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02/11/2008

hommage à Francis Jammes

 La photo sur ce site

J’aime l’âne… de Francis Jammes

     ph09mini.jpg

 

 

 

J'aime l'âne si doux

marchant le long des houx.

Il prend garde aux abeilles

et bouge ses oreilles ;

 

et il porte les pauvres

et des sacs remplis d’orge.

Il va, près des fossés,

d’un petit pas cassé.

 

Mon amie le croit bête

parce qu’il est poète.

Il réfléchit toujours.

Ses yeux sont en velours.

 

Jeune fille au doux coeur,

tu n’as pas sa douceur :

car il est devant Dieu

l’âne doux du ciel bleu.

 

Et il reste à l’étable,

fatigué, misérable,

ayant bien fatigué

ses pauvres petits pieds.

 

Il a fait son devoir

du matin jusqu’au soir.

Qu’as-tu fait jeune fille ?

Tu as tiré l’aiguille…

 

Mais l’âne s’est blessé :

la mouche l’a piqué.

Il a tant travaillé

que ça vous fait pitié.

 

Qu’as-tu mangé petite ?

- T’as mangé des cerises.

L’âne n’a pas eu d’orge,

car le maître est trop pauvre.

 

Il a sucé la corde,

puis a dormi dans l’ombre…

La corde de ton coeur

n’a pas cette douceur.

 

Il est l’âne si doux

marchant le long des houx.

15:06 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Joli poème. Malheureusement, l'âne est parfois utilisé comme... bombe vivante, comme c'est le cas depuis quelques mois en Afghanistan, par les talibans : pauvres ânes, la barbarie n'a pas de limites envers les personnes comme envers ces braves bêtes.

Écrit par : J.-P. Chauvin | 02/11/2008

Il vaut toujours mieux ne pas se voiler la face, même quand c'est dur à avaler. Merci Jean-Philippe.

Écrit par : Sophie | 05/11/2008

Les commentaires sont fermés.