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14/06/2014

Malcolm Lowry, une video de 1957

 

 

Ce 14 juin 2014, je fais ici un petit ajout à ce post du 6 juin 2014. L'homme de la video est Max-Pol Fouchet,  qui a écrit la postface d'Au-dessous du volcan, reçu avant-hier. J'ai lu préface et postface qui avertissent que le livre est d'une architecture sophistiquée, conçu en "tourbillon", et dont l'un des thèmes est le sentiment de culpabilité chez un homme qui était responsable d'un bateau anglais conçu pour piéger l'ennemi, durant la seconde (?) guerre mondiale. Des Allemands s'y sont introduits, et des hommes de l'équipage, qui étaient sous le commandement de Geoffrey Firmin, personnage principal du livre, laissent entrer dans la chaudière du bateau des Allemands qui connaîtront dès lors une mort atroce. L'auteur ne dit pas si le Geoffrey Firmin était au courant de ce que faisaient ses hommes de ces Allemands ou s'il a lui-même participé à ce crime, mais le fait est qu'il se sent responsable, il prend sur lui ce crime. Le roman est donc on ne peut plus sérieux avec l'expérience mystique de la faute comme thème sous-jacent, à l'inverse de Don Quichotte où c'est l'expérience mystique d'une certaine folie qui est abordé. Je suppose que les détours pour trouver le pardon, "se pardonner" sont longs. J'ai lu aussi l'avant-propos de Malcom Lowry qui, si son livre est sérieux de bout en bout, ne manque pas d'humour dans cet avant-propos... mais l'humour doit  faire partie du sérieux chez Lowry. Je me souhaite bonne lecture, ainsi qu'à vous si vous le relisez ou allez en prendre connaissance également. Je ne mettrai pas d'extrait, étant donné que le livre doit se lire  note par note conseillent Max-Pol Fouchet et Nadeau qui, lui, a écrit la préface. 

 

 

Le présentateur fait un résumé du livre intéressant. J'ai retenu ces deux phrases notamment :

" Qui sait pourquoi l'homme s'est vu offrir l'amour ?" et

"L'homme qui ne s'est jamais donné."

De quel châtiment souffre ce couple qui ne parvient pas à se rejoindre ? Le présentateur le dit et je crois bien que je vais m'enquérir de ce livre dès aujourd'hui.

Le poème 349 trouvé sur le blog Jupiter cheval vert, l'auteur est sans doute ce blogueur :

 

349

 

Nous ne voyons qu'un côté des choses de l'univers

l'âme a nos yeux pour voir le monde

l'âme est invisible aux yeux du monde

à la frontière des deux aimants

le voile vibre avec le vent

le film doute de l'écran.

 

Les nombres arrosent la plante du temps

le magma sans soleil totalise

la présence et son aveuglement

fleurs automnales et fruit de l'hiver

maîtrise et soumission hémisphèroïdales

coulent entre les lignes du signe = .

 

Le chant des merveilles

organise les fragments en lumière

prendre la barque avant qu'elle ne périsse

écouter l'eau raconter son histoire

lire la rivière écrire à la mer

faire un vœux en pensant à la guerre.

 

Trouver dans le jeu un mobile nécessaire

dans les herbes de l'oubli de soi

viennent le mouvement et l'instabilité du sage

comme un enfant nu à la levée du jour

le soleil se renverse dans la nuit

le son de quelque chose qui roule.

 

(extraits)

  L'auteur de ce poème, je ne le connais pas. (j'aimerais bien, car des choses de ce poème m'échappent quelque peu ; ce doit être le poème d'un scientifique. "Les nombres qui arrosent la plante du temps"...  "l'âme a nos yeux pour voir le monde" ce n'est pas pour rassurer sur la mort physique, à moins que ce soit l'idée d'un poète athée : l'âme meurt avec le corps... ce qui serait moins effrayant qu'une âme aveugle.  

 

 

13/06/2014

Rideau

P1010043.JPG

Il n'est pas rare de voir des rideaux de plantes vertes aux fenêtres. Joli. Ce matin, avec le ficus que vous voyez au premier plan j'ai bouché la vue aux gentils voisins. J'explique pourquoi il faut tirer les rideaux souvent désormais ou mettre des clôtures hélas pour ceux qui savent bricoler, c'est plus qu'une question d'intimité, c'est une question de paix. Quand j'étais enfant je disposais de quatre kilomètres, et plus si je voulais, pour jouer. Il m'arrivait de marauder (avec la complicité des propriétaires souvent) dans les pâtures avec ma copine. Nous chipions juste une pomme, car nous n'emmenions pas de sac, et nos poches de tablier étaient minuscules, l'idée, c'était juste de prendre notre goûter. La fermière concernée, madame Gueujon, le savait et était adorable avec nous, d'autant qu'elle avait douze enfants elle-même, alors une pomme de plus, une pomme de moins, la belle affaire ! Pour vous dire notre chance. Aujourd'hui les mœurs ont changé, c'est la culture patio, et l'espace de jeu pour les enfants s'est considérablement réduit pour beaucoup, ceux qui vivent dans des maisons conçues pour les français moyens. Mon patio par exemple fait à tout casser cinq à six mètres carré ; selon ma culture, un si petit espace est plus approprié à la plantation de quelques plantes, mais pour les jeunes d'aujourd'hui, cela constitue un précieux espace de jeu, même si derrière chez eux, ils disposent d'un grand parc avec manèges. Etrange pour moi. D'ailleurs avec mon enfant, quand il était jeune, j'ai sillonné le grand parc de Bonneuil et même la forêt de Bois Léger en région parisienne, pour lui faire prendre l'air, le parc derrière notre immeuble à Créteil aussi, où ça se passait bien avec, comme on les appelle encore aujourd'hui, "les beurs et beurettes", ces ados étaient bienveillants envers Sam et moi. Ici, les jeunes parents refusent, dirait-on, les parcs au profit de la "culture patio" mais, forcément c'est dur à assumer pour eux du fait que c'est trop petit. Cela les rend nerveux, du coup les voilà qui lancent sciemment volants et ballons dans mon patio, passant ensuite leur frimousse au grillage pour me dire d'aller leur rechercher ballons et volants... évidemment je ne m'exécute pas à la demande, question de dignité... d'où le ficus pour leur en boucher un coin. Quant à la sonnette de la porte d'entrée, je la laisse sonner. Je ne rends les jouets que lorsqu'il y en a environ cinq ou six dans "mon" jardinet, et même parfois non, car ils peuvent les balancer à la file, dans un accès de mauvais humeur d'enfants rois, si l'on peut dire (car les vrais enfants rois, c'étaient ceux de ma génération en terme d'espace). Donc, cet été, je suis appelée à faire beaucoup de vélo... et pas en tournant en rond dans cinq mètres carrés, évidemment, même si au train où vont les choses, d'aucuns trouveront normal de faire du vélo semi mobile entre celui d'appartement et des grands espaces, du vélo de patio. 

08:44 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

12/06/2014

entendu et lu ceci et encore cela

 

Les paroles de la chanson postée précédemment ne sont pas gaies,  la musique  sublime la tristesse et ce n'est pas déprimant, c'est plutôt de l'ordre de l'accouchement d'une douleur, qui au grand jour n'est plus sourde,  blues profond que cette chanson qui parle de maltraitance.

Ai lu, et cette fois à l'état brut, sur le blog Dierèse, un texte parlant d'un film et qui se termine avec cette phrase : "Brûle comme brûle, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, l’ampoule grillagée d’une cellule de privation sensorielle."

 

                                                                     Jacques Sicard 

 

Les humains s'infligent des choses inhumaines, les seuls animaux à s'infliger pareilles choses. À méditer. Je vais recevoir aujourd'hui ou demain Au-dessous du volcan. En attendant, un ange revigorant :

 

 

 

10:52 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)