Le conte défait

 

Un ton léger pour parler de vengeance aveugle... c'est curieux. L'humour comme un talisman, on rit pour désamorcer l'horreur. J'ai souri jusqu'au bout de la vidéo,  le thème n'était dévoilé qu'à la fin et me départir du sourire m'était devenu impossible. Il ne s'agit pas de dédramatisation mais bien de garder une certaine énergie envers et contre tout, malgré l'horreur. Je crois que c'était là l'intention. Ce genre de "conte défait" traduirait cette pensée lue quelquepart sur un site  : "There's a growing hunger in my generation for something raw and true." Il y a une faim croissante dans ma génération pour quelque chose de cru et vrai...  l'indicible via l'humour  par exemple ?

Les anticorridas risquent d'être quelque peu déstabilisés par cette lecture

Pardon aux anti corridas actifs qui se donnent tant de mal pour faire interdire la barbarie des corridas, mais autant ne pas se voiler la face. Voyez comme l'art n'est pas forcément un allié pour faire progresser une cause humanitaire. Je dis bien humanitaire, car en respectant le taureau, je considère que l'homme se respecte lui-même. Le génie Picasso avait aussi ce goût de la corrida. Somme toute, le génie artistique n'est pas un gage de la sensibilité la plus spirituelle. L'extrait en question, lu dans Wikipédia :

 

 

"Influencé par son ami Michel Leiris et par son goût de la violence, Bacon réalise trois Études pour la corrida en 1969, dont l'Étude pour une corrida n^o 2, actuellement conservée au musée des beaux-arts de Lyon, qui a servi pour l'affiche de la feria de Nîmes en 1992^[6]. Jean-Claude Lebenztejn décrit Étude pour la corrida n^o 1 comme un tableau où : « Le public dans l'arène paraît comme projeté sur un panneau coulissant^[7] », tandis que, dans la deuxième version (Étude n^o 2), le panneau est blanc et une ombre noire semble flotter^[7]. La violence, mais aussi l'aspect sexuel de la corrida attiraient Bacon, qui la considérait, à l'instar de la boxe, comme « un apéritif merveilleux pour l'amour »".

 

Par ailleurs,  à la lecture du texte du jour d'Englistown, j'ai appris que des entreprises  de tabac il y a un certain temps au Royaume-Uni introduisaient dans leurs paquets de cigarettes, reconnaissables au logo de la marque, une carte à collectionner (voilà comment on attrape certaines manies, le plaisir lié à la saveur particulière d'une marque !  l'achat de cette marque étant récompensé  par une carte qui incitera le consommateur à les avoir toutes pour jouer ou faire jouer ses enfants avec le jeu de cartes une fois intégral) L'aspect ludique pour créer une addiction, coquin de sort ! Au Royaume-Uni, ils ont l'ASA, qui surveille les abus, les signale, conseille aux abuseurs de cesser leur publicité mensongère, mais cette organisation n'étant pas gouvernementale, elle ne peut pas faire de lois. Face au côté massif et dangereux de certaines pub, le gouvernement intervient alors. Ainsi, déjà en 1965 les publicités télévisées pour les cigarettes étaient interdites au Royaume-Uni, en 1971 des mises en garde devaient être insérées sur les paquets de cigarettes et enfin, en 1986 toutes les  annonces concernant le tabac sur panneaux d'affichage et dans la presse écrite étaient soumises à une nouvelle réglementation : interdiction de montrer des images de gens en train de fumer. Etant donné que la publicité pour le tabac est maintenant presque totalement interdite au Royaume-Uni, les publicitaires tentent de trouver des moyens abstraits pour faire connaître leur produits ( un texte poétique peut-être ?   le grand Desnos lui-même n'a-t-il pas fait des textes publicitaires lorsqu'il faisait de la radio, mais ils étaient francs du collier, sans détours, et je pense, ne concernaient pas le tabac si mes souvenirs d'un documentaire sont bons,  ils étaient juste quelque peu gnan-gnan, exprès, ou à force de ne pas être, ne serait-ce qu'un tout petit peu abstraits) ... les artistes  marchent parfois sur des œufs ... Je comprends pour ma part l'inquiétude de parents d'autant plus naturellement soucieux  qu'ils ont élevé en toute bienveillance   leurs petits et les voient, plus grands,  s'auto-agresser au tabac en voulant se faire plaisir.  Eviter toutefois la surenchère qui serait d' interdire carrément la vente du tabac... le loup montrerait  alors sa queue, pardon pour le loup mais...  Mais il n'y a pas que le tabac en ligne de mire, le trop de sel, trop de sucre  dans les aliments industriels, les trucs dont on ne sait pas au juste l'action véritable dans l'organisme, qu'on ajoute dans des margarines par exemple... au vu des nouveaux fléaux  comme l'obésité et autres problèmes de santé, cancers etc. tous les enfumages devraient être détectés.

La vie est pleine de dangers peut-on railler, certes mais sachons en éviter certains quand c'est possible.  Alors d'accord, non à la pub en surabondance et surtout mensongère, certes,  cessons de faire des consommateurs que nous sommes des victimes du radotage.  Cela dit le texte d'Englistown de ce jour a été plus que relaté, tant il était intéressant. Je cite mes sources, c'est important.  

La mauvaise réputation

Je me promets de regarder ce film ce soir. J'en ai visionné le début, environ cinq minutes, c'est pas mal !

 

 

Oui Brassens à son côté cruel, sans doute du fait que son existence était de celles  que des moralistes, peu soucieux de l'équilibre du jeune Brassens, trouvaient dérangeantes, gens "de bien", qui ne se gênaient pas pour le lui faire sentir...  sa mère étant veuve d'un homme victime de  la guerre 14/18. Brassens a défendu sa peau. Il s'est bien débrouillé.