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26/12/2018

Une façon tout spéciale de se soigner

 

Suite des aventures au canal d'Aire.

 

Je ne comprenais pas pourquoi un si bel endroit était abandonné de la population. Même les joggers, qui étaient devenus plus nombreux à une époque, ont l'air de l'avoir déserté.

J'ai compris l'autre jour qu'évidemment, l'humidité favorise la multiplication des germes dans ces eaux dormantes, le froid en plus, l'organisme a fort à faire pour se protéger, ajoutez à cela des cheveux humides et les conditions sont "idéales" pour attraper au moins un gros rhume. D'autant que je n'avais pas fait de qi gong depuis quelques jours.

 

Je m'étais bien sortie du gros rhume avec des granules, du sirop, et de l'aspirine, mais il a fallu que le dimanche, je reste, et là, je ne l'ai pas choisi, dans un courant d'air durant plus de dix minutes, attendant qu'on m'ouvre une porte. Résultat : rechute mémorable. Extinction de voix (retrouvée aujourd'hui), assortie d'une sorte d'hébétement dû à la fièvre. Impossible de lire.

 

J'avais encore de la fièvre quand la salle a été réagencée : le canapé n'est plus orienté vers la petite télé. Celle-ci a été mise en retrait, cachée dans un coin pour tout dire, mais pouvant retrouver sa place au cas où. De bons films passant parfois et même souvent à la télé. Le dernier vu a été La soupe au choux, sur la télé belge ; film avant-gardiste à bien des égards, au niveau du message écologique. Et visible et appréciable même en cas d'hébétement passager grâce au talent comique des acteurs. Les grands comiques comme Louis de Funès, Villeret, Jean Carmet à ses heures...  Quelle performance de déclencher le rire chez des gens qui auparavant avaient mal à la tête, comme ce fut le cas pour moi.  Amour.

25/12/2018

Noël ♣♣♣ Méditation avec les Carmes

 

Reflect upon your present blessings -- of which every man has many -- not on your past misfortunes, of which all men have some.

                                                                                                   ~ Charles Dickens

 

Bon Noël aux personnes de bonne volonté, à la planète, au cosmos, aux animaux souvent conscients et pourvus de sensibilité, pris dans le déchaînement de la folie des hommes. 

 

Vu hier à la télé, sur LCP : les accords de Yalta, qui n'empêchèrent pas la guerre froide entre les deux grandes puissances, par pays moins puissants interposés.

Ainsi que, toujours sur LCP, le destin du ministre du travail Boulin à l'époque du gouvernement Barre, sous Giscard. Boulin, accusé de corruption par ses ennemis politiques, à tort, a tenté de se défendre en leur opposant des arguments pouvant mettre à mal leur carrière politique. Quand le pouvoir fait perdre la notion d'humanité, voilà de quoi témoigne le documentaire sur le ministre Boulin. Dangereux le pouvoir quand Dieu n'a pas élu domicile chez vous !

Pour rester dans la ligne du propos de Dickens, pensons à la place qui est assurée au ciel pour des gens comme Boulin.

 

                                                   ♣♣♣

 

"Frères et sœurs, nous voici réunis pour célébrer Noël, Noël, fête de la joie, de la paix, Noël, fête de l'enfance du Fils de Dieu, Noël, fête de tous les pauvres qui n'ont pas d'autre fête.

Il fut un temps où nous étions de plain-pied avec la joie de Noël, parce que nous étions encore proches de notre propre enfance ; mais à mesure que notre enfance s'éloigne, le chemin nous semble aussi plus long pour rejoindre la joie que nous apporte Noël. Et cela parce que le monde est dur et que les hommes y souffrent, parce que le cœur de l'homme reste habité par l'égoïsme ou la volonté de puissance, parce que nous sentons, à l'œuvre en nous-mêmes, des forces de refus, ou parce que nous prenons une conscience plus vive de nos pesanteurs, de nos opacités et de nos impuissances.

Nous nous sommes éloignés de Noël, et il serait vain de tenter de le reconquérir à la force du poignet, ou en nous replongeant dans le rêve, dans l'oubli, comme en fermant les yeux sur le réel du monde, car la joie de Noël n'est pas une conquête de l'homme, du chrétien, du religieux, c'est un don du Seigneur, aujourd'hui comme au premier jour.

Il ne s'agit pas de rejoindre Noël, à tout prix, mais bien, à Noël, de nous laisser rejoindre par Dieu, d'accepter enfin que Dieu vienne au-devant de nous et qu'il accomplisse ses merveilles dans l'ordinaire de notre vie d'hommes ou de femmes.

C'est ainsi que cela s'est passé, une nuit, à Bethléem. Une femme toute simple a fait pour son enfant les gestes tout simples que toutes les mères font depuis qu'il y a des mères : nourrir, langer, bercer, cajoler ; mais l'Enfant était le propre Fils de Dieu.

Tout enfant échappe à sa mère dès qu'il ouvre les yeux à la lumière du monde ; et c'est pourquoi les mères, si souvent, demeurent songeuses en regardant leur enfant. Marie savait que le mystère de son enfant lui échapperait toujours, et pourtant elle a su poser pour lui, jour après jour, les gestes ordinaires de la vie.

Courageusement, sereinement, elle est entrée dans le dessein et le parti pris de Dieu, qui est de faire de la richesse avec des pauvretés, de l'éternel avec du quotidien, de l'universel avec du limité, de la rédemption avec de l'ordinaire, du divin dans l'humanité.

Les bergers, eux aussi, ont été rejoints par Dieu dans leur quotidien, dans le froid de la nuit près des enclos à moutons; et les merveilles que Dieu a faites pour eux en cette nuit de Noël restent bien des merveilles capables de parler à des pauvres: Dieu leur fait sentir sa présence et sa proximité en les prenant dans sa lumière, puis il leur explique tout, tout ce qui est explicable, par la voix de son messager: "Il vous est né, aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Messie Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.

Fragilité, dépendance, dénuement : voilà les repères fournis aux bergers pour reconnaître le Messie de Dieu. Ce sont déjà les marques de leur propre existence : le Messie qu'ils vont chercher est déjà l'un des leurs.

Frères et sœurs, le Messie que nous chantons cette nuit est vraiment l'un de nous ; il a tenu à inaugurer son règne comme un petit enfant, et nous n'y entrerons qu'avec un cœur d'enfant. Le Christ a voulu venir à nous par la voie de l'enfance, pour contester le plus doucement possible la vieillerie qui nous sclérose. Il a refusé d'entrer en force dans le monde, parce qu'il voulait nous révéler la manière de Dieu. Il a vécu en Fils de Dieu nos journées d'hommes, tout ordinaires.

Ne le cherchons pas loin, ne le cherchons pas dans notre passé, au-delà des brumes de l'échec, ni dans notre enfance trop tôt disparue. Ne le cherchons pas ailleurs qu'en l'ordinaire : il est ici, et maintenant, pour nous ; il est né, il est au monde, Dieu avec nous, Emmanuel.

Noël : le Fils de Dieu nous regarde, et son regard est un regard d'enfant."

04:04 Publié dans Note, prière | Lien permanent | Commentaires (0)

24/12/2018

La télé et Télérama, puis, Télérama et l'écologie

Hier soir, applaudissements unanimes des Brigades du Tigre, série qui cultive la lutte contre la corruption sur le mode décalé,  le générique envoie le signal avec la chanson de Philippe Clé "M'sieur Clémenceau..."

 

Avant-hier soir, j'ai vu deux téléfilms sur la trois que Télérama a moins appréciés que moi.

L'un aborde le thème de l'inceste  entre un frère et une sœur). Inceste donc, dans une famille d'édiles de la cité du Havre. Chateaubriand avait aussi un béguin pour sa sœur, soit dit en passant. Effondrement d'un père.  Catharsis effective probablement, grâce à la sensibilité du contenu, pour ceux qui sont confrontés à cette situation inconfortable : elle peut leur éviter le suicide. D'où l'intérêt de voir de bons films. 

 

Le deuxième télé film portait sur les déchirements interne d'une famille défavorisée. Étonnamment dans la dèche alors que les parents se démènent, — avec, comme outil principal, une grosse camionnette —, à vendre, entre autres choses, des vêtements sur les marchés. Pourquoi est-ce si difficile de monter une boutique en France ? Les enfants de cette famille sont dispersés, (quand ils ne sont pas livrés à eux-mêmes au final), dans des familles d'accueil faisant, ouf, leur boulot avec sensibilité et respect dans ce téléfilm. On voit dans ce film, comment de jeunes adolescents peuvent être abandonnés moralement par leur famille. Plus grave, dans ce film, le père voit son fils comme un rival et est jaloux de lui de façon abominable. Difficile de se construire, dès lors. La petite sœur est aimée par le père qui se montre par contre indigne envers son frère et sa sœur aînée, et qui plus est, indigne également envers sa mère. C'est cette jeune ado aimée du père,  qui le rachète en somme en cherchant sa dépouille ; jeune ado qui donne également beaucoup d'amour aux autres membres de la famille. Où l'on voit la complexité des choses car la jeune adolescente, aime son père en dépit de la compassion pour ceux que son père a détruits. Une jeune fille belle et christique à mes yeux.

 

Télérama a donné une critique morose à ces deux téléfilms passés sur la trois avant-hier soir  ; ce qui s'appelle  passer  à côté.

 

 Par contre, la revue publie cette semaine un article sur Pablo Servigne : bonne idée !

 

Un extrait de ce que dit Pablo Servigne à propos de l'effondrement de la Terre confrontée au réchauffement climatique :

 

"... au fond, l'effondrement n'est rien d'autre que la question de la mort projetée à une échelle collective. La démarche que nous proposons est de l'accepter. Mais c'est aussi une opportunité incroyable. Celle de commencer à construire quelque chose d'autre dès aujourd'hui, de donner du sens à ce que nous vivons. Les humains sont des animaux de croyances. Celles-ci forment notre manière d'être au monde, de voir le présent, le futur, d'aborder les autres, et ce qui nous met en mouvement. Elles peuvent être conscientes et inconscientes. Et elles sont souvent plus fortes que les faits — certaines nous imprègnent depuis si longtemps qu'elles ont fini par ressembler à des vérités indiscutables. Nos croyances, ce sont le progrès, la croissance infinie, la technoscience qui domine la nature. Celle aussi qui nous dit qu'il n'existe qu'une seule loi de la jungle — la compétition. Mais les croyances vivent et meurent. La question de l'effondrement est passionnante car elle traverse tout cela, et permet de traiter autant la raison que les émotions, les idéologies et les mythes. Elle ne condamne pas l'avenir. Elle nous invite à déstabiliser les croyances toxiques. Et à créer un nouvel imaginaire, pour nous permettre de croire à un futur quand ce dernier a l'air de s'effondrer."

 

 Pablo Servigne dans Télérama.

03:29 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)