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21/07/2014

Crépuscule

Hier soir je suis allée consulter un blog où était mis en lien le journal Le Parisien, lequel montre une photo d'un adolescent palestinien, le regard éteint, l'air accablé par le destin. Destin qui s'est manifesté par le pilonnage d'une zone où son frère a péri, il vient d'aller le reconnaître à la morgue avec ses parents. Impossible de mêler Dieu à cela, c'est une histoire d'hommes, de domination de l'un par l'autre, toujours la même histoire d'hommes. Nous console le temps en ces cas-là, parce qu'avec le temps va tout s'en va... pour un ailleurs.

Le temps à travers moi aussi

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Méchant avec moi sur un certain plan, mais je suis un peu aidée pour passer le cap.

 

 

20/07/2014

Crépuscule

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19:06 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

Les mots

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J'ai lu Œdipe, la pièce de Sophocle hier après-midi. J'ai acheté le fascicule édité par Librio il y a un an ou deux ans, qui coûtait deux euros. Les mots qui reviennent souvent dans cette pièce sont ceux que l'on entend encore dans la bouche de certains politiques aujourd'hui qui eux aussi ont le sens de la dramaturgie pour des thèmes qui leur tiennent à cœur, des mots comme notamment : félon et lignée.... que l'on peut retrouver souvent aussi par ailleurs dans les livres du moyen-âge sur fond de culture chrétienne. Félon, qui se reporte à la trahison, et lignée, à la capacité de reproduction d'une famille. Famille de haute lignée pour parler des nobles. Haut lignage. Cela nous viendrait de la culture plutôt plus méditerranéenne que celtique par exemple. Ce n'est pas une affirmation mais une impression. Les hommes d'aujourd'hui pour la plupart emploient le mot race tel qu'il est employé par les nobles grecs pour parler d'espèces animales. Ce qui me frappe dans la pièce c'est l'auto torture d'Œdipe qui avait d'abord commencé par prêcher l'ostracisme en prenant pour cible les éventuels assassins de l'ancien roi Laïos duquel il est le fils, mais à l'heure où il proclame le bannissement des assassins de celui-ci il ne le sait pas encore, non plus que c'est lui-même qui l'a tué. Le destin s'acharne sur Œdipe qui, en fuyant l'oracle le fait s'accomplir. Un destin qui s'annonce funeste mieux vaudrait donc le regarder en face, c'est la morale de l'histoire ? Car une morale il y en aurait une, qu'Œdipe paie au prix fort de la honte, d'un sentiment de souillure, qui le pousse à se crever les yeux, et sa mère à se pendre afin que le peuple sache comme c'est inique pour un fils et une mère de coucher ensemble. Sauf que ni l'un ni l'autre ne l'ont fait exprès. En dépit de quoi,  Sophocle semble dire que s'ils avaient eu des yeux pour voir (ou des oreilles pour voir et entendre comme le devin Tirsérias) ils se seraient rendu compte de leur lien de parenté. Le destin funeste serait cruel, exigeant de la profondeur de vue et d'entendement pour lui échapper... sans tomber dans un délire faustien, c'est à dire en se rappelant toujours que l'on est un simple humain. Difficile d'échapper au destin, mais possible. La planète Terre par exemple échappera-t-elle au destin que lui préparent les hommes ? Ou les hommes paieront-ils le prix fort pour l'avoir si peu respectée ? Ils paient déjà vous me direz avec raison.   

08:01 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)