07/06/2014
Le tableau
Il y a des moments dans la vie, de légèreté. L'insupportable légèreté de l'être disait un écrivain, car oui, dans ses instants-là, par pudeur, il faudrait se cacher au regard de ceux qui souffrent, de peur d'éteindre leur petite lumière, de leur jeter dessus par inadvertance l'eau froide de l'indifférence. Mais celui qui est d'humeur joyeuse sent bien qu'il n'est pas pour autant un salaud ou une salope, qu'il n'est pas froid vis à vis de l'autre mais, tout au contraire, plein d'énergie. L'humeur est joyeuse, goûtons-là pleinement, sans se traiter de bipolaire non plus. La vie serait ce tableau, avec ses ombres. Parfois vous êtes dans la lumière et sans vous soucier que les ombres pourraient s'allonger, vous êtes heureux, léger, certain ou certaine que les autres pourront vous y rejoindre bientôt ou alors, au creux de cette chaleur vous êtes conscient néanmoins que vous allez de toute façon retourner à un moment ou un autre de la vie dans l'ombre, retrouver ceux qui y sont. Et merde, vous voyez alors l'ombre du tableau grandir, du fait que c'est un tableau vivant ou à cause de ce doute qui s'est insinué en vous, et d'un coup, vous y êtes, vous êtes entré dans la pénombre à nouveau, mais vous avez de la chance quand même dans votre fatalisme, car vous sentez toujours cette chaleur en vous.
Mais à qui je m'adresse, là ? me direz-vous... à celui ou celle qui peut entendre de l'oreille de l'intelligence je suppose, à moi aussi sans doute, en témoignage de ces instants d'incroyable légèreté... ou vous vous prendriez presque pour un ange.
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05/06/2014
Le coup de pied au cul des classes moyennes françaises
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Le souk
Le souk après des journées d'averse. Boudha et le gros caillou toulousain que Julien m'a offert il y a une trentaine d'années de cela. Il avait alors quatre ans.
L'adorable poule blanche qu'un groupe d'ados m'a offert il y deux ans, par un bel été pas trop humide lors de la journée des échanges. Ils se sont contentés de mon offre : un caddy déglingué, j'en avais deux, qui me servent de contenants pour le verre et le plastique en attendant de les déposer pour le recyclage.
À l'ombre des branches de l'allée qui longe le patio, le rosier donne quelques roses blanches chaque année, voici la première.
Moi aussi j'ai de l'oseille. Les pots alentour sont posés là pour empêcher les chats de pisser au pied du rosier, du groseiller et des framboisiers.
La camomille. Derrière, le lilas qui a perdu de sa prestance depuis que ses fleurs ont fané. C'est la vie.
Le pissenlit géant, entre un rosier trop à l'ombre qui n'a toujours pas de roses, et un framboisier qui donne ses premières framboises, pas mûres encore.
Un bonzaï avec une fleur en bouton. Et une œuvre de limace dans une feuille de capucine.
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