02/07/2013
Libération
Faire du vélo, une libération. Je me suis longtemps essayée aux méandres des petites routes, hélas il y a un peu trop de départementales à mon goût qui les court-circuitent. J’opte donc cette année pour le chemin de halage, il file toujours tout droit certes, des kilomètres durant, mais sans que cela ne devienne jamais monotone, au contraire, son étirement infini tient de la magie, en ouvrant ainsi l’espace il donne le sentiment de consentir à vous emmener jusque Dunkerque si vous le voulez, vers d’autres bateaux, d‘autres caps, n’oubliez pas que le propre d’un chemin de halage c’est de suivre le canal, canal qui en se projetant vers la mer relie le promeneur à sa planète tout en lui donnant un sentiment d’évasion. Incroyable quand on y pense, que ce chemin ait résisté à l’époque industrielle de la vitesse avant toute chose et à tout prix, ou plutôt qu’il se soit fait oublier, que personne ne l’ait anéanti en faisant construire dessus je ne sais quelles horreurs encore. Ça tient du miracle, non ? Aujourd'hui j'ai pu voir de grandes péniches dont l'une s'appelait Liberty, l'autre Latinor ( de Latin et de Nord ?), hier j'en ai croisé une énorme arborant le nom Hiroshima, et une autre encore il y a quelques jours qui portait le nom de Rase-motte, en effet elle n'était pas très haute. Poésie les péniches !
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