02/11/2008
hommage à Francis Jammes
La photo sur ce site
J’aime l’âne… de Francis Jammes
J'aime l'âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux coeur,
tu n’as pas sa douceur :
car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.
Et il reste à l’étable,
fatigué, misérable,
ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.
Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.
Qu’as-tu fait jeune fille ?
Tu as tiré l’aiguille…
Mais l’âne s’est blessé :
la mouche l’a piqué.
Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.
Qu’as-tu mangé petite ?
- T’as mangé des cerises.
L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre…
La corde de ton coeur
n’a pas cette douceur.
Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.
15:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
01/11/2008
Jude Stefan
« Pandectes ou le Neveu de Bayle est un extraordinaire dictionnaire personnel, philosophique, poétique. Un "Bréviaire laïc", en hommage à Bayle, Diderot et Voltaire. Des citations, authentiques ou apocryphes, d'écrivains et d'artistes de tous temps et de tous pays - d'Adorno à Zorn, d'Artaud à Pessoa, de Cioran à Wilde -, mêlées aux réflexions de Stéfan, et d'autres doubles provocateurs. On pourrait y trouver Kober - anagramme d'Orbec, la ville où il vit en Normandie -, qui affirme en exergue de son dernier recueil de nouvelles, L'Idiot de village : "Le poète est au monde ce que l'Idiot est à son village : une erreur de la Société." » Le Monde
09:45 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
28/10/2008
Imaginez qu'une amie vous propose ...
« Imaginez qu’une amie vous propose un voyage en bateau... et que vous traversez des paysages aussi beaux les uns que les autres...et quand vous revenez au port, vous vous apercevez que vous n’êtes plus le/la même...car vous avez ramené en vous de la beauté qui rayonne et chante au fond de votre mémoire. » ICI
07:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)