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03/03/2014

ça rime... sans ramer

Réconciliation avec les rimes, quand elles sont bonnes. Ce matin j'ai écouté chanter un poème d'Alice de Chambrier, une contemporaine de George Sand, plus jeune de quelques années peut-être. la fin de son poème (vous le trouverez intégral, avec le lien en bas) :

 

"Jeux naïfs de l’enfance !… Il se peut qu’on en rie !
Mais j’aime l’infini, j’aime la rêverie
Qui mêle au terre à terre un peu de merveilleux ;
J’aime à quitter souvent l’existence réelle,
Fût-ce, comme autrefois, pour suivre une nacelle
Qui vacille et se perd sur le flot onduleux."

 

Alice de Chambrier

Intégral : http://fr.wikisource.org/wiki/Plaisir_d%E2%80%99enfant

 

Là-dessus, si l'on veut encore pouvoir rêver ou même compter nous avons besoin d'un solide oreiller de croûte terrestre sous nos pieds ;   tête  sous les nuages et autres ciels ou visage face à l'ordinateur, il faut savoir de toutes façons :

 

"In cutting down the rainforests, we're not only destroying the air we breathe, we're destroying the most ecologically diverse place on the planet: 17,000 species of trees1200 species of birds and over 3,000 different kinds of fruit. we're destroying the most ecologically diverse place on the planet: 17,000 species of trees 1,200 species of birds and over 3,000 different kinds of fruit. In fact, more than half of the world's estimated 10 million species of plants, animals and insects live in the Amazon rainforest. Did you know that on one tree, there was found to be more than fifty different species of ants! On my last trip to the Amazon, I was lucky enough to meet an old medicine man from a local forest tribe.

En détruisant nos forêts tropicales, nous ne détruisons pas seulement l'air que nous respirons mais aussi l'endroit le plus écologiquement diversifié de notre planète : 17 000 espèces d'arbres, 1 200 espèces d'oiseaux et plus de 3 000 différents types de ..."  Englistown

 

 

11:13 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

De l'innocence à la culpabilité

L'Etranger de Camus où l'absurde réside, dans l'une des pages du roman, dans la naissance d'un sentiment de culpabilité particulier chez un être qui s'apparente à un enfant perdu depuis le début ; il a réellement tué une personne alors qu'il se trouvait dans une situation tout à fait particulière, proche de la légitime défense. Il se vit comme innocent, n'arrive pas à se penser, à raison à mon sens, comme "criminel" bien qu'il ait compris qu'il ait tué un homme, du fait même d'avoir intégré pour lui-même les circonstances particulières de son geste. Son sentiment de culpabilité va donc venir de façon superficielle, comme si on lui infligeait d'apprendre par cœur une leçon que tout homme de sa condition doit savoir.

 

"j'ai senti alors quelque chose qui soulevait toute la salle et, pour la première fois, j'ai compris que j'étais coupable."

 

Il dit cela de façon quelque peu automate, l'Etranger parle, à mon sens, en semi-automate, par une sorte d'abrutissement fatal produit par les contraintes auxquelles il a dû s'assujettir très tôt, en homme de sa condition, et où vient se greffer la culpabilité du pauvre, infligée à force d'insistance. 

04:55 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

02/03/2014

Parole d'un "sans voix"

J'ai abordé la deuxième partie de l'Etranger de Camus. C'est sans fioritures ; l'Etranger parle avec des  phrases pas très longues et souvent brèves de sa façon de vivre les petites choses de la vie, d'aborder le temps en prison, note ses observations du comportement des autres à son égard. Quand le juge brandit un crucifix devant lui, il pense grosso modo qu'il n'est pas raisonnable, ce juge, ajoute qu'il lui fait peur, et remarque ensuite que, comme c'est lui le criminel, c'est un peu curieux de sa part :

 

"il agitait son crucifix au-dessus de moi. A vrai dire, je l'avais mal suivi dans son raisonnement, d'abord parce que j'avais chaud et qu'il y avait dans son cabinet de grosses mouches qui se posaient sur ma figure, et aussi parce qu'il me faisait un peu peur. Je reconnaissais en même temps que c'était ridicule pare que, après tout, c'était moi le criminel."

 

J'ai lu la première fois l'Etranger vers 18 ans. J'avoue qu'à l'époque je n'avais remarqué que le style original de l'auteur sans trop m'attarder sur le reste. Aujourd'hui, arrivée à la deuxième partie, celle où Camus parle de la prison, le personnage me va droit au cœur. C'est lui, l'Etranger, le "criminel", en effet il a tué un homme, mais la chose s'est produite de façon accidentelle, on le comprend si bien que l'Etranger apparaît dans cette jungle de journalistes, d'avocats,  juge et procureur comme un enfant perdu que tout mère a envie de consoler. Je note au passage que le temps m'a ouvert plus grand l'intelligence du cœur.   

18:44 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)