04/05/2021
Le temps ♣♣♣ Surprenant chamane
Sur l'arête du toit
L'oiseau dans les bourrasques
sautille et disparaît.
C'est un haïku ? C'en est presque un du moins. Comme si j'avais filmé l'oiseau en très court "métrage".
Ce matin, en deuxième séance, (la première étant accordée au bas du dos et aux hanches avec Song Arun), ces mouvements jusqu'à la moitié de la séance ; je ferai l'harmonisation des trois trésors un peu plus tard : https://youtu.be/I4Q4hrHg5X0
Et ce soir, m'est avis que je ferai ceux-ci :
♣♣♣
La Fontaine prend les ânes pour des sots, il regarde aussi d'un assez mauvais œil les chats, les cigales, bref La Fontaine n'est pas forcément un homme sympathique à mes yeux mais, par contre, il est un possible thérapeute de la mémoire : ces fables rimées de façon fantaisiste donnent une cadence qui entraîne en effet la mémoire, du moins la mienne qui pulse tout à coup sous les rimes de ce glorieux Gus, et puis il a une imagination parfois délirante, avec notamment la tortue emportée dans les airs, accrochée par la bouche à un bâton que tiennent à chaque bout deux canards, avec aussi la fable de l'homme qui fait croire à sa femme qu'il un pondu un œuf, juste pour vérifier que "la pécore" va divulguer ce "secret" factice et bien se ridiculiser au passage, ou encore, avec la fable de l'ours que La Fontaine voit aussi d'un mauvais œil, le faisant entrer dans la peau du "sot", "sot" et non pas dégénéré, c'est déjà ça mais enfin, des sots par-ci, des sots par-là, à se demander si La Fontaine n'avait pas "à force, à force" un certain mauvais œil. Ou était-il lucide sur le genre humain ? Eût égard à mes amis les ânes, je penche pour le La Fontaine un brin sorcier. Mais qui se fait pardonner par son génie de la grammaire, de la rime. Il n'est pas non plus monstrueusement insultant comme un Céline à l'égard des Juifs...
Une fable où La Fontaine voit l'âne (alors que j'aime l'âne si doux, quant à moi) La Fontaine donc, qui voit l'âne comme un traitre et un opportuniste, tout comme les "bons François" qui se mettent, insinue perfidement La Fontaine, du côté de celui qui les laissera flemmarder en paix. Mais quelle paix au juste un ennemi peut-il proposer, that is the question.
La fable :
Le vieillard et l'Âne :
Un Vieillard sur son Âne aperçut en passant
Un pré plein d'herbe et fleurissant.
Il y lâche sa bête, et le Grison se rue
Au travers de l'herbe menue,
Se vautrant, grattant, et frottant,
Gambadant, chantant et broutant,
Et faisant mainte place nette.
L'ennemi vient sur l'entrefaite :
"Fuyons, dit alors le Vieillard.
— Pourquoi ? répondit le paillard.
Me fera-t-on porter double bât, double charge ?
— Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.
— Et que m'importe donc, dit l'Âne, à qui je sois ?
Sauvez-vous, et me laissez paître :
Notre ennemi, c'est notre maître :
Je vous le dis en bon françois."
On comprend que Louis 14 ne lui ait pas donné une allocation comme à Molière. Louis était à ce qu'on dit ami des Ânes tout comme Sancho Pança et moi.
14:01 Publié dans Mes poèmes en ligne, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.