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07/07/2019

Il ne craint pas les critiques ♣♣♣ Envol vers Saturne ♣♣♣ Léon Ichbiah

 

♣♣♣

 

Saturne :

 

https://www.stelvision.com/astro/saturne-la-majestueuse/

 

♣♣♣

 

Il y a une mini bibliothèque qui se constitue  en une étagère dotée de portes vitrées ouvrables juste à l'entrée du petit parc derrière la maison. Là, j'ai trouvé le livre qui s'intitule Léon Ichbiah Matricule 173293. Léon est entre autre, séfarade, élément important de son identité, car c'est sur cela que les nazis focalisaient.

Etre pris dans la tourmente de nazis, dont Léon Ichbiah ne voile pas le sadisme ahurissant...

 

J'emmène le livre avec moi à Hardelot ce jour.

 

Je ne comprends pas pourquoi il y a déni, chez certaines personnes, de ces années où tous les démons étaient lâchés sur les Juifs, les Gitans,  les handicapés, les homosexuels, car les photos qui témoignent par exemple du sadisme de scientifiques déments, même sur des enfants, qui témoignent aussi de l'existence des buchers, sont nombreuses. Et ce livre en contient quelques-unes où l'on se dit que de déments à démons il n'y a qu'un pas.

 

J'ai pris ce livre, à l'entrée du parc. Car la mémoire est un rappel pour la dignité. 

La dignité est quelque chose qui reste fragile chez bon nombre d'entre nous dans le sens où nous ne pensons qu'à notre confort bien souvent. 

C'est bien que ce livre soit là de ce fait. J'en ai lu pas mal de pages déjà. Je finirai de le lire sur la plage à condition qu'il ne pleuve pas. Et je le remettrai là où je l'ai trouvé. En mémoire de. Car je pense que les morts vivent avec nous. C'est du ciel à nos côtés, s'ils sont heureux. Je ne doute pas que Léon Ichbiah ait retrouvé sa femme et sa fille, gazée lorsqu'elle était bébé.   

06:43 Publié dans Note, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)

06/07/2019

Se sentir déplacé(e) dans un paysage ♣♣♣

 Tout le monde a déjà senti la crainte dans un endroit qui semble habité par des "forces obscures" ? Mon ami et moi avons vécu une expérience forte une nuit pendant les vacances à Balazuc, dans un endroit au bord de l'Ardèche. Il y avait une bonne trentaine de personnes sur la petite plage et d'un coup, plus personne n'a parlé. On a tous senti qu'il se passait quelque chose. Une présence hostile. Tout le monde l'a senti. Quelqu'un a dit : il faut faire demi tour, mais en fait on avait tous d'un seul mouvement, avant "l'injonction", fait demi tour dans un grand calme mais aussi une grande crainte.

L'auteure du poème, dans son commentaire qui sert d'introduction ici, parle de la crainte du chien. Elle a été au bord d'avoir peur sans céder à ce sentiment. La présence dans l'invisible devait être plus tolérante que celle que nous avons ressentie en Ardèche : très hostile. Cela paraît dingue, mais tout le monde, de ceux qui étaient là, en a reparlé le lendemain. Nous ne sommes plus allés dans cet endroit la nuit. Pour arranger les choses, on a su après, qu'un adolescent avait été sans doute tué à cet endroit mais que l'on aurait prétexté une glissade, sans faire d'enquête sur "l'accident". Nous sommes très cartésiens en France, à ce qu'il paraît, mais le jour.

 

Le commentaire du poème par l'auteure, que j'ai traduit ainsi :

"Alors que je vivais dans le Vermont rural avec mon chien cette année, je me suis sentie très déplacée dans le paysage luxuriant. Mais parce que je travaillais, j'ai intellectualisé ce sentiment comme étant tout à fait normal et j'ai occupé mes journées. Mon chien était cependant alarmé par tout ce qui pouvait potentiellement être caché et a passé les premiers mois ici à aboyer au moindre bruit. Parfois, le calme peut être confondu avec l'envoutement, envoutement d'une sorte de calme." "- Natalie Scenters-Zapico

 

en version originale :

 

“While living in rural Vermont with my dog this year I felt very displaced by the lush landscape. But because I was working I intellectualized this feeling as completely normal and went about my days. My dog however, was alarmed by everything that could potentially be hidden and spent our first few months here barking at any little sound. Sometimes quiet can be confused for haunting, haunting a kind of quiet.”
Natalie Scenters-Zapico

 

J'ai lu le poème et n'ai pas vu où voulait en venir la personne qui a écrit le texte. Qui dit à la fin, vouloir que quelqu'un d'autre saigne... ne suis-je pas tombée sur une âme en peine qui va me plomber l'ambiance, comme en Ardèche le fantôme ? Du coup, bonsoir tout le monde, je vais me coucher.

Mais au fait, c'est elle-même qui hante les lieux, c'est pour cela qu'elle ne s'est pas sauvée ! Fichtre bleu ! Elle dit aussi qu'elle cherche à prier mais n'y parvient pas.

 

Je sais prier désormais du moins je le crois parce que je me sens bien avant pendant et après la prière. Je vais donc faire une prière pour les âmes en peine, puisqu'elle le demande quelque part.

 

Mais avant, sachez qu'ici il y a eu un joyeux boucan produit par nos chers voisins : des grands ploufs dans la piscine pourtant pas si grande que cela parmi les cris d'enfants qui semblaient prendre un bain de mer. Zéro fantôme.

 

 

 

02:44 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

05/07/2019

Comment faut-il comprendre cela ? ♣♣♣ Poem a Day

Un homme est mis à la porte de chez lui avec toute sa famille et meurt d'une crise cardiaque parmi les policiers qui obéissent aux ordres. Pas de désobéissance civique.

 

Je lis ceci ce matin avec la mort de cet homme en tête :

 

Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.

 

Son départ "en douceur", disons rapide face à ceux qui le mettaient dehors de chez lui, fait que, d'un coup, il se pourrait bien que l'on montre un peu plus d'égards pour sa femme et ses enfants. Cette mort me rappelle l'histoire que racontait un homme de confession juive, témoin d'une scène ou un autre juif était torturé par des sadiques. D'un coup, il le voit tomber mort à leurs pieds. Les sadiques raconta le témoin étaient terriblement frustrés. Lui, il était parti avec un ouf de soulagement, c'est sûr. Paix à leur âme. 

 

♣♣♣

 

Le poème du jour de Poem a day comporte ce commentaire que je mets en introduction :

 

«Comme plusieurs de mes poèmes, il s'agit d'une valise emballée à la hâte, oscillant entre des crises requérant des soins délicats, une légèreté saisissante et le désespoir. Si nous examinons les quatre premières lignes, le chahut récurrent est identifiable: il est fait référence à une complication de la phrase souvent citée d’Emily Dickinson, "L’espoir est la chose avec des plumes", qui rentre dans une demi-référence à la règle de la comédie. La compréhension la plus simple de la dialectique hégélienne s’inscrit dans la conscience d’une lutte 1-2-3-4 pour l’ordre, qui s’accompagne de plus qu’un peu d’épuisement. Ce poème est écrit en janvier 2018, mais il trouve tout son sens dans la profonde blessure occasionnée par la perte du poète et l'enthousiasme de tornado Tomaž Šalamun, que j'ai eu la grande chance de rencontrer plusieurs fois alors que les soucis étaient moins prégnants. En fin de compte, j'aimerais que le poème soit l'expression de l'espoir d'une utilité personnelle face à la connaissance des mortels. »- Marc McKee
 
Il me semble que l'on peut traduire ainsi les premiers vers :
 
"C’est une chose d’être plein d'espoir, c'en est une autre d'avoir des plumes à foison et c'est une troisième chose de combiner les deux et faire en sorte que les quatrièmes choses survivent une fois qu'on les a envisagées ?
 
Cinq doigts en feu refermés en une métaphore
 
pour signifier notre refus à jamais, à jamais, à jamais.
 
La fumée au-dessus de l'hôpital est belle.
 
La fumée au-dessus de l'hôpital était belle.
 
Au-dessus de l'hôpital, la fumée apparaissait
 
et semblait parcourue de veines dissoutes
 
dans la mémoire, ce qui est une terrible façon
 
d'indiquer l'heure dans le froid."
 
 
 
La fin du poème est une allusion à la mort. Le poète étant en fauteuil dit :
 
Comme j'aimerai le son de mon propre cliquetis final, mais seulement quand je serai jeté à part, afin que ce cliquetis signale la fin des hostilités.
 
How I will love the sound of my own final clatter, but only if it comes when I am tossed aside to signal the end of hostilities.
 
 
On revient au "ouf" de soulagement dont je parlais précédemment. Quelle coïncidence. C'est le poème du jour que ce site américain a envoyé.
 
 
Marc McKee
 

10:45 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)