30/05/2013
Pas de mots pour le dire
Sur une chaîne belge hier soir il y avait un reportage à propos de Martin, Martin, la complice de Dutroux … lui se prénomme Marc si je me souviens bien. J’ai pensé à Hannah Arendt dont on parle beaucoup ces temps-ci (à raison je pense), l’affaire Martin m’a fait penser à cette « banalité du mal » dont parle la philosophe. Martin plaît par-dessus le marché, notamment, et pas que, à la visiteuse de prison qui admire entre autre sa capacité à réaliser de jolies aquarelles, son intelligence en général. Les gens du monde carcéral la notent bien. Pour moi Martin à l’air d’un personnage de composition… une sorte de belle au bois dormant à la chevelure d’or, ce qui semble à mon avis « toucher » ceux qui se seraient trop laissés imbiber de contes de Perrault… sans que l’âge ait pu leur apporter le recul que d’ordinaire il octroie généreusement aux gens de bonne volonté. Martin est comme « évanescente », presque victime elle-même du jeûne trop prolongé des proies de Dutroux. Mais selon moi, plutôt prisonnière en réalité d'un personnage de conte, quel que soit le conte, le sien ou celui de Perrault, auquel elle me donne l’impression de s’être identifiée. Ne pas se fier aux impressions ma vieille, un simple shampoing à la camomille que Martin utilise innocemment et te voilà mal à l'aise. Reprends-toi Sophie, tu ne voudrais quand même pas tondre la mère Martin en catimini par un soir de pleine lune, après t’être coupablement immiscée dans sa cellule ? Par ailleurs une autre chose me heurte. Quand on montre la foule demandant qu’on ne libère pas Martin, un avocat de victime (celle-là s’en est sortie), prend la parole pour déclarer qu' "il ne faut pas hurler avec les loups", hors lorsque l’on interroge les gens qui composent cette foule, on voit juste du désarroi. Drôles de loups en vérité, drôles de caïds que ces gens-là, en tout cas bien vivants, toujours pas zombies malgré tout. Je leur tirerais plutôt mon chapeau quant à moi.
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