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27/06/2014

La surprise

Eh bien oui, Maurine avait encore envie d'aller dans le patio de sa voisine ce matin : moi-même. Grâce à dieu, elle n'avait  pas la bougeotte aujourd'hui, quitte à nettoyer  avec moi des jardinières, et s'est installée à la table du fond dans le patio pour dessiner. J'étais sur le point de laver la maison en attendant son éventuel coup de sonnette quand elle est arrivée, pour un troisième jour de visite à ma digne personne.  D'un coup, alors que j'étais en train de m'affairer dans la maison, je vois la dessinatrice du jour  parlant à une personne située dans le patio de sa maison. Sa maman était rentrée, accompagnée de son ami et de son fils qui avait le bras bandé. Je me rends compte que Maurine se fait un peu gronder. Elle n'a pas nettoyé sa chambre dit sa mère alors que fait-elle chez la voisine. Maurine m'a affirmé avoir l'autorisation de sa maman de venir ici mais ça n'a pas l'air évident. M'aurait-elle menti ? Sa petite maman à le sourire de la Joconde en un peu plus coincé quand elle me regarde. Elle m'explique qu'elle est allée à l'hôpital faire soigner le bras de son fils qui a subi un "décollement" à force de batailles entre garçons à la récré. Pour Maurine, je lui fait part de son ennui seule chez elle et de son envie de patio jardinage chez moi. "Elle s'ennuyait ! dit la maman, en faisant les gros yeux, un peu outrée,  c'est elle qui vient sonner à votre porte !" Elle regarde sa fille d'un air de reproche. Que faire ? Sa maman lui accorde encore un moment chez moi, ensuite elle doit rentrer. Quand la mère est partie je demande à la fillette si elle avait vraiment l'autorisation de venir chez moi, et elle me répond que oui. Un doute certain s'est immiscé mais je lui adresse un sourire quand même et, le temps de réaliser la situation lui dit même qu'avec l'autorisation de sa mère, elle pourra terminer ses dessins tout à l'heure, dans ce patio-ci qu'elle aime tant. Bientôt elle s'en va, laissant sa casquette, me disant qu'elle reviendra "en cachette"... à quoi je lui réponds, que non, il faut que sa mère sache qu'elle est sous ma garde. Acquiescement de l'intéressée. Entretemps je réfléchis. Les choses ne sont pas très claires et, de plus, trois jours "de garde" m'ont mise en manque de mon état habituel de recueillement. Un état de parents qui ont un fils dans le coma, une sorte d'état d'esprit particulier, que l'on peut vraiment appeler recueillement, et qui chez moi est rarement triste, je suis  en communion avec quelque chose  qui me dépasse et me porte. Sam m'a rendue mystique avec les années. Et justement je vois un signe qui ne trompe pas : il se met à pleuvoir dru. Maurine ne viendra donc pas, je vais filer faire les courses, Alléluia. Mais revoilà le coup de sonnette : c'est Maurine et son petit frère qui m'adressent un large sourire. "On peut venir chez vous ? ça ne vous dérange pas ?" Je suis sur le cul et me dérobe fissa. On ne peut pas toujours être disponible, surtout en cas de gros doute quant à l'autorisation parentale.  

16:39 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Personnalité

Je passe beaucoup de temps le matin à visiter les blogs, lire, faire un  peu d'anglais et je descends enfin m'occuper de la maison vers onze heures. Hier un coup de sonnette a bouleversé mon emploi du temps. J'ouvre et je vois la petite Maurine, qui s'ennuie et voudrait jardiner. OK je lui dis, alors on va d'abord chercher les pommes de pin pour faire un paillage à la butte. Je la sens un peu hésitante, mais j'ai trop envie de me bouger, parce que si je descends, ce n'est pas pour rester coincée dans cinq mètres carré de terre grillagée durant des heures. C'est parti pour le ramassage de pommes de pin. Sur le chemin, je vois un employé municipal occupé à tailler les haies. Echange de sourires car nous nous aimons bien, mais une interrogation muette s'insinue dans son regard.  "Tiens a-t-il l'air de se dire, la fille de l'employée qui travaille à la mairie en compagnie de ma sympathique solitaire du quartier Catorive."  Jamais avare de paroles je lui réponds que nous allons chercher des pommes de pin afin de faire un paillage pour la butte du patio, en même temps, ce sera un moyen d'éloigner les chats de cet endroit, plus esthétique que des pots renversés...  En tant que tailleur de haies, il a eu l'occasion de travailler dans l'allée située à l'arrière du patio et de voir cette fameuse butte en question. "Vous en trouverez des grosses, au bout, après le petit pont." Etonnement car j'en avais vu bien avant il y a peu de temps. Je comprends quand je vois un autre employé ramasser tout ce qui traîne avec une sorte d'outil spécial, il a dû embarquer jour après jour les cônes de toutes sortes en même temps. Je lui demande si ça vaut le coup de chercher les précieuses pommes de pin et il confirme ce qu'a dit son collègue. Ente temps Œil de lynx comme s'est auto surnommé Maurine en a déniché un bon nombre qu'elle apporte dans le panier, mais elles ont assez petites. Direction le "pont". Arrivé à l'endroit indiqué nous passons ce qui est en fait une passerelle de bois, dont une rambarde est cassée à un endroit, elle surplombe une eau croupie malodorante.  Je me dis que Maurine ne me connait pas bien et que l'endroit est peu rassurant. Comme, avant de l'atteindre, nous avions trouvé un bon nombre de pommes de pin, petites certes, mais qui feront quand même joli, et que je ne vois pas d'arbres susceptibles, plus loin de nous en donner d'autres, je dis à Œil de lynx que nous allons faire demi-tour mais par la route cette fois, à cause de la passerelle mal fagotée. Nous sommes rentrées contentes. Maurine est restée l'après-midi dans le patio. Elle n'a voulu lire aucune BD que je lui proposais tandis que je laverais les jardinières. Non, pas de lecture, elle voulait bouger et a enfilé avec joie des gants de caoutchouc pour laver avec moi.

J'y vais maintenant parce qu'il se pourrait qu'elle s'ennuie encore et n'en aie pas marre de laver des pots, et dépoter et ranger avec moi. Je suis une voisine serviable, mais c'est un service qui m'est rendu en même temps. Etonnant non  ?     

08:17 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

26/06/2014

Le jeu

Le jeu, c'est du travail en comédie et celui de Timsit est bon en général et notamment dans le film que j'ai entrevu hier, où l'acteur jouait un condamné à mort jugé simple d'esprit, accusé d'avoir descendu un agent de police. Je l'avais déjà vu ce film et j'étais épuisée hier soir,  je me suis couchée assez tôt, sans le voir une deuxième fois. Je suis partie à la réplique où le comédien dit en substance à son avocate qui l'interroge sur son moral :

"oui, oui, ça va, à part les onanistes atrabilaires dans ma cellule, ça va."  

J'ai suivi ce matin la démarche du personnage en allant voir dans le super dico ce qu'il dit de ces mots.  La pêche à été bonne, extrait :

 

« L'abbé Roubaud explique que les mots « mélancolie » et « atrabile » ont une connotation différente :

 

« Le mélancolique et l'atrabilaire sont tourmentés d'une bile noire, recuite, résineuse, visqueuse et tenace, qui est adhérente aux visceres, trouble les digestions, envoye des vapeurs épaisses au cerveau, arrête et vicie les humeurs, et cause enfin le plus grand désordre dans toute l'économie animale. Les villes fourmillent de ces malades-là. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Atrabilaire

 

Onanisme : Le terme apparaît en anglais dans un pamphlet, publié anonymement vers 1712, Onania; or, The Heinous Sin of Self-Pollution, and all its Frightful Consequences in Both Sexes. Ce texte est aujourd’hui attribué à John Marten (~1692–1737), un chirurgien britannique.

 

En français, il est utilisé pour la première fois en 1760 dans l’ouvrage du pasteur Dutoit-Membrini, L’Onanisme ou Discours philosophique et moral sur la luxure artificielle et sur tous les crimes relatifs. Puis le terme est repris en 1770 dans la 3e édition de l’ouvrage de Samuel-Auguste Tissot (1728-1797), L’Onanisme, essai sur les maladies produites par la masturbation. On sait aujourd’hui que la masturbation n’entraîne aucune maladie.

 

C’est donc à l’origine un terme religieux et moral, puis médical, permettant de désigner la pathologie associée à la masturbation. Il apparaît précisément au moment où cette pratique commence à être considérée comme un fléau social et nuisible à la santé.

 

La publication à la même période et chez le même éditeur, Grasset à Lausanne, de deux ouvrages religieux et médicaux montre la collusion qui existait à l’époque entre les deux domaines : le médical décrit les déviances et le religieux les condamne au nom de la morale. C’est le début de deux siècles de persécutions sadiques (voir Condamnation et répression de la masturbation), qui ne prendront fin qu’au XXe siècle.

Wikipédia

Ce n'est certes pas gai tout cela. Un poème en consolation, lu dans le Daily Ray ce matin :

Listen to the wind, it talks.
Listen to the silence, it speaks.
Listen to your heart, it knows.

~ Native American Proverb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08:36 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)