14/06/2014
L'avancée
j'avance donc lentement dans le livre Au-dessous de volcan, où j'ai vu une citation de John Bunyan, dont je ne sais si c'est la volonté de l'auteur qu'elle figure, avec une autre de Goethe, et une tirade d'Antigone, juste avant que le roman débute. John Bunyan a un état d'esprit très éloigné du mien je dois dire, avec cette pensée qu'il formule ainsi : "A cette heure bénissais-je la condition du chien et du crapaud, avec joie eussé-je accepté la condition du chien ou du cheval, car je savais qu'ils n'avaient pas d'âme qui pût périr sous le poids éternel de l'enfer ou du péché, ainsi que mon âme le pouvait..." etc. Etonnant ces décrets sur l'âme, l'enfer, le péché. Je considère que l'animal n'est pas une simple mécanique, quant à moi ; L'animal éprouve des sentiments, de l'attachement ou pas pour son entourage, et même ce qui ressemble à du libre arbitre en certains cas, variable d'un individu à l'autre, chez certains il est nul en des situations précises, c'est vrai, tout comme parfois chez les humains qui se comportent en prédateurs vis-à-vis de la nature et même à l'égard d'autres humains qu'ils exploitent, quand ils ne les torturent pas etc. Bunyan en en-tête du roman... mouais. J'ai lu ensuite les premières pages du texte lui-même de Lowry, du roman en question. Pour le moment, c'est vivant, drôle à cause d'un personnage sud-américain qui massacre le français tout en voulant le parler de façon sophistiquée. Effet comique. Je note aussi que Lowry aime bien situer et décrire géographiquement les lieux ; j'apprécie ce côté terre à terre, boy-scout averti qui manie aisément sa boussole. Lowry sait aussi créer une ambiance dès les vingt premières lignes, avec sa poésie. Un argument sérieux pour continuer cette lecture.
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