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25/05/2013

Madones

Vous connaissez des madones autour de vous ? Les femmes ont-elles toutes une madone en elle qui s'ignore et aimerait gagner la partie contre la  "tatie Danièle" intérieure qui peine à lui laisser sa chance en sa qualité de winner de nos sociétés modernes ? Dolto, encore patronesse en France de la  maternité bien gérée, est-elle plutôt "Madone" ou tendance "Tattie Danièle" ? J'oubliais "La maman et la putain" une autre possibilité, assez proche de la Tattie.  

 J'aime les madones, qui remarquez-le bien ne sont jamais asexuées, et sensuelles par ailleurs, une sensualité qui irait "au-delà"  ; les madones parvenaient à transcender quelque chose, elles existaient "au-delà des contingences", alors qu'aujourd'hui elles  se font rares,  en raison sûrement des aléas et avatars de la vie moderne. Les femmes battues, etc. ça n'aide pas... On vous parle très bien des madones ici, juste après le court extrait :

"car l’agenouillement est la position verticale la plus proche du blottissement, et le blottissement la seule position vivable de toute éternité." :

http://www.unnecessairemalentendu.com/archive/2013/05/23/...

 

07:26 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/05/2013

Lointaine lecture : Tolkien

Se dégageait du texte à différents moments, divers bruits imaginaires, de nature, d’animaux, à peine un bourdon d’abeille dans le lointain, et même des tintements de casseroles. Je commençai à me laisser porter, à respirer dans cet univers de Tolkien. J’avançai tranquillement, peu à peu, dans un monde fait de petits mondes en coexistence. Mais les êtres qui appartenaient à l’un ou l’autre groupe de créatures, étaient-ils de nature vraiment différente ? Les Elfes et les Hobbits se respectaient, communiquaient. Leur différence d’aspect physique ne tenait pas à leur couleur de peau mais à leur taille, à leur forme. Je découvrais au fil de quelques mots, les hobbits, petits, ronds et costauds avec de gros pieds velus et les Elfes, moins petits, et tous fidèles au même archétype de silhouette fine. Elfes et hobbits, êtres parlant, fraternels bien que présentant sur le plan physique deux genres aussi distincts que celui du chien l'est du chat. « Petits mondes en coexistence » c’était donc beaucoup dire, au fil des pages, je vois ces différents types communiquer si bien, et pacifiquement, que la première impression s’estompe au profit du constat qu'il s'agit en fait d'un monde à part entière, composé de différents groupes d’êtres vivants appartenant chacun à ce que nous pourrions peut-être appeler une race, du point de vue physique. Ensuite je découvre les êtres humains, intégré dans cet univers, dont le fameux héros « Grands Pas ». Mon souvenir fait peut-être plus ou moins faux bond à la réalité du texte de l’auteur, mais j'aurai gardé une reconnaissance de l'enchantement qu'il procure. Il me semble que les personnages baignent longtemps dans les ronronnements délicieux d’une vie quotidienne plaisante, plus tard, lorsqu’ils avancent dans la forêt de tous les dangers afin de sauvegarder l’anneau ou le récupérer, et ainsi sauver le monde des maléfices du pouvoir absolu, ils pataugent parmi des grincements d’arbres mal intentionnés, des craquements inquiétants, des clapotements faisant craindre l’asphyxie de quelque âme vagabonde… jamais de vacarme émotionnel, les grandes douleurs ne sont pas vraiment muettes chez Tolkien mais chuintantes.

 

10:00 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

21/05/2013

ça caille mes amis

il y aurait des mots qui seraient bientôt susceptibles de faire encourir une pénalité à qui les prononce ou les utilise… c’est pourquoi je me dépêche de vous raconter cette anecdote. Mon ami se trouvait, par un jour de cet hiver glacial que nous venons à peine de quitter, sur le chemin du retour après le travail, dans une rue de Lens, quand il vit sortir d’un café une blondinette, accompagnée de quelques autres lycéennes. Sous l’effet du froid qui la cingla d’un coup, la tendre jeune fille au teint rosé s’exclama d’une voix tonitruante «  ça caille sa race !! » cela, à la surprise de mon ami qui croyait ce langage « circonscrit » à quelques petits jeunes de banlieue, en quoi il faisait preuve d’une sorte de préjugé plus naïf que raciste en réalité.

Le racisme se loge-t-il dans un mot ? Le racisme social s’insinue parfois dans des expressions qui contournent aisément le mot « race », expressions du genre : « ce sont des cas sociaux » prononcés du bout des lèvres, ou dans un genre plus affirmé : « sales pauvres », ou encore moins complexé : «  racaille » …. Mais plus souvent le racisme s’exprime par des attitudes de discrimination silencieuse.

Pour en revenir aux mots, continuer de laisser à chacun la responsabilité de ses paroles  serait faire preuve sinon d’estime à l‘égard du causeur, du moins de quelque espoir en une intime décantation ultérieure des propos incriminés chez le mauvais parleur. Ce serait aussi croire réellement en une démocratie possible. Si j’étais présidente de la République interdirais-je le mot « Supérieur » parce que je le trouve à connotation raciste ? Je ne l’aime pas ce mot, c’est vrai. Mais, pour combattre le racisme ne vaut-il pas mieux s’en tenir aux faits ? Quoique certains mots vaillent des actes j’en conviens. Prenons par exemple cette chanson de rap qui traite je ne sais qui, ou plutôt quoi, tant la personne est réifiée, de gogol… pas glorieux de la part du chanteur, pourtant ça, ça ne dérange pas les pouvoirs publics apparemment.

Pour ma part, je reste sur ma position : laissons aux gens la responsabilité de leurs paroles à moins que l’incitation à la haine n’ait pris de trop grandes proportions, incitation que, de toute façon, le seul mot -race- ne peut à lui seul contenir. Éradiquer des mots pour éradiquer le mal ? Ce serait magique. 

09:46 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)