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02/10/2013

L'Etranger de Camus

J'ai lu hier une BD qui illustre L'Etranger de Camus, de belles planches de Jacques Ferrandez.

 

Camus s'identifie-t-il à son héros ? pressent-il lorsqu'il écrit ce livre son propre déracinement dans un avenir proche ? Son personnage, du fond de son désarroi accepte ces choses dont les autres semblent s'offusquer ; ces ennemis avec qui le personnage est en complet décalage l'accusent en parallèle au meurtre qu'il a commis d'avoir mis sa mère à l'asile lorsqu'elle est tombée malade. Il faut dire que l'endroit est humain, sa mère a pu se faire des amis en ce lieu, si maudit soit-il.  Son personnage a comme enfoui son amour qui serait sinon devenu trop embarrassant à l'épreuve de la vie ;  émotions engourdies qui, lorsqu'elles surgissent à nouveau lors de la rencontre avec le prêtre, provoquent sa rage de  survolté et/ou révolté. C'est Camus qui crie lorsque son personnage en crise de nerfs suffoque en déclarant  au curé "nous sommes tous des privilégiées, nous sommes tous coupables."

 Désenchantement du virtuellement déraciné, sentiment d'être rejeté , en tout cas d'être étranger, jusqu'à  l'être souvent à soi-même. Un grand livre. 

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