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26/06/2019

Orosia de Jaca ♣♣♣ Les romains d'antan et la roche tarpéienne ♣♣♣ Rodin et la nature

Orosia est une sainte parmi les saints fêtés aujourd'hui. Une histoire tragique où la transcendance a lieu après la mort.  De quoi faire dresser les cheveux des scientifiques qui en sont pourvus.

Mais les scientifiques sont-ils toujours athées au fait ? Dans les mythes grecs, on trouve ce genre d'histoires à foison. Mais ici, la légende est fondée sur des faits que l'on croit véritables, qui sont ensuite poétisés. L'histoire d'une princesse qui refuse d'épouser un prince. S'il s'était agi d'une bergère, ce refus doublé de celui de "monter en grade" pour rester cohérent avec soi-même, aurait pris une dimension encore plus poétique. 

 

Lu sur Wikipédia : 

 

"La tradition dit qu'Orosia était une princesse bohémienne venue en Espagne pour être mariée à un prince wisigoth. Selon d'autres versions, elle serait née à Bayonne. Découverte par des troupes islamiques, leur chef lui proposa le mariage, mais elle refusa, ne voulant pas abandonner sa foi dans le Christ, et fut martyrisée. Elle est décapitée. Des sources miraculeuses jaillissent là où sa tête est tombée. On montre sur le chemin de son oratoire des rochers à cupules qui seraient ses empreintes.

300 ans plus tard, au XIe siècle, elle est apparue à un berger qui gardait son troupeau près de Yebra de Basa, pour lui révéler l'histoire de son martyre et la situation des reliques, en exprimant sa volonté qu'on érige dans ce lieu un ermitage où on vénérerait sa tête, et qu'on transfère le reste de son corps à la Cathédrale de Jaca.

En vertu de son martyre, sainte Orosia est réputée pour guérir les maux liés à la tête, dont la folie et les maladies mentales."

 

♣♣♣

Extrait de Wikipédia :

 

"La roche Tarpéienne (en latin : saxum Tarpeium ou rupes Tarpeia ou encore le neutre substantivé Tarpeium) est une crête rocheuse située à l’extrémité sud-ouest du Capitole, à Rome.

Lieu d’exécution capitale pendant l’Antiquité, c’est de là qu’étaient précipités, jusqu’à la fin de la République romaine, les criminels et en particulier ceux qui se rendaient coupables de faux témoignage1 et de haute trahison."

 

 

D'où l'expression : "il n'y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne", signifiant qu'il est possible de passer de la gloire à son contraire d'une manière fulgurante. Terrible mise en garde, ma foi.

 

♣♣♣

 

Rodin et la Nature :

 

"Pour l’artiste digne de ce nom, tout est beau dans la Nature, parce que ses yeux, acceptant intrépidement toute vérité extérieure, y lisent sans peine, comme à livre ouvert, toute vérité intérieure.


Il n’a qu’à regarder un visage humain pour déchiffrer une âme ; aucun trait ne le trompe, l’hypocrisie est pour lui aussi transparente que la sincérité ; l’inclinaison d’un front, le moindre froncement de sourcils, la fuite d’un regard lui révèle les secrets d’un cœur.


Il scrute l’esprit replié de l’animal. Ébauche de sentiments et de pensées, sourde intelligence, rudiments de tendresse, il perçoit toute l’humble vie morale de la bête dans ses regards et dans ses mouvements.


Il est de même le confident de la Nature insensible. Les arbres, les plantes lui parlent comme des amis.


Les vieux chênes noueux lui disent leur bienveillance pour l’humanité qu’ils protègent de leurs branches éployées.


Les fleurs s’entretiennent avec lui par la courbe gracieuse de leur tige, par les nuances chantantes de leurs pétales : chaque corolle dans l’herbe est un mot affectueux que lui adresse la Nature.

 

Pour lui la vie est une infinie jouissance, un ravissement perpétuel, un enivrement éperdu."

 

Et le Daily Ray a posté un passage de ce texte de Rodin par ces mots, traduits ainsi par le traducteur américain ou anglais :

 

The artist is the confidant of nature, flowers carry on dialogues with him through the graceful bending of their stems and the harmoniously tinted nuances of their blossoms. Every flower has a cordial word which nature directs towards him.

L'artiste est le confident de la nature, les fleurs poursuivent un dialogue avec lui à travers la courbe gracieuse de leurs tiges et les nuances harmonieusement teintées de leurs corolles. Chaque fleur a un mot cordial que la nature lui adresse.

 

Le "lui" se rapporte à l'artiste, donc la fleur ne reçoit pas un mot de la nature étant donné qu'elle est la nature, elle en fait partie, mais elle adresse un mot à l'artiste, en tant que fleur, mot de la nature.

Ce matin le réveil est lent pour moi.  L'important est qu'il se produise. Merci la lecture et la re-lecture. Je pense à l'auteure du poème posté hier, Marwa Helal, qui disait à propos de son poème que celui-ci était né parce que les auditeurs ne captaient pas, alors à quoi leur servaient les séances de yoga et de méditation, s'ils n'étaient capables de présence à un texte ?

Ce matin, je constate avec mon propre cas, qu'il faut relire, parfois, pour faire advenir le réveil, et donc, la présence ☺, qui fait que l'on finit par capter.

 

 

 

09:33 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

25/06/2019

Canicule ! ♣♣♣ Des scientifiques expliquent pourquoi la nature améliore les capacités d'attention ♣♣♣ Je pense, tu penses, il pense etc. ♣♣♣ Le poème

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Extrait :

 

 

"“How Nature Improves the Brain”

 

American marine biologist Rachel Carson remarked in Silent Spring, “There is something infinitely healing in the repeated refrains of nature—the assurance that dawn comes after night, and spring after winter.” Numerous citizens of the United States don’t realize how fortunate they are to reside right by nature and experience the countryside consistently. Whether experiencing nature virtually or in the real world, the effects nature has on your brain are immediate. Nature enhances one’s attention span, creativity, and happiness while decreasing anxiety and stress levels. 

 

Something I enjoy about nature is how peaceful it is. Activities such as fishing, camping, and swimming are just some of the ways you can experience the outdoors. When I’m outside, I feel like the whole world is in balance. Studies show that being outside and a part of nature will decrease stress and make us more reassured. According to Jill Suttie, “The reasons for this effect are unclear; but scientists believe that we evolved to be more relaxed in natural spaces.” This means we were formerly adapted to dwell outside like every other creature on Earth.

 

Researcher Jill Suttie also mentions, “In a now-classic laboratory experiment by Roger Ulrich of Texas A&M University and colleagues, participants who first viewed a stress-inducing movie and were then exposed to color/sound videotapes depicting natural scenes, showed much quicker, more complete recovery from stress than those who’d been exposed to videos of urban settings.” This quote indicates that exposure to nature will have a faster, more effective recovery from stress. However, people observing urban settings didn’t have a remarkable recovery from the stress-related movie. In conclusion, these studies have proven that people in nature have reduced stress levels and are less irritable than humans that live in an urban setting."

 

Intégral

 

♣♣♣

 

Merci Kronix :

http://kronix.hautetfort.com/

 

♣♣♣

 

“This poem came out of the frustration of being asked to speak up at several recent readings, during which I began to notice two patterns: 1. The request often came from a certain kind of woman who thought she was doing the rest of the audience a favor and 2. It was always after I read the fast-paced ‘poem that wrote me into beast in order to be read’

—so I realized it isn’t that they can’t hear me, it’s that they can’t keep up. So I made a poem at a frequency they ‘can’t hear.’
This one goes out to my beast sibs. Taking inspiration from Justin Phillip Reed, Harryette Mullen, and Rirkrit Tiravanija. A question though: What are they doing with all that yoga and meditation if they can’t stay present for the poem?”

 

L'auteur du poème que je vais mettre en ligne ci-dessous explique  comment son texte est né.

"Ce poème vient de la frustration engendrée par le fait que l'on m'ait demandé de prendre la parole lors de plusieurs séances récentes de lecture, où j'ai remarqué deux tendances : 1. la demande venait d'un genre de femme qui pensait ainsi faire une faveur aux autres auditeurs et 2, c'était toujours après que j'ai lu un poème au rythme rapide qu'on m'écrivait à l'instinct pour qu'il soit lu.  

— J'ai ainsi réalisé que ce n'était pas parce qu'ils n'avaient pas entendu, c'était parce qu'ils n'avaient pas capté. J'ai donc fait un poème à une fréquence qu'ils ne peuvent pas entendre (à l'oreille).

Celui-ci va à mes frères de l'instinct. J'ai pris mon inspiration de Justin Phillip Reed, Harryette Mullen, et Rirkrit Tiravanija. Une question pourtant : que font-ils de tout ce yoga et de cette méditation s'ils ne peuvent être présents pour un poème ?

 

Le poème : 

 

"startling semiannual saccharine sensitivity to sentencing in a season of severing and severances to so called civil servants of streachery and separation i sense a series of spectators or investigators wont save us like stolen generators nothing speculative about spectacles we beasts spit and sputter spits and sputters splitting sutures of your occipital up your occidental skeptical of this spectacular softness of this plexus flex i choose the best for myself swearing the swivel of the stank of spangled smear with speared wet spirit spent to coalesce in this nonsense that’s the thing about your language is i make it sound so good it doesnt have to make sense they is all what you is where you from someone tell these oxymorons we is dual citizens former resident aliensss and we have only just begun counting down this society’s days with the efficiency of arabic numerals."

 

Voilà. Je l'ai entendue la colère sourde. Patience Marwa !

Texte de Marwa Helal, qui s'intitule Les jours sont comptés.

 

 

 

24/06/2019

Jean ♣♣♣ Time on my hands chanté par Billie

 

Je lis ceci à haute voix de bon matin. Il me semble qu'un des vers a un pied de trop, comme c'est un texte chanté, je l'enlève et je dis "t'abaisser" et non "te rabaisser" ; merci Racine pour ta compréhension. 

 

Cantique mis en vers

 

 

O Sagesse ! ta parole
Fit éclore l’univers,
Posa sur un double pôle
La terre au milieu des airs.
Tu dis ; et les cieux parurent,
Et tous les astres coururent
Dans leur ordre se placer.
Avant les siècles tu règnes ;
Et qui suis-je, que tu daignes
Jusqu’à moi te rabaisser ?

 

Le Verbe, image du Père,
Laissa son trône éternel,
Et d’une immortelle mère
Voulut naître homme et mortel.
Comme l’orgueil fut le crime
Dont il naissait la victime,
Il dépouilla sa splendeur,
Et vint, pauvre et misérable,
Apprendre à l’homme coupable
Sa véritable grandeur.

 

L’âme heureusement captive
Sous ton joug trouve la paix,
Et s’abreuve d’une eau vive
Qui ne s’épuise jamais.
Chacun peut boire en cette onde,
Elle invite tout le monde ;
Mais nous courons follement
Chercher des sources bourbeuses
Ou des citernes trompeuses
D’où l’eau fuit à tout moment.

 

Jean Racine

 

♣♣♣

 

 

Ici, l'ombre blanche de Billie Holiday. Mais non, les hommes et femmes de couleur projettent les mêmes ombres que les blancs, voyons ! Disons que les gens projettent une ombre blanche dans la nuit lorsqu'ils prient. Des lucioles. 

 

"I know there is something larger than the memory of a dispossessed people. We have seen it."

Je sais qu'il existe quelque chose de plus grand que la mémoire d'un peuple dépossédé. Nous l'avons vu.

Une invitation à la transcendance. Phrase extraite du poème de Joy Harjo, mis en ligne sur ce blog précédemment.