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06/06/2013

Les âmes grises

Je regarde pour la deuxième fois ce film, les âmes grises. C'est un chef-d'oeuvre... Villeret et la scène des oeufs mollets, sa métaphore du guépard quand il a compris que c'est le procureur qui a assassiné la fillette, le mépris des soldats qu'éprouvent certains bourgeois du patelin ; maltraitance sans fin des "petits", jusqu'au crime final, l'assassinat du jeune soldat innocent, presque encore adolescent, et ce, dans le but de couvrir le véritable criminel. Un chef-d'oeuvre ce film, certes, mais parfois insoutenable...  

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30/05/2013

Pas de mots pour le dire

Sur une chaîne belge hier soir il y avait un reportage à propos de Martin, Martin, la complice de Dutroux … lui se prénomme Marc si je me souviens bien. J’ai pensé à Hannah Arendt dont on parle beaucoup ces temps-ci (à raison je pense), l’affaire Martin m’a fait penser à cette « banalité du mal » dont parle la philosophe. Martin plaît par-dessus le marché, notamment, et pas que, à la visiteuse de prison qui admire entre autre sa capacité à réaliser de jolies aquarelles, son intelligence en général. Les gens du monde carcéral la notent bien. Pour moi Martin à l’air d’un personnage de composition… une sorte de belle au bois dormant à la chevelure d’or, ce qui semble à mon avis « toucher » ceux qui se seraient trop laissés imbiber de contes de Perrault… sans que l’âge ait pu leur apporter le recul que d’ordinaire il octroie généreusement aux gens de bonne volonté. Martin est comme « évanescente », presque victime elle-même du jeûne trop prolongé des proies de Dutroux. Mais selon moi, plutôt prisonnière en réalité d'un personnage de conte, quel que soit le conte, le sien ou celui de Perrault, auquel elle me donne l’impression de s’être identifiée. Ne pas se fier aux impressions ma vieille, un simple shampoing à la camomille que Martin utilise innocemment et te voilà mal à l'aise. Reprends-toi Sophie, tu ne voudrais quand même pas tondre la mère Martin en catimini par un soir de pleine lune, après t’être coupablement immiscée dans sa cellule ? Par ailleurs une autre chose me heurte. Quand on montre la foule demandant qu’on ne libère pas Martin, un avocat de victime (celle-là s’en est sortie), prend la parole pour déclarer qu' "il ne faut pas hurler avec les loups", hors lorsque l’on interroge les gens qui composent cette foule, on voit juste du désarroi. Drôles de loups en vérité, drôles de caïds que ces gens-là, en tout cas bien vivants, toujours pas zombies malgré tout. Je leur tirerais plutôt mon chapeau quant à moi. 

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26/05/2013

Lu hier après-midi

 

Né Maudit d'Arthur Ténor, publié chez Nathan, un livre conçu pour les adolescents, ( mentionné dès 12 ans en quatrième de couverture). L’auteur s’est appuyé pour écrire ce livre, sur un documentaire vu à la télévision sur le martyre d’enfants que des militaires allemands avaient eus avec des françaises. Malgré des épisodes très douloureux, François le maudit a pu rebondir, en raison de quelques atouts en poche, notamment une famille d’accueil qui a bien fait son boulot. Il était préférable pour un enfant de cette époque de ne pas être blond aux yeux bleus, nous dit l’auteur. En guise de tentatives de consolation, lors des épisodes de torture psychologique, François se répète qu‘il est normal, par conséquent on a l’impression qu’il intègre l’idée, en raison même de ce calvaire qui lui brouille quelque peu l’esprit, que les humiliations qu’il endure ne sont anormales que parce qu’il est normal. De son côté, la mère, qui a été tondue, émet en quelques mots le regret (lors de ses confidences à son fils), de ne pas avoir livré le délateur qui a dénoncé sa relation avec un allemand, aux nazis. Arroseur arrosé certes, mais en ces circonstances dramatiques ça passe mal. Personne n’est donc complètement innocent, ou indemne concernant François, le martyre qu’on leur fait endurer le prouve d’autant plus s'agissant de leurs bourreaux.

 

C’est bien écrit, limpide, du coup le livre se lit facilement.

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