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24/08/2020

Le compliment ♣♣♣ la couleur en question

Là où n'existent plus de contre pouvoir on peut dire que c'est l'enfer. Les contre pouvoirs, c'est on ne peut plus sain. Espérons qu'en France ils ne vont pas disparaître un à un. Le jour où cela arrivera, quand un des représentants des dominants vous dira qu'il ne vous trouve pas sympathique, il faudra prendre cela pour une menace subliminale et dans l'absolu, un compliment concernant votre capacité à répondre à l'agresseur. Mais bon, espérons que n'arrivera pas le jour où il faudra croiser les doigts pour survivre à ce genre de compliment. Les Kmers rouges, les ardeurs guerrières des nazis etc, ce n'est pas si loin.

 

♣♣♣

 

Associer à une expérience pénible une couleur de yeux, celle de ceux avec qui ces expériences pénibles ont eu lieu, ce n'est pas raisonnable et il faut donc que je fasse effort pour ne plus associer la couleur bleu pâle à quelque chose de négatif. Contre ceux qui se sont fichu éhontément de moi tout à l'heure, sans respect pour mon âge ni rien du tout, j'ai dardé malgré moi contre eux des aiguillons, certains diraient des ondes, de haine. J'y repense maintenant et je me souviens de l'impression, ce faisant d'avoir donné au garçon de la peine au moment où je l'ai ainsi "dardé". Si bien que je n'ai plus rien contre lui à cette heure, parce que j'ai compris qu'il est en fait sensible. Chez la fille j'ai senti de sa part une dureté beaucoup plus importante. Une totale insensibilité. Je feuillette ce soir le livre de Léon Ichbiah, un juif pauvre, de ceux qui ont méchamment morflé, lui étant allé dans les camps les plus durs. Je ne me souviens pas qu'il pose la question de Dieu dans le livre. Il est pragmatique en fait. Je vois dans son livre la photo d'un homme, cette photo s'intitule "un musulman" et représente un bel homme, plutôt grand, d'une maigreur effrayante mais qui reste beau. Il a la bouche grande ouverte comme pour aspirer de l'air, il se tient assis et a l'air de souffrir beaucoup. Ceux qui l'ont laissé ainsi souffrir, lui et ses frères de galère étaient donc d'une insensibilité qui avait fait d'eux des êtres non humains, n'en déplaise à Hannah Arendt qui voyait encore des humains chez ces bourreaux. Pourquoi appelait-on certains hommes "musulman", en raison de leur plus grande capacité à résister en refusant le quignon de pain que leur balançaient les nazis ? Je vois chez ce musulman, ou appelé tel, une immense noblesse.     

01:49 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

22/08/2020

Personne ne dit tout

On n'ose pas poser les questions qui se lèvent à l'écoute de tel ou tel témoignage poignant. Même les victimes ont leurs zones d'ombre selon comment elles réagissent à l'agression. Elles ont déjà assez souffert comme cela, nul besoin de les froisser par une question pour éclaircir ou préciser tel ou tel point qui les mettraient peut-être en mauvaise posture tout à coup, face à elles-mêmes, au héros qu'elles n'ont pas été. Pas de questions donc, encore moins si les victimes sont ensuite en position de force par rapport à celui qui se retient à bon escient de questionner là ou cela pourrait faire mal.

 

Personne ne dit tout de toute façon.

 

J'ai écouté Raymond Devos tout à l'heure, et j'ai appris qu'il était un grand ami de Brassens. Raymond Devos est sensible aux mots. certains lui font peur, comme le mot "anarchie". Il l'assimile dit-il à la destruction. Il ne comprend pas le manque de respect aux dirigeants. Il voit Beckett comme un homme qui manie l'absurde. Je le vois comme un homme qui crie au non sens, ce qui est différent. L'anarchie c'est juste en fait ne pas reconnaître un pouvoir absolu aux dirigeants. Pas besoin d'avoir peur.

Mais j'aime bien quand même Raymond Devos. Qui est toujours intelligent tout le temps ?

 

Pour me concentrer à fond alors que je jeûnais aujourd'hui (je ne recommencerai plus à jeûner, soit dit en passant), j'ai recopié au hasard des dessins de dessinateurs de BD, vus dans la Voix du Nord. Le sens du détail et de l'observation du dessinateur que je recopiais en m'amusant bien, m'a fait penser qu'il était lui aussi d'une intelligence supérieure, (j'entendais que l'on parlait à la radio d'un homme d'une intelligence supérieure du fait qu'il était scientifique.) Ceux qui en  dépassent d'autres dans différents domaines sont d'une intelligence supérieure dans le domaine où ils excellent sur ceux qui le sont moins dans le domaine où ils n'excellent pas. Ce dessinateur en terme de dessin, était d'une intelligence supérieure en dessin, sur le génie de la chimie dont il était question, qui ne savait pas dessiner.

 

Après, il y a des gens qui excellent en beaucoup de domaines. La planète aurait besoin de ceux qui sont très fort en écologie, les autres intelligents, pour l'instant, dans l'urgence où elle se trouve, elle s'en fiche.

19:59 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

21/08/2020

J'en suis à la page 219

J'en suis à la page 219 de Zébraska et parallèlement à cela, j'ai presque terminé la lecture de La nuit avalera le mal.

 

Une grosse énigme dans Zébraska, dont le héros se roule par terre fréquemment en poussant de grands cris car il endure beaucoup de sarcasmes de l'entourage en plus d'être hyper sensible et hyper émotif. La maman se sauve parfois au fond d'un bois pour évacuer elle aussi par des cris, la contamination du stress enduré par Thomas. Elle se pose tant de questions, est-ce elle qui aime trop ce fils se demande-t-elle. Et le cadet, comme elle a de l'amour à revendre, elle l'aime également. Lui n'est pas un "hyper" il est dans la normalité dirons-nous, mais l'ambiance douloureuse par moments rend ce "petit soleil" plus terne, voire timide, voire transparent. Zébraska est un livre qui ne peut pas laisser indifférent.

 

Non plus La nuit avalera le mal, qui fait espérer  en l'homme aussi à sa manière. C'est plus obscur car le crime est de la partie, mais l'auteure assume une foi, en Dieu. Et cela fait du bien.

 

Pour moi, les deux bouquins se font écho. Quelle générosité de la part des deux auteures ! 

 

20:52 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)