ceux qui gèrent la détresse des sans-abri,

Après le mouvement de grève inédit du Samusocial la semaine dernière, nous voulions comprendre le cri d'alarme de ceux qui gèrent la détresse des sans-abri, du coup de fil reçu au 115 à la maraude. Rencontre avec des travailleurs sociaux repoussant les limites du découragement pour tendre la main aux hommes et aux femmes qu'on abandonne dans la chaleur estivale, au gré des rues de Lille.

« Plus personne à la rue ! Sarkozy l'a promis devant les tentes de SDF le long du canal Saint-Martin. À l'époque, je ne les regardais pas, ces gens-là. Ce n'était pas mon monde. Depuis trois mois, c'est le mien. » À l'époque, Olivier vivait bien au chaud. Ex-cadre sup dans la pub, il venait de créer sa boîte. Depuis trois mois, il vit dans la rue.

Sa belle veste en cuir détonne parmi les silhouettes des SDF attroupés autour de la camionnette du Samusocial, place de la République. Vestige de sa vie d'avant. La boîte d'Olivier, divorcé, a déposé le bilan, l'appartement était en location. Du jour au lendemain, la chute : à 50 ans, il a droit à 15,22 euros par jour. « Ça n'arrive pas qu'aux autres ! », a-t-il écrit sur une pancarte les premiers jours. Depuis, son visage commence à être meurtri par le soleil sans repos, les ombres de la nuit. Intégral :

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La philosophie – chronique de Michel Soussan

"J'aime la philosophie, car en même temps qu'elle nous rend intelligent, elle révèle les limites de notre intelligence.

Aussi, je lis, chaque mois, avec gourmandise le magazine qui la vulgarise. Je tombais donc un jour sur cet aveu de Louise de Vilmorin qui disait (au fait, à qui ?): « Je t'aime pour toujours, ce soir » et que citait l'écrivaine Camille Laurens (Romance nerveuse), en en rajoutant : « Cela ne sonne vrai qu'à être éprouvé dans l'instant. » Cruelle déception pour celui qui écoute, mais salutaire révélation pour celui qui doute !" Ici :

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Et toujours la même famine Par Éric Dussart

C'était en 2000 et le haut commissariat aux réfugiés ou les ONG les plus implantées, comme Oxfam ou le Secours catholique, répétaient que donner ne suffirait pas, que la famine frapperait ces pays exposés tant qu'on ne les aurait pas aidés à se développer - et surtout à se pacifier.

Après les grandes famines des années 1970 ou de 1984, l'Éthiopie et l'Érythrée restaient exsangues, au bout de deux années de guerre qui avaient fait près de cent mille morts.

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