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14/12/2020

Bonjour Tristesse. Au revoir tristesse ?

La tristesse reçue hier au contact d'un patient,  malheureux jusqu'au fond de ses yeux tristes, a reflué sur moi le lendemain seulement. Fatigue nerveuse  se faisant sentir peu à peu. J'ai pris la bonne décision en décidant de faire un break dans mes visites au patient. Deuxième décision pour contrer cette fatigue nerveuse : marcher.

 

J'ai choisi de marcher dans la rue du quartier qui aboutit au quai de Marles à Annezin. D'abord ce sont de petites maisons mitoyennes,  accolées les unes aux autres, toujours  bichonnées, lavées et décorées aux fenêtres avec amour, ensuite arrivent les maisons plus cossues, entourées de jardins ou précédées d'une cour de graviers blancs, ce genre de choses assez solennelles et belles, et ensuite la rue part vers les champs, on voit des maisons encore, plus espacées, et une ou deux ruelles au bout desquelles une ferme au charme des maisons d'antan, qui respirent vie passée et présente savamment entremêlées. J'ai tourné à gauche, j'ai avancé dans la rue des quatre vents, de la petite ville voisine. Des maisons à nouveau à foison, souvent précédées de jardins qui font allusion à Noël.  Dans l'un d'eux, deux petits  rondins  de bois figurent un renne, et des fils électriques portant lumignons, les bois du renne. C'est simple et très joli. Cette douce sérénité me rend mes forces perdues la veille. Le bonheur des gens me fait donc du bien. Me voilà rassurée sur mon compte.

 

Au retour, je revois une maison moderne déjà repérée : immenses baies vitrées sans rideaux. La lumière traverse toute la maison. Grande table de bois avec rien dessus. Cette maison doit receler dans le peu de murs qui la constituent des placards cachés. Il y a de quoi ranger car rien ne traîne. Et que vois-je d'un coup sur tout un pan de mur : l'immense  écran de télé, tellement gigantesque que l'on a l'impression  que l'habitant a décidé de ne plus aller au cinéma que chez lui.

Les présentateurs doivent avoir la dimension de géants... les hommes politiques aussi, même si beaucoup  dans la réalité ne sont pas bien grands. L'habitant possède une télé qui grandit le monde. Peut-être un besoin d'admirer les gens du "petit écran", ou de les voir  à la loupe ?

 

Reviennent ensuite les maisons plus anciennes, avec leurs fenêtres à rideaux, leur portes dérobées peut-être, leurs cachots peut-être, mais non... le quartier respire un certain bonheur qui gagne en fait le promeneur.

 

J'ai oublié l'autre découverte durant cette promenade. D'un coup, sur la route de la ville voisine, très calme, j'ai vu une maison dont la façade était à demi dissimulée par des cagettes. Elle se trouve au chemin des quatre vents. Sur le mur un grand label bio. On peut y acheter des légumes et des fruits de saison le samedi.

 

J'ai retrouvé le tonus qui m'avait abandonné. Je pourrai donc me colleter avec la tristesse si tel est toujours le cas du patient, d'ici deux semaines, le temps de faire quelques promenades encore du genre de celle-ci.  Moralité : le bonheur des autres est un facteur de redynamisation du moral.

16:28 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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