19/02/2012
Idées, sincères ou pas
C’est moins prenant que la télé la radio ; le regard qui était continuellement rivé sur les images peut se porter sur ce qui vous entoure. Tout un tas choses peuvent se faire pendant qu’on tend simplement l’oreille ; je me dégage plus facilement du son que des images. Mon cerveau zappe de lui-même quand quelque chose m’ennuie à la radio alors que la télécommande de la télé me ramenait toujours à d’autres images, en flux continu jusqu’au réflexe trop tardif qui consistait à éteindre. Je retourne un peu plus à l’ordinateur par contre, une heure par jour environ, c’est sain comme le respect de soi d’exprimer de temps à autre ce qu’on ressent par rapport au monde autour, tout bouge tout le temps et nous avec. Tout à l’heure j’écoutais Marine Lepen à propos de la viande Halal, puis son père admiratif, « Marine est sincère », « c’est pour cela qu’elle passe bien à la télé » ajoutait-il. Etre sincère, c’est bien en effet, mais les idées qu’on fait circuler, sont à prendre avec des pincettes, sincères ou pas. Je me méfie même des miennes, c’est pourquoi j’écris souvent assez lentement, « on ne sait jamais », ça m’ennuierait trop, sincèrement, de causer du tort à des personnes qui font de leur mieux en général. La dernière idée de Marine Lepen par exemple sur la viande halal me semble tirée par les cheveux, d’après ce que j’ai entendu sur le halal, il s’agit du mode d’exécution de l’animal. La question serait plutôt de savoir si la bête souffre réellement moins lors de cette exécution, ce qui, vu sous cet angle, n’a pas grand-chose à voir avec des problèmes de laïcité.
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18/02/2012
Petite sieste
Appeler un chat un chat, un conseil qui paraît simple concernant les animaux, les choses, mais ça se complexifie plus on y pense concernant la définition des états des êtres et des choses. Difficile de dire de quelqu‘un il est ceci-cela, de toucher à son identité profonde, singulière, en toute désinvolture. C’est d’une familiarité surprenante au fond.
La compassion est quelque chose qu’on devrait garder secret, la dire sonne faux, j’en ai parlé dans la note sur le drôle de rêve, tant pis pour moi. La défiance est tellement grande de nos jours, ou alors ce genre d’orgueil qui va de pair avec la formule : « il vaut mieux faire envie que pitié » ; la compassion tient de l’amour et l’amour aujourd’hui sonne comme une provocation, une presque faute de goût, quand il ne dissonne pas carrément, en gros, il dénote dans le contexte, il faudrait presque le cacher comme un cadavre dans le placard tant il semble être devenu patibulaire. Quelle époque ! Mais je m’aperçois d’un coup, que c’est peut-être une forme de pudeur après tout, à cette époque trash, paradoxalement les gens seraient devenus tellement pudiques que par timidité, ils cacheraient leur amour sous d’épaisses couches de vulgarité, de crainte de se faire rembarrer, tant il est difficile d’aimer quelqu'un qui n’aurait pas envie de l'être par exemple.
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Un pas vers soi, un pas vers l'autre
Deux femmes bossaient ensemble en échangeant des propos qui ne parvenaient pas jusque mes oreilles, ce qu’elles faisaient, le rêve ne me l’indiquait pas non plus, comme s’il voulait mettre la lumière sur l’essentiel, la bonne entente apparente entre elles. Je suis spectatrice et auditrice du rêve ; en voilà une qui s’éclipse et l’autre qui, ne la voyant pas revenir, s’informe et apprend que sa collègue s’en est allée avec leur mari commun. J’assistais donc à un épisode crucial de la vie sentimentale d’une famille à plusieurs femmes pour un seul homme. Le rêve fulgurant sécrète les explications, me fait comprendre instantanément les choses : si la femme délaissée est paniquée, c’est parce que le mari polygame, mentalement assez entamé, trucide celles qu’il abandonne, la "perdante" à ses yeux. Un rêve violent par son contenu mais plutôt bien intentionné. Il continue à la vitesse de la lumière : la femme seule peste surtout contre la trahison de son amie qui, à sa façon, l‘a condamnée. Elle s’enfuit la malheureuse, le mari violent à ses trousses pour lui régler son compte. Drôle de rêve. J’évolue dans ma façon de les appréhender, je vais finir par les consigner tous dans un cahier, et, rassurez-vous, surtout pas de façon habituelle sur ce blog. Certains rêves peuvent faire ressentir une certaine douleur. Qu’on se reconnaisse ou pas dans certains personnages, on éprouve de la compassion pour la victime, du moins en ce qui me concerne, ensuite, au réveil, une certaine reconnaissance pour le rêve, pour ce qu‘il vous a fait éprouver de la douleur que vous ne saviez pas. Il y en a un qui m’avait fait me réveiller déçue de moi-même mais j’avais quand même pris un virage vers la connaissance profonde de ma situation à ce moment-là. Déçue, mais pas mécontente du message. Eh oui, amis lecteurs, une confiance s’est installée entre le rêve et moi. De l’un à l’autre, les choses changent. Il me semble que le miroir m’adresse de tout là-bas des sourires ou des grimaces, mais en me laissant respirer. Un pas vers soi, un pas vers l’autre.
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