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03/08/2016

Vu hier

À une heure où d'habitude je ne regarde pas la télé, j'ai vu cette émission où une mère avoue avoir déclaré à son fils de 18 ans qu'il n'aurait pas dû venir au monde, le fils de répondre qu'il ne veut plus jamais lui parler. Ils habitent dans la même ville, il leur arrive de se croiser et le fils d'adresser quelques paroles polies à sa mère dans ses cas-là, avant de s'esquiver, toujours poliment. Et jamais témoigne la dame qui a eu cette parole terrible envers son fils, il ne lui tourne le dos. L'animatrice d'admirer le courage du fils. Sa mère sait qu'il vit une "vie normale, entouré de sa femme et de ses enfants", une famille qu'il ne lui a pas présenté. Puis, l'animatrice de lui demander la raison pour laquelle elle est venue témoigner à l'émission de sa difficulté relationnelle avec ce fils. Elle a failli "récidiver" en bafouillant quelque chose sur le droit à l'avortement à son époque. L'animatrice de lui dire que si le fils est en train de la regarder à la télé, ceci ne va pas arranger les choses pour lui. Alors, la mère de déclarer à la télé, droit dans l'œil de la caméra, qu'elle aime ce fils autant que le cadet. Cadet qu'elle a toujours chéri, aîné qu'elle a toujours beaucoup de mal à aimer "sans façon". Cette mère aurait été elle-même abandonnée dit la psychologue, et refait vivre à l'aîné, inconsciemment, cet abandon. Ce n'est pas facile de faire de sa souffrance quelque chose de beau. C'est vrai que tout le monde a pensé d'abord à ce fils, qui a dû endurer cela. "Comment se construire après ça ?" a dit l'animatrice. Et cependant, il s'est construit. Je pense parce qu'il était entouré par ailleurs d'une famille aimante qui est venue à sa rescousse, fort heureusement.

Ma question est ce matin : comment faire quelque chose de beau de sa souffrance ? Comment faire pour ne pas du moins en rajouter une couche ? Faut-il d'abord évacuer la souffrance pour que le beau survienne ? Et comment faire ?

 

S'appliquer le silence de la méditation, un silence où l'on se détache suffisamment de son ego, de ses limites, pour sentir l'autre, sa détresse, et que puisse émerger une réelle capacité d'aimer. Voilà ce qui me vient à l'esprit, mais suis-je moi-même un modèle de ce genre d'attitude,  du silence méditatif... non, je ne le suis pas, du moins pas encore. 

 

La réponse d'un croyant dont je viens de lire quelques lignes sur le site Jubilate Deo aux grandes difficultés de la vie :

"Et de sa fatigue notre âme se relève en Toi, prenant appui sur ce que Tu as fait, pour qu'elle traverse jusqu'à Toi qui as tout fait étonnamment. Là se trouvent le repos et la vraie force."

Saint Augustin 

07:11 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

21/07/2016

Le génie et les ombres

Morris avait le génie du dessin, on s'en rend encore mieux compte lorsqu'on s'amuse à le copier, mais sa vision des choses est étrange.  Le trait de Morris est tellement expressif qu'on l'aime pour cela et en même temps ce qu'il montre de la vision de la femme ici, n'est pas réjouissant. Cela pourrait induire un effet pervers, tant pis si ce que cela montre est moche, on applaudit le dessin de savoir exprimer ça, cette vision de la femme et aussi de l'homme occidentaux,  alors qu'une dialectique ne s'est pas beaucoup instaurée autour de ces dessins car une réalité des occidentaux de cette époque n'a pas été vraiment dénoncée par Morris qui ne comprend pas la cause des Indiens et montre de l'empathie à l'égard d'envahisseurs peu scrupuleux vis-à-vis des Indiens.

 

D'où que le génie d'un dessinateur peut surgir de ses  zones d'ombre pour mettre en lumière, à l'insu de celui-ci. Une lumière qui, à force de surgir crument, se distille peu à peu.

La copie que j'ai faite ce matin, d'une image vue dans La caravane de Morris et Goscinny, à la fois admiratrice du dessinateur et méditant sur les ombres, parfois fraîches, parfois nauséabondes.

 

Et dessous une autre vision de la femme.

 

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08:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

20/07/2016

Au train de la tortue bis

Ne vous est-il jamais arrivé de vous sentir un chat-tortue ? Quand on décide de rentrer les griffes de la critique et de ralentir par exemple, le temps de la réflexion. En ce sens, le lecteur est souvent un chat-tortue car la lecture est en soi un acte assez contre nature à priori mais qui, si elle ressource son lecteur le fait se rejoindre au bout d'un temps plus ou moins long durant lequel il y a une certaine façon de cheminer... temps de mutation indéfinissable.

 

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06:38 Publié dans Dessin, Note | Lien permanent | Commentaires (0)