02/09/2011
Hobo
Des saisonniers qui traversent l’Europe en camion caravane ainsi qu’un jeune hobo, (migratory worker, homeless vagabond), ont témoigné à l’occasion d’un reportage qui leur était consacré. Peu avant il y avait un film où un jeune homme reprenait le camion épicerie de son père tombé malade. Des vies différentes et sources de bonheur (sous cape), mais aussi, attention ! l’intolérance guette. Ces bohémiens heureux dont on envie la liberté pourraient se faire rattraper au détour d’une défaillance quelconque, souci de santé ou autre, par les tenants du système. Ce n'est pas le cas pour celui qui reprend la petite épicerie de village, où c'est la façon dont le personnage exerce son métier et non le mode de vie en soi, qui change tout.
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31/08/2011
Loisir et innocence du plaisir
Un trop plein de frustrations accumulées risque de générer sinon la méchanceté du moins la tristesse. Ceux qui en sont atteints sont regardés comme des suspects, et pour cause. Encore faut-il se laisser des chances de retrouver la joie de vivre, à soi comme aux autres. Chacun pourrait éventuellement y mettre du sien à son niveau, au hasard des rencontres. Pensée basique qui était l'un des thèmes du film Le chef de gare de Thomas Mc Carthy, mais pas aussi bien-pensante qu’elle n'en a l'air, soumise aux doctrines dominantes plutôt bien imbibées de cynisme ; pensée, plutôt basique comme poésie et aussi pragmatisme. À propos du film, un nain a-t-il la possibilité, par exemple, de faire du vélo ? En existe-t-il qui soient adaptés à son handicap ? sans les couleurs flashy ou autre inconvénient possible des bicyclettes conçues pour les enfants. Concernant le sport en général, pourquoi ne pas oser non plus les patins à roulettes ou autres activités, relaxantes à condition de se débarrasser des complexes.
Il faut bien reconnaître que dans le contexte actuel ces "complexes" ou réactions pudibondes nous protègent tous autant que nous sommes, plus qu’autre chose, notamment de la stigmatisation pour certains ou d‘une stigmatisation plus importante pour d'autres. Comme s’il en allait de notre dignité, à l'heure où s'accorder un peu de bon temps ne nous ferait pas de mal. Se balader sans problème en patins à roulettes à New-York, toute crainte d’être assimilée à Peter Pan ou à son homologue féminine la fée Clochette, envolée, c'est faisable, cette activité n'y étant pas vue comme infantile. Etre adulte ne devrait pas signifier de rester coincée au niveau des loisirs, « de peur de ».
I have a dream : que tous nous retrouvions l’innocence du plaisir, et n’en soyons que mieux responsable, ce genre d’adulte qui n’exige pas des personnes handicapées de l’être pour deux ou au contraire ne les cantonne pas dans le dérisoire constant, comme aux jeux du cirque.
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30/08/2011
Le chef de gare, un film de Thomas McCarthy
Le chef de gare, un film qui m'a transportée. Comme si les acteurs étaient passés de l'autre côté du miroir. En transcendant leur rôle, ce trio de comédiens-poètes a rendu palpable une belle amitié. Un nain à la gravité légère, une mère endeuillée parfois un peu étourdie de chagrin mais sans aigreur aucune, un grand italien déguingandé, costaud et fragile tenancier de snack-bar ambulant, envahissant et discret à la fois, il y a symbiose et ouverture de leur part si bien qu'une jeune libraire ne va pas tarder à se rallier à eux. Les heurts, les petites ruptures insupportables et la complicité qui prend le dessus. Aimable encore cette attirance partagée pour les chemins de fer. Revendiquent-ils un "droit de passage" pour ne déranger personne et se libérer du même coup ? Vous en saurez plus en cliquant ici :
http://videos.arte.tv/fr/videos/le_chef_de_gare_extrait_-...
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