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15/12/2020

Marie-Sophie Ferdane

Je rejoins Marie-Sophie Ferdane qui s'est exprimée lors de l'émission La grande table, affirmant qu'il ne faut pas, à ses yeux, opposer la réouverture des lieux de culte à celle des lieux de culture. Pourquoi serait-il plus émancipateur d'entrer dans un théâtre que dans une église ? On peut se faire parfaitement abrutir par une mauvaise pièce de théâtre, mais une prière n'abrutit jamais.

 

D'autres personnes, après l'émission de la grande table sont venues appuyer cette opposition initiée par une actrice le matin sur France Inter, personnes qui s'affirmeraient comme produit du siècle des lumières. Rien que cela. Le siècle des lumières ! J'accueille avec émotion la candeur d'un Élysée Reclus à propos des Lumières car il n'a pas vu tout ce que nous réservait le vingtième siècle. Où l'on a pu réaliser que la science n'apporte pas toutes les réponses et en apporte parfois de criminelles. Il est prétentieux de s'instituer Lumière via la science qui avoue elle-même se tromper souvent et en cela elle est grande.

Je vois dans les Béatitudes de Jésus beaucoup de lumière pour ma part. Elles émancipent de la peur et du chagrin.

 

Bravo à Marie-Sophie Ferdane de ne pas avoir opposé ouverture des églises et ouverture des lieux culturels. Ceux qui font cette opposition parasitent eux-mêmes leur combat.

13:21 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Mary Oliver ♣♣♣ Chrétiens d'Orient ♣♣♣ Roméo et Juliette

I want to think again of dangerous and noble things.

I want to be light and frolicsome.

I want to be improbable beautiful and afraid of nothing,

as though I had wings.

 

~ Mary Oliver

 

Lu dans le Daily Ray ce matin.

Ma traduction :

 

Je veux repenser aux choses dangereuses et nobles.

Je veux être légère et fougueuse.

Je veux être belle improbable et n'avoir peur de rien

comme si j'avais des ailes.

 

Mary Oliver est morte l'an passé. Elle vivait avec une photographe... mais pas que, car on ne se réduit pas qu'à un métier, le métier fût-il passionnant.

 

♣♣♣

 

Le terme "chrétien d'Orient" choquerait des pudibonds de la laïcité ?

 Ici :

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/12/15/quelle-laicite-par-gerard-leclerc-6284270.html#more

 

On n'a jamais eu autant peur des mots qu'aujourd'hui, cela étant  assorti de pudibonderie effarouchée autour d'eux. La laïcité aurait aussi son père fouettard, comme dans le domaine des religieux, certains imaginent Dieu en père fouettard.

Un peu de légèreté dans la gravité, pour ne pas couler à pic, se décourager, continuer le combat si combat il doit y avoir. Courage, chrétiens d'Orient !

 

♣♣♣

 

Dans le temps, ma radio, c'était plutôt France Inter, et puis j'ai trouvé cette radio trop "bien pensante", allant toujours dans le sens du poil des politiques dominantes et j'ai éteint la radio longtemps, d'autant que mes postes étaient mal en point, sauf celui intégré à la voiture, et là, lorsque je l'allume, c'est pour changer d'ondes souvent, à la recherche d'une belle voix dans une chanson qui me plaise.

Ma radio achetée il y a quelques mois, qui hoquette parfois mais de moins en moins, je l'ai branchée sur France Culture sauf le dimanche matin à l'heure des différents offices qui défilent, n'étant pas branchée offices religieux. Hier, par curiosité de ce qui a bien pu advenir du "jeu des mille francs", je suis allée sur France Inter. Bon, j'ai entendu carnet de campagne, ma foi. Mais c'est pour les entrepreneurs à réseaux, et enfin arriva le jeu où les joueurs doivent jurer sur l'honneur qu'ils ne vont pas consulter un moteur de recherche pour répondre aux questions. C'est assez édulcoré mais le jeu en vaut la chandelle il faut bien survivre. Ce matin, j'entends de nouveau France Inter et nous voilà dans Roméo et Juliette :

 

Une actrice invoque le fait que les catho peuvent aller à la messe et pas les amateurs de théâtre au théâtre. D'une voix trop douce elle demande pourquoi d'aucuns ont le droit d'aller écouter l'histoire de Jésus alors que d'autres n'ont pas le droit d'aller écouter l'histoire de Roméo et Juliette.

 

Faisant cela elle ne prenait aucun risque de déplaire aux politiques dominantes car il est de bon ton de taper sur les catho, sauf en ce qui concerne le réveillon qui se doit d'être passé au mode du consumérisme le plus hard.

 

Bon d'accord. J'ai remis France Culture où parfois il y a quelques pépites. 

 

08:38 Publié dans Note, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2020

Bonjour Tristesse. Au revoir tristesse ?

La tristesse reçue hier au contact d'un patient,  malheureux jusqu'au fond de ses yeux tristes, a reflué sur moi le lendemain seulement. Fatigue nerveuse  se faisant sentir peu à peu. J'ai pris la bonne décision en décidant de faire un break dans mes visites au patient. Deuxième décision pour contrer cette fatigue nerveuse : marcher.

 

J'ai choisi de marcher dans la rue du quartier qui aboutit au quai de Marles à Annezin. D'abord ce sont de petites maisons mitoyennes,  accolées les unes aux autres, toujours  bichonnées, lavées et décorées aux fenêtres avec amour, ensuite arrivent les maisons plus cossues, entourées de jardins ou précédées d'une cour de graviers blancs, ce genre de choses assez solennelles et belles, et ensuite la rue part vers les champs, on voit des maisons encore, plus espacées, et une ou deux ruelles au bout desquelles une ferme au charme des maisons d'antan, qui respirent vie passée et présente savamment entremêlées. J'ai tourné à gauche, j'ai avancé dans la rue des quatre vents, de la petite ville voisine. Des maisons à nouveau à foison, souvent précédées de jardins qui font allusion à Noël.  Dans l'un d'eux, deux petits  rondins  de bois figurent un renne, et des fils électriques portant lumignons, les bois du renne. C'est simple et très joli. Cette douce sérénité me rend mes forces perdues la veille. Le bonheur des gens me fait donc du bien. Me voilà rassurée sur mon compte.

 

Au retour, je revois une maison moderne déjà repérée : immenses baies vitrées sans rideaux. La lumière traverse toute la maison. Grande table de bois avec rien dessus. Cette maison doit receler dans le peu de murs qui la constituent des placards cachés. Il y a de quoi ranger car rien ne traîne. Et que vois-je d'un coup sur tout un pan de mur : l'immense  écran de télé, tellement gigantesque que l'on a l'impression  que l'habitant a décidé de ne plus aller au cinéma que chez lui.

Les présentateurs doivent avoir la dimension de géants... les hommes politiques aussi, même si beaucoup  dans la réalité ne sont pas bien grands. L'habitant possède une télé qui grandit le monde. Peut-être un besoin d'admirer les gens du "petit écran", ou de les voir  à la loupe ?

 

Reviennent ensuite les maisons plus anciennes, avec leurs fenêtres à rideaux, leur portes dérobées peut-être, leurs cachots peut-être, mais non... le quartier respire un certain bonheur qui gagne en fait le promeneur.

 

J'ai oublié l'autre découverte durant cette promenade. D'un coup, sur la route de la ville voisine, très calme, j'ai vu une maison dont la façade était à demi dissimulée par des cagettes. Elle se trouve au chemin des quatre vents. Sur le mur un grand label bio. On peut y acheter des légumes et des fruits de saison le samedi.

 

J'ai retrouvé le tonus qui m'avait abandonné. Je pourrai donc me colleter avec la tristesse si tel est toujours le cas du patient, d'ici deux semaines, le temps de faire quelques promenades encore du genre de celle-ci.  Moralité : le bonheur des autres est un facteur de redynamisation du moral.

16:28 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)