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31/01/2021

Attention !

Commentaire sur L'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly. Dernier round pour moi sur la Lande. Neuf coups de cloche d'airain résonnent jusque dans la Lande où se trouvent toujours le pauvre cheval éclopé, qui a probablement été blessé par une personne malveillante comme l'avait d'abord supposé Barbey, mais le berger qui n'a pas été embauché n'est pas forcément l'auteur de cette malveillance, et cela Barbey ne l'évoque pas, lande où se trouvent toujours également le fermier et le propriétaire foncier, qui ont fraternisé par le biais de leur empathie pour la chouannerie. Le fermier a peur car la dernière fois qu'il a entendu sonner à minuit ces neuf coups sourds et puissants de cloche, son bébé est mort dans des convulsions.

Peu à peu Barbey avoue qu'il se rallie à la thèse de la sorcellerie. Moi lectrice j'ai en tête l'erreur judiciaire, le coupable idéal, le berger qui peut à tout moment cramer et n'en mène pas large pour lui, même si je ne suis pas si grande, ni si blonde, mais avec quand même du gris dans les yeux.

 

Barbey m'intimiderait-il avec ses croyances ? Car elles sont peut-être encore de rigueur aujourd'hui, mises en pratique de façon moins voyante par des adeptes de la chouannerie. Victor Hugo a commis des erreurs dans sa vie comme tout le monde mais était tellement plus ouvert à toutes les éventualités qu'il aurait fait un bien meilleur flic que Barbey.

 

La plume de d'Aurevilly est puissante, très poétique... il n'en est que plus dangereux pour le "berger errant" d'aujourd'hui. Attention lecteurs et lectrices, Barbey est de la dynamite. Il faut être un démineur chevronné pour le lire.

09:35 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

30/01/2021

Retour dans la lande

Je poursuis mon chemin dans la lande, toujours plongée dans le roman de Barbey, intitulé L'ensorcelé, quand soudain La Blanche, cheval du fermier qui accompagne Barbey ploie sous la douleur d'une blessure invisible. Certes le sabot de la Blanche est déferré, mais aucune blessure à constater à la lueur de la lanterne à l'heure où le brouillard s'intensifie sur la lande et que le froid pique. L'esprit romanesque de tout adolescent qui se respecte est alors en éveil, d'autant plus que Barbey nous parle de la chouannerie qui n'était pas une ânerie pour Barbey, n'en déplaise à Victor Hugo qui préférait Napoléon.

 

Où l'on s'aperçoit que Barbey revendique un esprit de caste. Aujourd'hui nous avons les corporatismes, ce qui n'est pas beaucoup mieux.

 

Où l'on voit aussi que Barbey est très attaché à la terre comme le Wang Lung de Terre de Chine et de ce fait tout ce qui est étranger au terroir, voire vagabond est suspect. Barbey est donc en somme et à son corps défendant l'incarnation à mes yeux du paysan universel, avec ses charmes et ses maléfices. Maléfices dans le sens où le paysan lorsqu'une tuile lui tombe sur la tête pense qu'il est, dans cette région-ci, sous le coup du sort d'un berger errant. Barbey attribue l'origine des bergers errants aux Vikings : ils sont grands, avec des yeux gris, blonds... et méchants. Pour une fois que ce ne sont pas les Gitans qui trinquent, on ne va pas se plaindre. Le fermier se confie à son compagnon, (du même village que lui pratiquement), bien que l'un soit un notable, sans accent, et que l'autre parle le patois par moments, avec l'accent du coin. À noter que les barrières sociales tombent d'un coup car un honorable fermier fils de chouans et un autre chouan quoique propriétaire foncier ne peuvent pas se haïr, ne peuvent au contraire que  fraterniser.

 

L'ado qui sommeille en chacun de nous est charmé, mais bon, en en conclut malgré tout que le vagabond risque à tout moment de griller comme une saucisse sur un bûcher s'il est vu comme un jeteur de sort. On se réveille, du coup. Mais on a "l'effet "Wang Lung" en tant que lecteur : malgré leurs failles, ils sont attachants ces paysans. Du moins jusqu'ici. Je reprends mon voyage dans la Lande ce soir, après Colombo, "vagabond" à sa manière qui aurait dû ruser je pense en Normandie pour ne pas recevoir les foudres de fermiers,  suspicieux en diable dès lors que l'on évoque par sa tenue vestimentaire un bourlingueur.

 

 

18:24 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Barbey ♣♣♣ Articulations mouvements anti âge

Je me suis aventurée hier soir sur la lande, plongée que j'étais dans les quelques pages de Barbey d'Aurevilly.

 

Des "vauriens" courent la Lande. Épithète employée par l'auteur.  On peut comprendre la colère résiduelle qui lui fait employer ce qualificatif, car les bougres s'en prennent à la vie de ceux qu'ils attaquent, sans proposition de duel afin de mettre le camp adverse en position de se défendre.

 

Ils tuent non pas à la façon de l'ingénieur, d'après les récentes informations, qui a fini par comme on dit "péter un câble" et voir l'employée de Pôle emploi comme une nuisance à éliminer, ne voyant plus en elle que le job qu'elle exerçait. Comme si l'ingénieur avait voulu tuer un robot.

Dans le roman de Barbey, ceux qu'il nomme "vauriens", sont lucides. Ils on pris profession de criminel comme par décision politique assumée.

 

Sont-ce ceux-là que Barbey range "dans la basse classe" ? Et qu'entend-il par "basse classe" ? Veut-il juste dire "pauvres en argent" ou entend-il par là, catégorie de gens vils ?

 

Je le saurai en poursuivant  ma lecture de L'Ensorcelé, avec un "e". Dès les premières pages la poésie de Barbey est traversée par ses humeurs, c'est pourquoi j'avance à pas prudents, il ne s'agirait pas de me laisser contaminer.

 

Poème du jour :

https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/clair_de_lune

 

♣♣♣

 

Articulations, mouvements anti âge :

https://youtu.be/sjk8deGQmfc