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06/05/2021

En effet...

 

J'ai vu le film intégralement sur la 3 Belge ce soir. Le personnage principal était charpentier ; on lui demande de devenir très administratif dès lors qu'il a besoin de faire valoir ses droits. Intelligence du bonhomme, mais cette intelligence-là n'intéresse pas le pouvoir. Il n'est pas branché informatique, encore moins smartphone... et cela serait une condamnation à mort pour celui qui veut faire valoir ses droits, n'étaient ses jeunes amis qui l'aident à cocher les cases... Lumière il y a grâce à la solidarité "des frères de galère" autour de cet homme. C'est une belle leçon de vie à mon sens. Il me semble que nous sommes moins dans cette fraternité en France. Ce film, c'est du cinéma utile, engagé, qui fait sens.

23:58 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

L'émotion canalisée ♣♣♣ Un verre de lait et cuit en 10 minutes

D'aucuns estourbissent un parent pour toucher un héritage, d'autres tuent un policier  pour continuer leur trafic, on rejoindrait presque la misanthropie de La Fontaine, qui voit partout des sots, à force d'écouter les informations.

 

Outre la gymnastique lente et thérapeutique du qi gong, j'ai trouvé récemment de quoi faire une autre gymnastique mentale, grâce à un livre France Loisir offert par la maison : l'édition intégrale des fables de La Fontaine. Amoureuse non de La Fontaine mais de sa façon de balancer les mots. Je concède aussi que sur le plan philosophique on rencontre quelques pépites. Elles m'amènent à ne pas lui tenir trop grief du fait qu'il ait fait jouer de très mauvais rôles à certains animaux qui ne lui ont rien demandé. Il les a sacrifiés symboliquement en somme, dans le but non avoué, l'infime espoir, de corriger les travers (c'est un euphémisme) d'humains pas très humains. Mais passons. La Fontaine balance tellement bien les rimes que j'en suis à la cinquième fable de lui, apprise par cœur.

 

Je me les récite tout bas souvent. Pourquoi cela ? Parce que Patrick n'apprécie pas La Fontaine. Il trouve qu'à cette époque, les gens "parlaient mal". Et pourtant,  bonjour les révisions de grammaire ! Je conçois que le langage puisse paraître  trop sophistiqué. Perso, je m'intéresse à tous les langages, l'argot et le patois me réjouissent aussi. Trop sophistiqué pour certains disais-je, concernant La Fontaine, tant et si bien qu'ils ne comprennent pas le sens. J'ai tiré cette déduction parce que l'éditeur lui-même a laissé passer des erreurs de ponctuation qui, si on ne les corrige pas, enlèvent le sens du propos et rendent donc la fable bancale, voire absurde là où l'erreur de ponctuation s'est produite.

 

J'aime quant à moi les expressions qui paraissent alambiquées sur le coup, mais une fois intégrées, elles se mettent à chanter.

Par exemple, dans L'ours et l'amateur des jardins, La Fontaine dit à propos de l'ours  :

"Et non moins bon archer que mauvais raisonneur,

Roide mort étendu sur la place il le couche."

 

La fable parle de ceux parmi les hommes qui, comme l'ours de la fable écrasent par ignorance et balourdise quelqu'un qu'ils considèrent pourtant comme étant leur ami. Tragique mais bien intentionné tout compte fait, envers les humains....

 

Quelques vrais ânes à quatre pattes ont pu souffrir indirectement de jouer ces mauvais rôles à répétition en raison du regard de La Fontaine qui aurait  autorité sur des esprits plus faibles... aux lecteurs de faire la part des choses.

 

♣♣♣

 

La recette que je ferai demain car ce jour une pâte est en train de lever pour la confection de pains plus gros qui cuisent en une demi-heure. Les jolis petits pains tressés, ici  :

https://youtu.be/pEp96iq2ezo  

 

Et cet autre pain :

 

https://youtu.be/gP8VPbTid0I

13:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/05/2021

Le temps ♣♣♣ Surprenant chamane

Sur l'arête du toit

L'oiseau dans les bourrasques

sautille et disparaît.

 

 

 

C'est un haïku ? C'en est presque un du moins.  Comme si j'avais filmé l'oiseau en très court "métrage".

Ce matin, en deuxième séance, (la première étant accordée au bas du dos et aux hanches avec Song Arun), ces mouvements jusqu'à la moitié de la séance ; je ferai l'harmonisation des trois trésors un peu plus tard : https://youtu.be/I4Q4hrHg5X0

 

Et ce soir, m'est avis que je ferai ceux-ci :

https://youtu.be/xA3jEKqTZks

 

♣♣♣

 

La Fontaine prend les ânes pour des sots, il regarde aussi d'un assez mauvais œil les chats, les cigales, bref La Fontaine n'est pas forcément un homme sympathique à mes yeux mais, par contre, il est un possible thérapeute de la mémoire : ces fables rimées de façon fantaisiste donnent une cadence qui entraîne en effet la mémoire, du moins la mienne qui pulse tout à coup sous les rimes de ce glorieux Gus,  et puis il a une imagination parfois délirante, avec notamment la tortue emportée dans les airs, accrochée par la bouche à un bâton  que tiennent à chaque bout deux canards, avec aussi la fable de l'homme qui fait croire à sa femme qu'il un pondu un œuf, juste pour vérifier que "la pécore" va divulguer ce "secret" factice et bien se ridiculiser au passage, ou encore, avec la fable de l'ours que La Fontaine voit aussi d'un mauvais œil, le faisant entrer dans la peau du "sot", "sot" et non pas dégénéré, c'est déjà ça mais enfin, des sots par-ci, des sots par-là, à se demander si La Fontaine n'avait pas "à force, à force" un certain  mauvais œil.  Ou était-il lucide sur le genre humain ? Eût égard à mes amis les ânes, je penche pour le La Fontaine un brin sorcier. Mais qui se fait pardonner par son génie de la grammaire, de la rime. Il n'est pas non plus monstrueusement insultant comme un Céline à l'égard des Juifs... 

 

Une fable où La Fontaine voit l'âne (alors que j'aime l'âne si doux, quant à moi) La Fontaine donc, qui voit l'âne  comme un traitre et un opportuniste, tout comme les "bons François" qui se mettent, insinue perfidement La Fontaine, du côté de celui qui les laissera flemmarder en paix. Mais quelle paix au juste un ennemi peut-il proposer, that is the question.

 

La fable :

 

Le vieillard et l'Âne :

 

Un Vieillard sur son Âne aperçut en passant

Un pré plein d'herbe et fleurissant.

Il y lâche sa bête, et le Grison se rue

Au travers de l'herbe menue,

Se vautrant, grattant, et frottant,

Gambadant, chantant et broutant,

Et faisant mainte place nette.

L'ennemi vient sur l'entrefaite :

"Fuyons, dit alors le Vieillard.

— Pourquoi ? répondit le paillard.

Me fera-t-on porter double bât, double charge  ?

— Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.

— Et que m'importe donc, dit l'Âne, à qui je sois ?

Sauvez-vous, et me laissez paître :

Notre ennemi, c'est notre maître :

Je vous le dis en bon françois."

 

 

 

On comprend que Louis 14 ne lui ait pas donné une allocation comme à Molière. Louis était à ce qu'on dit ami des Ânes tout comme Sancho Pança et moi.