08/11/2014
Le film sur l'affaire Pierre Michel
Les acteurs parlent de leur travail, difficile, de leur ressenti de la critique ; le metteur en scène, tout jeune, idem ; ils donnent envie de voir le film ; il s'agit d'un juge Michel, Pierre Michel habite Marseille si j'ai bien suivi et est amené à côtoyer un milieu maffieux, toujours si j'ai bien suivi car j'avoue que je ne me souviens pas de l'affaire qui fait le sujet du film, entièrement basé sur des faits réels se situant dans les années soixante-dix. Dès le début de l'interview je trouve le comédien Dujardin un peu tendu, un coup de fatigue probablement car l'entretien, intéressant, se termine quand même par un sérieux fou rire des deux acteurs qui ont l'air un peu éprouvés par l'entretien lui-même (l'un d'eux dira que ce métier leur fait vivre des situations anormales, comme l'entretien qu'ils font en ce moment ajoute-t-il, qui le met en situation anormale). Bé oui, moi qui vieillis un peu "sauvage" je peux comprendre ça et qu'il faut leur envoyer un petit coup de chaud parfois, pas seulement de la froide critique de blogueur qui se contente juste en fait de donner un avis sans se fendre d'une analyse sérieuse. Je comprends ça aussi les gars. Dujardin, a même dit, un moment donné quelque chose du genre : "j'ai parfois besoin d'être un peu schizophrène...", cela à cause de ce que requiert le travail qu'il fait. J'ai trouvé la vidéo de l'entretien dans le journal Sud-Ouest :
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Le palais-Royal - Extrait du Bossu de Féval
"Sous la tente
Les pierres aussi ont leurs destinées. Les murailles vivent longtemps et voient les générations passer ; elles savent bien des histoires ! Ce serait un curieux travail que la monographie d'un de ces cubes taillés dans le liais ou dans le tuf, dans le granit ou dans le grès. Que de drames à l'entour, comédies et tragédies ! Que de grandes et de petites choses ! combien de rires ! combien de pleurs !
Ce fut la tragédie qui fonda le Palais-Royal. Armand Du Plessis, cardinal de Richelieu, immense homme d'Etat, lamentable poète, acheta du sieur Dufresne l'ancien hôtel de Rambouillet, du marquis d'Estrées le grand hôtel de Mercœur ; sur l'emplacement de ces deux demeures seigneuriales, il donna l'ordre à l'architecte Lemercier de lui bâtir une maison digne de sa haute fortune. Quatre autres fiefs furent acquis pour dessiner les jardins. Enfin, pour dégager la façade, où étaient les armoiries de Richelieu surmontées du chapeau de cardinal, on fit emplette de l'hôtel de Sillery, en même temps qu'on ouvrait une grande rue pour permettre au carrosse de Son Eminence d'arriver sans encombre à ses fermes de la Grange-Batelière. La rue devait garder le nom de Richelieu ; la ferme, sur les terrains de laquelle s'élève maintenant le plus brillant quartier de Paris, baptisa longtemps l'arrière-façade de l'Opéra ; le palais seul n'eut point de mémoire. Tout battant neuf, il échangea son titre de cardinal pour un titre plus élevé encore. Richelieu dormait à peine dans la tombe que sa maison s'appelait déjà le Palais-Royal."
Féval
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Extrait des Mythes Grecs
Tout autre chose. Un extrait des Mythes Grecs dont certains illustrent le passage du matriarcat (qui n'était pas drôle pour les rois à l'époque, car les reines en sacrifiaient un chaque année, sinon deux)... mais peut-être les autres hommes étaient-ils heureux, à condition de rester discrets pour ne surtout pas se faire repérer comme roi potentiel (et donc pas question d'appartenir à la Cour, à moins d'être inconscient). L'extrait :
"La mythologie grecque s'intéresse avant tout aux rapports sans cesse différents de la reine avec ses amants : au début les rois sont sacrifiés chaque année ou deux fois par an et à la fin, à l'époque ou fut composé l'Iliade et où les rois pouvaient s'écrier "Nous sommes plus heureux que nos pères !" la reine passe au second plan au profit d'une monarchie mâle qui ne devait plus s'interrompre. Il existe en Afrique beaucoup d'équivalents des phases progressives de ce changement.
La mythologie grecque est constituée pour une grande part d'événements politico-religieux. Bellérophon s'empare de Pégase, le cheval ailé, et tue la Chimère. Persée, dans une variante de la même légende s'envole dans les airs et tranche la tête de la mère de Pégase, la Gorgone Méduse : tout comme Marduk, le héros babylonien, tue le monstre marin féminin Tiamat, déesse de la mer. Le nom de Persée devait s'écrire en réalité : pterseos, le "destructeur" ; et il n'était pas, comme le pensait le professeur Kerenyi, une figure archétypique de la mort, mais représentait probablement les Hellènes patriarcaux qui envahirent la Grèce et l'Asie Mineure au début du second millénaire avant J.-C, et revendiquèrent les pouvoirs de la Triple Déesse. Pégase lui était consacré parce que le cheval avec ses sabots en forme de croissant de lune figurait aux cérémonies pour faire venir la pluie ainsi qu'à l'intronisation des rois sacrés ; ses ailes symbolisaient sa nature céleste et non pas sa rapidité. Jane Harrisson a fait remarquer que Méduse fut autrefois la déesse elle-même dissimulée derrière un masque de Gorgone qui servait à la protéger : c'était un visage hideux qui devait mettre en garde les profanes contre le danger qu'il y avait à violer les Mystères. Persée tranche la tête de Méduse : cela veut dire que les Hellènes s'emparent des principaux hôtels de la Déesse, ôtent aux prêtresses leurs masques de Gorgone et prennent possession des chevaux sacrés — on a découvert une représentation primitive de la Déesse à tête de Gorgone et à corps de jument en Béotie. Bellérophon, qui est une réplique de Persée, tue la Chimère Lycienne, cela veut dire que les Hellènes annulent le calendrier médusien et le remplacent par un autre."
Extrait de l'introduction des Mythes Grecs de Robert Graves traduit de l'anglais par Mounir Hafez
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