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05/07/2013

Un jeu qui n'en vaut pas la chandelle ou les litanies de l'ego

En observant ce qui se passe parfois chez les gens dits ordinaires, je pense que, malheureusement, beaucoup aiment à se donner une mauvaise comédie à eux-même et entre-eux, un théâtre tragi-comique bien souvent, ce qui nécessite un jeu de rôle qui frise parfois la caricature et dans lequel celui qui est le maître du jeu se distribue évidemment le meilleur rôle. Il s’agit en quelque sorte d’une bataille d’ego pas si anodine qu’elle voudrait le laisser paraître, où chacun tente de tirer le meilleur parti possible d‘une situation de dominants et de dominés ; Tout ça ne va pas sans faire beaucoup de casse, un gêneur qui pourrait potentiellement faire de l’ombre à celui qui s’est octroyé la part du roi, doit finalement disparaître de la scène publique si l'on peut dire, le maître du jeu tente alors, selon l'expression consacrée de le passer, souvent avec quelques complices,"à la moulinette", il peut arriver que la personne incriminée ne se laissât pas faire, du coup l’envie de le broyer menu de la part de l’instaurateur des rivalités, se décuple afin qu'il puisse faire resplendir de tous ses feux son propre ego, sa supposée personnalité. Certains sortent effectivement laminés de ce jeu de dupes, infantilisés, voire même débilités dans les cas les plus graves, tandis que les dominants continuent de répéter à qui veut l’entendre leurs insipides fadaises sous prétexte qu’ils savent quant à eux se valoriser.

Ce genre de choses font également partie intégrante de la sphère « hautement politique », je note que le récalcitrant risque s’il s'y prend mal pour échapper à ses détracteurs, s’il n’a pas suffisamment d’alliés pour parer l’attaque par exemple, de se faire marginaliser. Tout se complique toujours à ce niveau, d’où les caricaturistes qui essaient sans cesse de broyer de l’ego pour éviter que des ego ne broient les personnes ciblées, mais eux-mêmes, les caricaturistes, risquent de succomber à leur tour à leur propre vanité, c’est-à-dire de s’en prendre à une personne courageuse à seule fin de mettre en valeur quelqu’un qu’ils agréent pour des mauvaises raisons, à titre tout à fait « égotique », si j'ose dire. Le jeu de la domination reprend, c’est bête, là où l’on tentait justement de l’éteindre et ce jeu-là, si vous voulez mon avis, n'en vaut pas la chandelle.

08:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

02/07/2013

Libération

Faire du vélo, une libération. Je me suis longtemps essayée aux méandres des petites routes, hélas il y a un peu trop de départementales à mon goût qui les court-circuitent. J’opte donc cette année pour le chemin de halage, il file toujours tout droit certes, des kilomètres durant, mais sans que cela ne devienne jamais monotone, au contraire, son étirement infini tient de la magie, en ouvrant ainsi l’espace il donne le sentiment de consentir à vous emmener jusque Dunkerque si vous le voulez, vers d’autres bateaux, d‘autres caps, n’oubliez pas que le propre d’un chemin de halage c’est de suivre le canal, canal qui en se projetant vers la mer relie le promeneur à sa planète tout en lui donnant un sentiment d’évasion. Incroyable quand on y pense, que ce chemin ait résisté à l’époque industrielle de la vitesse avant toute chose et à tout prix, ou plutôt qu’il se soit fait oublier, que personne ne l’ait anéanti en faisant construire dessus je ne sais quelles horreurs encore. Ça tient du miracle, non ? Aujourd'hui j'ai pu voir de grandes  péniches dont l'une s'appelait Liberty, l'autre Latinor ( de Latin et de Nord ?), hier j'en ai croisé une énorme arborant le nom Hiroshima, et une autre encore il y a quelques jours qui portait le nom de Rase-motte, en effet elle n'était pas très haute. Poésie les péniches !

18:22 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

01/07/2013

Frog, des frères Coen

Nous avons finalement opté hier soir pour le DVD Frog, un film des frères Coen, que je voyais pour la quatrième fois. Inspiré de faits réels. Un mari organise un faux enlèvement, celui de sa femme, dans le but d’obtenir une bonne part de la rançon demandée au beau-père, très proche de sa fille. L’affaire ne tarde pas à tourner mal, les deux hommes de main du mari écervelé étant impulsifs et imprévisibles, déséquilibrés au point de se croire obligés de tuer quand un individu leur résiste plus qu’ils n’en peuvent supporter. Ces malfrats bouillonnent étrangement, en dépit d’un environnement glacial qui en sidère plus d’un dans cette région où les habitants paraissent tous en état de semi hibernation. La lourde chape de neige glacée qui recouvre le paysage en étendues informes de blanc, éclatant le jour sous un ciel d’un bleu lumineux engourdirait-elle plus ou moins les esprits ? Les gens du coin, en effet, quasi mutiques, occupés dirait-on à lutter contre l’immatérialité mortifère du décor utilisent dès l’amorce d’une conversation des intonations laconiques propres à éteindre les quelques flammèches d’un dialogue qui tenterait peu ou prou de s’instaurer. C’est pourtant dans cet environnement-là que se déchaîne la passion de quelques individus pour l’argent, et celle, aveugle, d’un père pour sa fille. La femme flic sous une apparence résolument anti héros, et malgré l’air sonné qu’elle arbore souvent comme pour ne pas détonner, est la petite lumière dans cette histoire lugubre,  qui tient le coup jusqu'au bout, même devant le serial killer en train d'actionner le broyeur de cadavres. 

09:16 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)