Je ne mettrai pas d'extrait, étant donné que le livre doit se lire note par note conseillent Max-Pol Fouchet et Nadeau qui, lui, a écrit la préface.
Le présentateur fait un résumé du livre intéressant. J'ai retenu ces deux phrases notamment :
" Qui sait pourquoi l'homme s'est vu offrir l'amour ?" et
"L'homme qui ne s'est jamais donné."
De quel châtiment souffre ce couple qui ne parvient pas à se rejoindre ? Le présentateur le dit et je crois bien que je vais m'enquérir de ce livre dès aujourd'hui.
Le poème 349 trouvé sur le blog Jupiter cheval vert, l'auteur est sans doute ce blogueur :
349
Nous ne voyons qu'un côté des choses de l'univers
l'âme a nos yeux pour voir le monde
l'âme est invisible aux yeux du monde
à la frontière des deux aimants
le voile vibre avec le vent
le film doute de l'écran.
Les nombres arrosent la plante du temps
le magma sans soleil totalise
la présence et son aveuglement
fleurs automnales et fruit de l'hiver
maîtrise et soumission hémisphèroïdales
coulent entre les lignes du signe = .
Le chant des merveilles
organise les fragments en lumière
prendre la barque avant qu'elle ne périsse
écouter l'eau raconter son histoire
lire la rivière écrire à la mer
faire un vœux en pensant à la guerre.
Trouver dans le jeu un mobile nécessaire
dans les herbes de l'oubli de soi
viennent le mouvement et l'instabilité du sage
comme un enfant nu à la levée du jour
le soleil se renverse dans la nuit
le son de quelque chose qui roule.
(extraits)
L'auteur de ce poème, je ne le connais pas. (j'aimerais bien, car des choses de ce poème m'échappent quelque peu ; ce doit être le poème d'un scientifique. "Les nombres qui arrosent la plante du temps"... "l'âme a nos yeux pour voir le monde" ce n'est pas pour rassurer sur la mort physique, à moins que ce soit l'idée d'un poète athée : l'âme meurt avec le corps... ce qui serait moins effrayant qu'une âme aveugle.
07:48 Publié dans Lecture, Livre, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)