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28/10/2011

Moments les plus inattendus

Je ne suis pas mécontente de ma journée. Je m’étais lancé un défi ce matin, à savoir : évacuer les vieilles choses qui encombrent à nouveau le garage et le patio. Efforts d’autant plus méritoires que la veille encore, je me trouvais dans un état grippal, incapable de faire grand-chose sur le plan physique si ce n’est les incontournables vaisselle lessive balayage. Le reste du temps je m’étais réfugiée presque en permanence sous une couette avec le livre Patience dans l’azur de Hubert Reeves. Une occasion de jeûner durant quelques bonnes heures, de m’informer et de rêver. Elle n’était pas mal la journée d’hier, mais je ne pouvais pas me permettre de prendre un jour de congé supplémentaire. Ce matin, repartie du bon pied, je me suis donc infligée la corvée mentionnée précédemment. Une fois dans le garage, les choses triées à toute allure, j’ai vu l’espace se dégager enfin. En route pour la déchetterie. Quelques jeunes gitans, à quelques mètres de la décharge faisaient mine de faire la circulation, ils souriaient, joyeux. Le bonheur se loge où bon lui semble. J’ai accosté plus loin l’ouvrier dont la fonction est d’indiquer dans quelles bennes il faut déposer les encombrants. J’aime bien cet habitué des lieux qui salue avec élégance « voyons… un peu de ferraille, des cartons … benne 4 et 6 » Échange de sourires chaleureux « J’ai aussi des petits cailloux, ce sera quelle benne ?» « Les gravats c’est la 10 » J’ai claironné avant de filer aux bennes spécifiques un grand « Merci ! Au-revoir monsieur ! ». Coup de clairon vocal de la femme hyper-active. De retour à la maison, je me suis aperçue que j’avais oublié quelques cailloux, résidus de mes travaux pour ameublir le sol et quelques mottes de vieille terre, provenant du déracinement d’herbes envahissantes. « Bon eh bien, j’y retourne », les jeunes gitans avaient déserté l’entrée, je me suis amenée vers l’homme en question, qui après un coup d’œil à l’arrière de la voiture m’a de nouveau renseignée « La terre aussi ce sera pour la benne 10 ». Léger rougissement de sa part à cause du soupçon qu’a engendré ce retour en trombe. Pas grave, je lui ai adressé un sourire qui a dû lui rappeler celui des gitans qui font parfois la circulation devant la déchetterie et m’en suis allée. La vie se fait belle aux moments les plus inattendus.

 

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Patience dans l'azur de Hubert Reeves

Un extrait, un seul, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore les écrits de ce célèbre scientifique.

"Nous allons nous donner, pour quelques instants, des airs d’éternité. Nous allons sortir du temps et de l’espace pour regarder, en spectateurs, le film de l’univers. Bien sûr, nous nous laisserons impressionner par le grandiose et par le fulgurant. Bien sûr, l’extravagance des masses de matière et des débits d’énergie nous coupera le souffle. Mais c’est autre chose qui retiendra, de prime abord, notre attention. Nous surveillerons, l’œil alerte, l’apparition de la structure, l’accession par niveaux successifs, de la matière à l’organisation. Nous serons là et nous saluerons les étapes franchies, de façon quelquefois spectaculaire, mais, le plus souvent, tranquille et furtive. Et puis, à certains moments, nous serons inquiets. Des crises interviendront, qui menaceront de faire tout capoter. Admiratifs, nous verrons l’univers s’en sortir et poursuivre plus avant sa quête. Sa quête de quoi ?

Dans les coulisses, d’autres personnages plus discrets sont à l’œuvre. Ils ont pour nom : temps, espace, matière, force, chaleur, énergie, lois, hasards, information, etc. Dans la troisième section, je dirai leurs intrigues, leurs jeux entremêlés. Pourtant, il me faut déjà un peu vous les présenter. Je le ferai d’une façon imagée en racontant deux événements symboliques : la fusion d’un bloc de fer et la marée descendante à l’île d’Ouessant."

Hubert Reeves Patience dans l’azur p. 86 Collection Points 

 

27/10/2011

Citation trouvée dans un livre de Hubert Reeves

Abordable et instructif ce livre s'intitule Patience dans l'azur, l'auteur se met au niveau du néophyte et l'entraîne brillamment dans l'univers des étoiles. Page 67, j'y ai trouvé cette  réflexion de Claude Bernard :

"Nos idées ne sont que des instruments intellectuels qui nous servent à pénétrer les phénomènes. Il faut les changer quand elles ont rempli leur rôle. Comme on change de bistouri quand il a servi trop longtemps." 

 

 

20:11 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)