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03/02/2017

Nono et moi

 J'ai eu pendant une semaine quelque chose qui ressemblait à une grippe, version allégée grâce à mon vaccin homéopathique sans doute. J'ai pas mal toussé et j'ai donc pris les sirops disponibles dans notre pharmacie (de la maison), mais cette toux a dû me faire mal au cœur car revoilà cet organe qui s'était bien stabilisé durant des mois, à nouveau fragile. Palpitations rares mais c'est bizarre quand ça survient, ce petit choc électrique,  et aussi,  quelque chose comme une crampe parfois. J'ai ressenti cette "crampe" pas plus tard que ce matin, juste après avoir posté la note sur Tigret. J'en parle à mon ami Patrick. Nous devisons sur la mort, les personnes impotentes... comment cela se passe-t-il en France, quand on devient impotent ;  et la conversation pas des plus gaies roulait là-dessus. Nono tournicotait des oreilles. D'un coup ce petit soleil noir me saute dessus, vient s'aplatir à fond tout contre mon cœur et se met à vibrer comme un petit moteur, à fond. Je l'ai gardée sur moi, une heure comme cela, puis l'ai posée pour pouvoir mettre ce témoignage sur elle.  Extraordinaire Nono !  Quand je n'ai plus l'énergie pour un qi gong, elle vole à mon secours. Je crois que des chats comme elle doivent aussi être très doués pour aider à mourir paisiblement quand l'heure est venue. Alors que pour Tigret, ce sera à nous de l'aider peut-être. Quand j'ai eu le petit malaise, ensuite je me suis sentie "l'humanité en son entier". Je ressens comme l'être humain en son entier a besoin de compassion et qu'il ne faut jamais "lui en vouloir" .... pas de haine, quelle erreur ! De la compassion.

08:04 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Le chat Tigret

 

Je revois le chat Tigret petit, avec ses yeux émerveillés, son regard enthousiaste sur la vie. À bientôt 13 ans d'âge, le cancer le tient, il lutte pour la vie désormais. Il se montre confiant en nous. J'ai failli pourtant commettre une erreur : lui remettre une collerette. Parce que des fluides se dégageaient depuis quelques jours de ce qui ressemble maintenant à une grande blessure ouverte. Pour qu'il n'en mette pas partout en se déplaçant, car il enlève les bandages en règle générale. Mais le vétérinaire lors de la consultation d'hier, sachant qu'il ne supporte pas la collerette s'est contenté de lui en faire un solide ; Tigret, surprise! ne l'a pas dégagé  pour le moment. J'ai une collerette à portée de main, celle de Lulu, qui encore récemment s'est fait soigner chez nous avant de reprendre la route comme à son ordinaire. J'ai bien fait de résister à mon tour à la tentation de l'infliger à Tigret (dans mon esprit, ç'aurait été le temps de souffler). L'incident de la collerette est clos. Tigret se montre courageux. "Il ne souffre pas encore" dit le vétérinaire. Il va falloir le suivre de près maintenant pour voir le moment où  il aura besoin qu'on le soulage de la douleur par des anti-inflammatoires et autres anti-douleurs.

 

Qui mérite qu'un cancer lui tombe dessus ?  Cette notion du "mérité" est plus que bizarre, surtout dans le cas de la maladie. Mais pas de révolte ça ne sert à rien non plus. Bien obligé d'accepter. Plus il y a de philosophie, plus on a de chance de faire reculer une souffrance supplémentaire et tout aussi inutile, on dirait que ce chat l'a compris.

 

Yoko reste en pleine forme. Il se tient éloigné du frère malade mais ne le rejette pas non plus. L'odorat des animaux est plus développé que le nôtre... la mauvaise odeur de son frangin d'infortune qui aurait comme un fruit qui pourrit au niveau du cou n'écœure pas Yoko, Nono non plus. Les deux chats sains prennent juste un peu de distance.

 

Voilà, c'est cela aussi avoir des animaux. Il faut parfois les accompagner dans une mort potentiellement pas douce. Et se faire alors les gardiens de l'animal blessé, pour veiller à ce qu'il souffre le moins possible.

 

En parallèle je vis une expérience avec un chien berger allemand en ce moment, qui n'est pas fameuse. Dès que ce chien me voit, il retrousse les babines, aboie, furax et ahuri. Pas moyen de communiquer avec ce chien. Il dégage quelque chose comme  de l'abrutissement en voulant me faire croire que je ne serais qu'un steak sur pattes bon pour la consommation incessamment sous peu. Il peut toujours aller se gratter. Ce chien ressemble à un loup physiquement et je dois avouer qu'ils ne me sont pas sympathiques, vus d'aussi près. 

 

Donc je ne suis pas une inconditionnelle des animaux. J'en vois beaucoup d'épatants, (quand la vie ne les a pas abîmés moralement de l'intérieur), comme les humains finalement. Sinon, comme pour ce chien... merde !

07:40 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

30/01/2017

Poème trouvé sur Jubilate, ce matin, de Suzanne Schell

Et si on chantait
le sourire de Dieu
le chaton de noisetier
et celui du saule,
l'oiseau du matin,
la lumière qui vient,
l'herbe des crocus
et la caresse du soleil?

Si on s'exposait
à ce sourire,
le temps d'avoir chaud
dans le présent
qui laboure nos jours,
le temps de baigner nos yeux,
de les emplir de vie
pour porter ce rayon d'amour
vers les lieux dénudés?

Si on s'exposait
au feu du désert,
le temps d'une brûlure
qui grave en nos mains
une rose des sables,
fleur pour nos lendemains?

Lytta Basset, Francine Carrillo, Suzanne Schell - Traces vives (Labor et Fides, 2006)

06:57 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)