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25/09/2011

Le jour et la nuit

Le jour et la nuit. Ces temps-ci je me pose plus de questions que d’habitude par rapport au besoin de certains, d’affirmer haut et fort une identité bien définie, comme si de ce fait, face à ce qu'ils considèrent être le dominant, ils ne se laissaient pas submerger. Le Touareg, le Kabyle etc. en Afrique du Nord ; en France : le Basque, le Catalan, l’Artésien, le Flamand etc. À une autre échelle, sur un plan mondial c’est l’identité religieuse qui veut parfois s’affirmer en tant que telle. Le Juif s’y sent presque obligé par rapport à l’histoire tourmentée de son peuple, le musulman par rapport au fait qu’il se sent traité différemment, ou parce qu’il diverge de temps à autre dans son mode de vie et ne veut pas en avoir honte.

Toujours est-il que, voulant s’affirmer dans leur différence, ils réclament leur espace propre. En ce qui concerne ceux qui se définissent en tant qu’Artésien, Flamand, Basque, Catalan etc. il y a exigence de respect quant au caractère quasi sacré de leur territoire, lié à la mémoire, à l’histoire qui le lui confère. Le gitan, le touareg etc. réclameront quant à eux des espaces réservés pour leurs bivouacs, afin de vivre selon les coutumes qui constituent leur identité. Le musulman, sa mosquée. etc.

Je comprends ces revendications. Sans trop me préoccuper de ce en quoi c'est légitime, je comprends que c’est pour eux une question de dignité, de survie et je les respecte.

Ceci concernait mes préoccupations de ces temps-ci, du fait peut-être de l’écho rendu par les journaux actuellement. 

La nuit, un rêve est venu me montrer les choses autrement. J’étais dans un appartement de la région parisienne où j’ai habité il y une vingtaine d’années de cela, durant quatre ans. Une copine d’alors me rend visite. Je lui dis qu’elle me rappelle une amie que j’avais lorsque je vivais … télescopage du temps et des lieux car j’évoquais le même endroit où je me trouvais en rêve et cette même personne à qui j’étais en train de parler, j’en ai déduit au réveil que probablement dans mon rêve je l’avais trouvée changée par rapport au souvenir que j’en avais gardé. Je la remercie ensuite de sa visite qui m’étonne autant qu’elle me rend heureuse ; désormais, me dit-elle, elle me considère comme une proche à cause de certaines révélations lues dans la bible, c’est pourquoi elle se sent plus à l’aise chez moi (les rêves sont sans complexe). Une ribambelle d’enfants l’entourent. Je vois sa grande ado de fille, comme elle était à l’époque, son fils, et beaucoup d’autres enfants plus jeunes. Curieusement ils ne s’en vont pas, la visite s’éternise et je comprends peu à peu que mon amie n’ose pas me demander l’hospitalité. Les enfants tombent de sommeil et finissent par se coucher n’importe où. J’installe des matelas dans toutes les pièces car tout ce monde s’agrandit. Je me rends compte qu’il y a même tout un groupe d’enfants asiatiques, ainsi que leurs mamans. C’est une sorte de multiplications des pains. En même temps, mon appartement peut les contenir tous, comme si les murs reculaient à mesure. Je les abrite donc. De mains en mains des colliers en perles de bois circulent parmi les jeunes femmes asiatiques. Ils sont  vivement colorés et censés être de grande valeur. J’apprends qu’elles sont victimes d’un trafic de prostitution et se compromettent en les portant. Mon compagnon et moi sommes d’accord pour cacher tout le monde, nous voici engagés par amitié, parce que nous ne voulons pas les mettre à la porte, dans une cause difficile, contre le grand banditisme.

 Mes préoccupations du jour et le rêve de cette nuit tournent autour du thème de l’espace et l’abordent différemment. Il y a plus de sentiments dans les rêves, moins de réflexion intellectuelle, vous ne trouvez pas ? 

11:31 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/09/2011

Yolande Moreau dans Séraphine

Séraphine, génie de la peinture, indirectement victime de guerre puisque morte de faim dans un hôpital psychiatrique sous l'Occupation allemande. D'après le film,  l'hypothèse selon laquelle les revirements de fortune, concernant son oeuvre, sont les principaux avatars déclencheurs de sa folie, semble à retenir. De la condition de femme de ménage coutumière de la rudesse des maîtres à son égard, Séraphine passe à un statut nettement plus valorisant, grâce au retour du protecteur qui reconnaît pleinement son génie ; avant-goûts donc de la célébrité et bientôt une certaine gloire parmi son entourage. Mais, vite habituée à plus d' aisance elle tombe soudain de haut quand son mécène n'est plus en mesure de lui acheter ses œuvres. Une fragilité nouvelle qui l'expose plus qu'elle ne l'était auparavant à la moquerie, après une éclipse où elle s'en était justement crue hors de portée  ? Un sentiment insurmontable d'abandon faute d'admettre la raison du revers de fortune de son protecteur ? De peintre spirituelle et visionnaire, Séraphine plonge brusquement dans la nuit. Son univers intérieur anéanti, elle ne peint plus. Yolande Moreau, en bonne ambassadrice de Séraphine de Senlis (dans l'Oise), laisse savamment affleurer les émotions quand elle ne les suggère pas, elle dresse à mes yeux, une sorte de Maria Callas lorsqu'elle perd la voix, de Chloé dans le roman de Boris Vian lorsqu'à l'hôpital psychiatrique, elle se sent  vouée aux gémonies.

10:30 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

21/09/2011

Péril en la demeure ou le cheval de Troie

Troie de Wolfgang Petersen, film que j'ai regardé hier soir à la télé. Il donne en spectacle la réalité guerrière durant l'Antiquité. Des hauts faits qui coûtent la vie à  des milliers d'hommes. Lesquels, sur les champs de bataille se rentrent littéralement dedans en s'assénant de grands coups d'épée,  nous le savions, mais là, on prend toute la mesure de la tragédie... grecque. D'autant plus poignant que, il n'y a pas si longtemps, dans les tranchées de 14, il y a  encore eu ce genre de cruauté. Achille, épuisé, pleure la mort d' Hector qu'il a  pourtant méchammant massacré. Il l'appelle Frère et souhaite le rejoindre dans un au-delà, un ailleurs, un pays des morts et de paix. La vie et le combat mortel allaient alors fatalement de pair, on en vient inéluctablement à penser que dans certaines régions du monde la survie a un prix avoisinant et à se souvenir que, durant la guerre 40-44, donc très récemment au regard de l'Histoire, les choses ont été pires en Europe du Nord avec ces milliers de civils assassinés, dont des enfants.  À l'époque d'Ulysse on abattait certes couramment  les fils des ennemis vaincus par peur de leur vengeance, ils avaient toutefois le temps de voir venir et de s'enfuir accompagnés de leurs mères ou autres membres de la famille.  Mais bon, ce n'est pas le moment de désespérer. Le cheval de Troie m'a intriguée, du coup je suis allée consulter Wikipédia, qui dit des choses très intéressantes à son sujet. Un extrait :

"Interprétation : cheval ou navire ?

Certains auteurs ont suggéré que le cadeau n'était pas un cheval cachant des guerriers dans ses flancs, mais un bateau4 porteur d'une ambassade de paix, offre que les Troyens trop peu méfiants ou trop heureux de faire la paix auraient imprudemment acceptée. Après la fête, les Troyens découvrent la sinistre réalité...

À l'appui de cette interprétation, on remarquera que :

  • la civilisation marine grecque assimile le cheval et le bateau. Ainsi, le cheval est-il l'animal de Poséidon et Homère décrit les navires comme les chevaux de la mer 5;

  • c'est Ulysse, l'expert en paroles et ruses, un des hommes souvent envoyés en ambassade, qui mène la danse;

  • le sacrifice d'une construction de bois par simple abandon sur une plage est une procédure assez originale pour un rite censé apporter la protection de Poséidon. L'équivalent n'apparaît nulle part dans la mythologie ;

  • les termes utilisés pour placer les hommes dans le cheval sont ceux utilisés lorsque l'on décrit l'embarquement des hommes sur un navire6.

Postérité

  • De cet épisode légendaire, on a créé l'expression « Cheval de Troie » pour parler d'un don qui s'avère être une malédiction ou des mécanismes sous-adjacents. On a aussi conservé la phrase « Timeo Danaos et dona ferentes (« Je crains les Grecs, même quand ils apportent des cadeaux ») », c'est-à-dire « attention aux Grecs porteurs de cadeaux », mis dans la bouche de Laocoon dans l’Énéide (livre II v.49) Lire en ligne.

  • Dave Berg (Mad magazine) critiquait l'expression : « Méfiez-vous des Grecs qui apportent des cadeaux », rappelant qu'il s'agissait ici, au contraire, de cadeaux qui apportaient des Grecs[réf. nécessaire].

  • Un petit musée a été construit en 1955 sur le territoire de l'ancienne ville de Troie, près des Dardanelles (de nos jours en Turquie). Il présente les restes de la ville, ainsi qu'un cheval de bois construit pour symboliser celui de la légende.

  • En informatique, un cheval de Troie désigne un type de programme malveillant."

  

09:20 Publié dans Histoire, Note | Lien permanent | Commentaires (0)