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03/10/2013

Le don

Hier je me trouvais devant mon écran télé quand je zappai d’un coup sur le journal de Mr Pujadas, je tombe alors sur un reportage qui montre un enfant de dix ans, né de parents intellectuels, dont le niveau en mathématiques est celui de l’université. Les maths laissent du monde sur le quai, de ces gens qui regardent partir le paquebot des matheux avec divers états d‘âme. Comme j’éprouve le mal des maths je ne souffre pas trop de frustration quant à moi. Cet enfant de dix ans est pour moi un "hors-norme-positif", c’est-à-dire, dont la non normalité n’est pas boudée par les pouvoirs publics. Mais les enfants hors norme de ce genre là, ne bénéficient pas toujours eux non plus de l’empathie et de la bienveillance dont les enfants de cet âge sont accoutumés de la part du quidam. Soit dit en passant j’aime moi aussi regarder les dessins plein de candeur touchante des enfants dits normaux d’une dizaine d’années. À ce propos justement, on peut se poser la question, à savoir si les enfants surdoués ne paient pas un tribut pas forcément facile à porter à ce don qu’ils ont reçu, reçu en contrepartie, c’est le risque, d’un certain isolement peut-être éprouvant à cet âge ? É videmment il y a pire comme épreuve, à savoir, les enfants dont les appareillages du cerveau sont tellement endommagés qu’ils ont à se confronter à un rejet autrement éprouvant, comme c‘est le cas souvent avec les enfants trisomiques. Un film Noces rebelles aborde brièvement le sujet  de ce que j‘appelle "appareillage du cerveau", on y voit un homme, loin dêtre le personnage principal du film, vivant encore chez ses parents à un âge avancé en raison de problèmes psychiatriques. Problèmes psychiatriques qui lui valent de se faire appeler - dégénéré - par le mari modèle en passe de perdre l’amour de sa femme. Hors cet homme, qui était plus ou moins en empathie avec le couple auparavant, était brillant en mathématiques et a perdu son don en raison d’électrochocs successifs visant à le guérir de sa dépression. Comme si effectivement les « soignants » de l’époque lui avait fait sauter, ce faisant, les connexions spécifiques à la réception des mathématiques.

Des accidents de toutes sortes peuvent endommager les neurones, cela va d’un accouchement qui s’est mal passé à l’accident de voiture ou à la chute fatale, ou encore cela se produit en raison d’un gène lui-même endommagé, de modes de vie pouvant leur être préjudiciables, ou d'épreuves particulières je suppose. Cela dit, tous les enfants sont dignes en soi.

 Le lien de Juliette : http://chiuresdegomme.hautetfort.com/

14:05 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

02/10/2013

L'Etranger de Camus

J'ai lu hier une BD qui illustre L'Etranger de Camus, de belles planches de Jacques Ferrandez.

 

Camus s'identifie-t-il à son héros ? pressent-il lorsqu'il écrit ce livre son propre déracinement dans un avenir proche ? Son personnage, du fond de son désarroi accepte ces choses dont les autres semblent s'offusquer ; ces ennemis avec qui le personnage est en complet décalage l'accusent en parallèle au meurtre qu'il a commis d'avoir mis sa mère à l'asile lorsqu'elle est tombée malade. Il faut dire que l'endroit est humain, sa mère a pu se faire des amis en ce lieu, si maudit soit-il.  Son personnage a comme enfoui son amour qui serait sinon devenu trop embarrassant à l'épreuve de la vie ;  émotions engourdies qui, lorsqu'elles surgissent à nouveau lors de la rencontre avec le prêtre, provoquent sa rage de  survolté et/ou révolté. C'est Camus qui crie lorsque son personnage en crise de nerfs suffoque en déclarant  au curé "nous sommes tous des privilégiées, nous sommes tous coupables."

 Désenchantement du virtuellement déraciné, sentiment d'être rejeté , en tout cas d'être étranger, jusqu'à  l'être souvent à soi-même. Un grand livre. 

01/10/2013

Amour suprême

12:51 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)