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03/03/2014

De l'innocence à la culpabilité

L'Etranger de Camus où l'absurde réside, dans l'une des pages du roman, dans la naissance d'un sentiment de culpabilité particulier chez un être qui s'apparente à un enfant perdu depuis le début ; il a réellement tué une personne alors qu'il se trouvait dans une situation tout à fait particulière, proche de la légitime défense. Il se vit comme innocent, n'arrive pas à se penser, à raison à mon sens, comme "criminel" bien qu'il ait compris qu'il ait tué un homme, du fait même d'avoir intégré pour lui-même les circonstances particulières de son geste. Son sentiment de culpabilité va donc venir de façon superficielle, comme si on lui infligeait d'apprendre par cœur une leçon que tout homme de sa condition doit savoir.

 

"j'ai senti alors quelque chose qui soulevait toute la salle et, pour la première fois, j'ai compris que j'étais coupable."

 

Il dit cela de façon quelque peu automate, l'Etranger parle, à mon sens, en semi-automate, par une sorte d'abrutissement fatal produit par les contraintes auxquelles il a dû s'assujettir très tôt, en homme de sa condition, et où vient se greffer la culpabilité du pauvre, infligée à force d'insistance. 

04:55 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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