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09/09/2011

Une histoire vraie de David Lynch

Une tondeuse à gazon c’est lent, ça marche à peu près à la vitesse d’un homme qui avance d’un pas de marathonien pas trop pressé. Le vieil Américain parti rejoindre son frère dans le Wisconsin en tondeuse à gazon se fait doubler par tout ce qui passe d'aventure sur sa route, les vélos paraissent filer comme des fusées à côté de ce qui ressemble à un mini tracteur. Le héros anti héros dépasse toutefois au ralenti une piétonne arrêtée qui fait de l’auto-stop et le rejoindra sans trop de mal dans la soirée. Il est ce qu’il est, comme il est, ne craint pas l’originalité et les gens autour accueillent ce singulier bonhomme avec gentillesse. Car la lenteur et la défaillance de son moyen de transport aidant, il fait des rencontres grâce auxquelles nous pénétrons dans l’Amérique profonde. Douceur, amabilité contagieuse de l’homme. La fugueuse en déroute, les frères jumeaux un peu roublards, finissent par prendre le temps de la réflexion au contact du vieux sage dont on apprendra qu’il est aussi un traumatisé de la seconde guerre mondiale. Chacun respecte, parfois après quelques blagues de convenance, sa volonté de rejoindre son frère de cette façon, en toute autonomie ; c’est donc grâce à une fragile tondeuse à gazon qu’il s’acquitte de sa mission, cet engin à première vue dérisoire devient l’instrument, si précaire soit-il, avec lequel il accomplit une action exceptionnelle. On est loin de la prouesse technique du premier vol au-dessus de la Manche ou de tout autre exploit du même genre, le vieil homme n’a rien non plus d’un excentrique ou d‘un provocateur, il ne veut rien se prouver à lui-même, ni aux autres, il va juste rejoindre son frère. C’est cette simplicité, le courage dans le dénuement, sa fragilité de vieillard, sa personnalité sans artifice, avec sa façon d’exprimer les choses, de laisser venir, qui émeuvent, d’autant plus que sans la solidarité de quelques-uns parmi ses rencontres, il n’y serait pas arrivé. Dans cette histoire il y a du providentiel chez certains hommes qui, enclins à la bienveillance, se font les gardiens des uns et des autres. Un très bon film : Une histoire vraie de David Lynch.    

00:36 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

07/09/2011

Bonjour

Certains vieux jours me reviennent parfois à l'occasion d'un passage dans des territoires anciens. Ils n'ont pas d'arrière-goût de suranné. C’est plutôt moi, seule à la lisière du temps, qui me  sens dépassée par des souvenirs que je n’ai pas évoqués. J'ai marché hier dans ce genre d'endroit où l'on écoule les années de collège avant de les quitter. Plusieurs fois j’aurais voulu entrer dans le théâtre du temps passé pour dire bonjour aux gens d’alors, il m’a bien fallu me résoudre à saluer sans regret ce jardin inviolable. J’ai fini par éprouver de la reconnaissance envers ce temps pas si perdu que je ne le pensais, tout compte fait plutôt généreux. Ceux que nous avons heureusement laissé filer nous reviennent en amis, intacts, intemporels, gardiens des lieux et de la mémoire, en bons génies à protéger si possible.

05:39 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/09/2011

Une femme qui fait pousser les arbres

Maathai a fondé le mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977. Elle a commencé par planter sept arbres le jour de la Terre pour honorer les femmes qui dirigent l'environnementalisme kényan. Ce mouvement, soutenu par les kényannes à travers le pays, a planté plus de trente millions d'arbres pour prévenir l'érosion du sol. Maathai a parfois été affectueusement surnommée la femme des arbres(tree woman). Entre-temps, elle a été active aussi bien dans le domaine de l'environnement que dans celui des droits de la femme.

Elle a également été dirigeante du Maendeleo ya wanawake (conseil national des femmes du Kenya). Elle a eu trois enfants avant de divorcer en 1979. Son mari a affirmé alors au juge qu'elle avait un trop fort caractère pour une femme et qu'il était incapable de la maîtriser, le juge lui a donné raison. Pour avoir déclaré dans la presse que ce juge ne pouvait qu'être incompétent ou corrompu, elle fut emprisonnée pour la première fois pour quelques jours. Intégral :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wangari_Muta_Maathai

Prix Nobel de la Paix 2004.

"Wangari Maathai, 64 ans, secrétaire d’État à l’Environnement kenyan et militante écologiste aussi connue sous le nom de Wangari Muta, a reçu ce vendredi à Oslo, le Prix Nobel de la Paix "pour sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix". Elle est la première Africaine de l’Histoire à être honorée de cette distinction."

Par Koceila Bouhanik :

http://www.afrik.com/article7697.html

 

11:13 Publié dans Écologie | Lien permanent | Commentaires (0)