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07/10/2011

She was begginning etc.

"She was begginning to get tired of sitting there and of having nothing to do."

J’ai toujours moult choses à faire en ce qui me concerne. Ce matin par exemple, rendre une visite, un peu intéressée il est vrai, mais amicale tout de même, au dentiste de la Résidence Mahaut. Réciprocité de la part du dentiste en question, rien à déplorer à son sujet du côté des honoraires. De plus, il ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’éviter aux patients de souffrir. À ma demande, il m’administre la dose largement nécessaire d’anesthésiant, correspondant à celle qu'on donne aux grands nerveux, tout en restant dans les limites du raisonnable. Bref l’homme ayant un naturel  amical quoique prudent, ma visite ne peut que l’être un tant soit peu également. Même si j’ai comme tout le monde de l’appréhension. On ne voit jamais autant de sourires hypocrites, quand ce ne sont pas des têtes d’enterrement, que dans une salle d’attente de dentiste. La phrase du jour cadre bien avec la situation d’une certaine manière … « She was Beginning to get tired of sitting there and of having nothing to do. » 

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06/10/2011

Des pensées à la grammaire

"Last time I saw her she was not very nice. I didn't expect her to be so mean because she used to be such a nice person."

Les lunatiques sont assez déstabilisants en général. Passer de la gentillesse à la méchanceté comme ça, selon ses humeurs, pénible pour celui qui encaisse. L'exprimer en anglais (ou dans tout autre seconde langue que l'on aura choisie) adoucit les mœurs du français chaoté.

07:30 Publié dans grammaire, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

03/10/2011

Desproges

J’ai pris en cours une émission sur Desprosges diffusée sur TV5 Monde. Je n’avais pas d’avis sur le bonhomme, n’ayant auparavant pas vraiment prêté attention à ses textes. Des petits bouts de sketches égrenaient l’émission, me donnant des d’impressions diverses et variées, plutôt très positives, à son sujet. Desproges un peu réanimateur même, compte tenu que je n’étais pas loin de m’endormir avant de le voir faire ses numéros. Ceux qui l’ont bien connu témoignaient durant l’émission de sa singularité, exposaient leur analyse de son humour, laquelle venait parfois contrecarrer celle d’un autre proche. L’un pensait que cet humour émanait d’un anticonformisme dont Desproges avait fait, à son insu, une idéologie ; l’autre le voyait plutôt en a-conformiste par nature. Selon lui, l’humoriste ne pouvait adhérer à quoi que ce soit de trop convenu. Humoriste qui avait aussi des adversaires. D’aucuns l’ont soupçonné par exemple d’antisémitisme, jugeant notamment l'un de ses textes « limite ». Sa femme pour le défendre a mis en avant l’exagération évidente des propos, concernant le texte incriminé, propre à la caricature et au second degré. On ne peut donc douter de cet humour, je suis d’accord avec elle. Desproges déclare dans le texte que ses détracteurs jugent borderline quelque chose du genre "Je soupçonne que quelques juifs se sont glissés dans la salle …" puis il ajoute en mimant la condescendance : "Ils peuvent rester…" Remarquable comédien soit dit en passant, si bien que certains y ont vu un camouflet au lieu de l’imitation d’un vrai cas plus que limite en l’occurrence, faite avec une subtilité cocasse dans ce contexte puisqu'il se met dans la peau de l'antisémite sans personnage intermédiaire. Desproges non coupable parce que faux méchant. Un autre de ses défenseurs a raison, "la fausse méchanceté est préférable à la fausse gentillesse."

Par ailleurs, Desproges m’a paru être effectivement un "écorché". Comme ceux qui sont revenus de tout peut-être ne sait-il plus pleurer. Il évacue ainsi l’équivalent du petit paquet de larmes  perdu en chemin en faisant un détour par le rire et le fait sublimement parce que ce rire, qu’il cherche à provoquer en lui autant que chez son public, n’a rien de méchant.Comme si Desproges, ne voulait plus être dupe de quoi que ce soit et bossait en premier lieu pour sa pomme.

Une autre personne durant l’émission a repris la formule selon laquelle "on peut rire de tout", en précisant que l'"on peut rire de tout quand il s’agit de soi, pas quand il s’agit des autres."  Conseil  pertinent adressé à mon avis à tout le monde. Ne soyons pour autant pas trop sévères, ce n'est pas facile d’être un bon humoriste. Écrire un texte humoristique tient du numéro d’équilibriste, une mauvaise chute est toujours possible. Lorsque ses ras le bol sont proches de ceux de son public et qu’il a su les sublimer, un humoriste a  fait son job. Il se déleste, momentanément ou plus, de ses propres fardeaux avant de soulager les autres des leurs, plus ou moins durablement.

Au cours d’une bonne comédie diffusée ce week-end sur la trois, un enseignant de théâtre déclare en substance à ses élèves clown : "Le bon clown doit être sa propre victime." Sûrement une réduction de l'ego contribue-t-elle également en soi à un certain allègement.

Et maintenant, si cela vous dit d'écouter Desproges :

 

 

 

 

 

 

       

07:47 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)