10/01/2008
Le feu rouge
« Au plan strictement pratique, les habitants de L. abordent le feu rouge avec franchise et circonspection. On leur dit de s'arrêter, ils s'arrêtent et, comme le feu est assez long, ils observent ce qui se passe alentour. C'est-à-dire rien. Le feu n'en brille pas moins haut et clair et même il y a quelque chose de pétillant qui réjouit l'œil, surtout quand il est au rouge. Je ne sais pourquoi le vert est moins engageant alors que ce devrait être l'inverse. Sans doute y a-t-il, là encore, des sous-entendus politiques qui n'apparaissent pas bien clairement. D'après des renseignements puisés à bonne source, le projet est passé à l'unanimité, mais des confidences ultérieures font craindre que l'emplacement du feu, une fois décidée sa création, n'ait été baladé ici et là jusqu'à trouver son point de chute entre l'école et le jardin public. Il faut dire que tel qu'il est là il ne gêne pas grand monde et peut s'affirmer en toute indépendance comme un gage donné par L. à la modernité dans le respect des traditions républicaines et la perspective des alliances à venir. »
Article intégral
20:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Autrefois, Victor Hugo
Livre Premier
AURORE
À ma fille
O mon enfant, tu vois, je me soumets.
Fais comme moi : vis du monde éloigné ;
Heureuse ? non ; triomphante ? Jamais.
– résignée ! –
Sois bonne et douce, et lève un front pieux.
Comme le jour dans les cieux met sa flamme,
Toi, mon enfant, dans l’azur de tes yeux
Mets ton âme !
Nul n’est heureux et nul n’est triomphant.
L’heure est pour tous une chose incomplète ;
L’heure est une ombre, et notre vie, enfant,
En est faite.
Oui, de leur sort tous les hommes sont las.
Pour être heureux, à tous, – destin morose ! –
Tout a manqué. Tout, c’est-à-dire, hélas !
Peu de chose.
Ce peu de chose est ce que, pour sa part,
Dans l’univers chacun cherche et désire :
Un mot, un nom, un peu d’or, un regard,
Un sourire !
Victor Hugo
18:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
Poésie en actes
"Notre terre appartient à la nature, elle n'est pas supposée seulement nous servir," a-t-il dit, précisant que toutes les formes de vie devraient avoir le droit de vivre sur la terre.
Pour preuve, il a planté un mu de millet spécialement pour les moineaux et les autres oiseaux. Ce morceau de terre est devenu depuis un paradis pour les oiseaux, en nourrissant des milliers lorsque le millet est mûr. Ce qui rend le fermier particulièrement fier est que ces oiseaux se nourrissent uniquement du millet et laissent maintenant les cultures environnantes.
Le lien
14:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)