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22/01/2014

"je n'ai jamais peur avec vous" Us two by A. A. Milne

 Us two
 
 
Wherever I am, there's always Pooh,
There's always Pooh and Me.
Whatever I do, he wants to do,
"Where are you going today?" says Pooh:
"Well, that's very odd 'cos I was too.
Let's go together," says Pooh, says he.
"Let's go together," says Pooh.

"What's twice eleven?" I said to Pooh.
("Twice what?" said Pooh to Me.)
"I think it ought to be twenty-two."
"Just what I think myself," said Pooh.
"It wasn't an easy sum to do,
But that's what it is," said Pooh, said he.
"That's what it is," said Pooh.

"Let's look for dragons," I said to Pooh.
"Yes, let's," said Pooh to Me.
We crossed the river and found a few-
"Yes, those are dragons all right," said Pooh.
"As soon as I saw their beaks I knew.
That's what they are," said Pooh, said he.
"That's what they are," said Pooh.

"Let's frighten the dragons," I said to Pooh.
"That's right," said Pooh to Me.
"I'm not afraid," I said to Pooh,
And I held his paw and I shouted "Shoo!
Silly old dragons!"- and off they flew.

"I wasn't afraid," said Pooh, said he,
"I'm never afraid with you."

So wherever I am, there's always Pooh,
There's always Pooh and Me.
"What would I do?" I said to Pooh,
"If it wasn't for you," and Pooh said: "True,
It isn't much fun for One, but Two,
Can stick together, says Pooh, says he. "That's how it is," says Pooh.
 

© A.A. Milne. All rights reserved

08:26 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2014

Hier à Lille

Hier je suis allée à Lille à cause d'un rendez-vous chez un nouvel ophtalmo. Il faut une année, voire plus maintenant pour obtenir un rendez-vous chez un médecin de cette spécialité à Béthune. Le Lillois  pratique les honoraires libres,  mais je préfère cela à quelqu'un qui n'est abordable qu'au bout d'un an et plus. En outre cet ophtalmo-là, en examinant chaque œil en quelques secondes, peut voir si ses patients ont ou pas du cholestérol, s'ils font du diabète. Pas besoin de check up avec lui,  gain de temps appréciable !

Et donc, me concernant, ces yeux qui rougissent comme des pucelles,  ce n'est pas grave, juste un peu de fatigue. Et un petit coup de pouce pour améliorer la vue. Je suis quitte, à leur bonne mine, pour ne le revoir que d'ici deux ou trois ans m'a t-il dit. Charmant !

La seule spécialité où les patients  regardent l'organe qui les regardent, ce qui met peu ou prou sur un pied d'égalité.

Comment était Lille, depuis six années que je n'avais pas vu la ville ? Grâce au métro que les citadins ont appris à prendre, je l'ai trouvée désengorgée de son surnombre de voitures ; le matin il n'y  a pas foule dans les rues, c'est le meilleur moment pour admirer, comme on le ferait d'un viel arbre toujours vivant, cette vieille cité parcourue par des générations d'hommes. Je suis allée voir la rue d'Arcole ; le quartier a beaucoup changé mais la maison où j'ai habité quelque temps était toujours là. J'ai vu des petites boutiques asiatiques et arabes un peu déphasées, elles n'existaient pas à l'époque. Le quartier semble s'être appauvri, il fait un peu ghetto comme à son corps défendant. De nombreux jeunes faisaient groupe devant quelques maisons et portes de garage, devisant tranquillement. Nous sommes passés entre ces groupes de jeunes sans problème et sommes allés prendre place sur un banc public d'un parc enfant qui se trouvait  non loin de là, où un seul gamin jouait à cette heure (une heure) ; les jeunes gens ne l'investissent pas, ils préfèrent rester debout, à trois pas de ce parc, sans doute par respect. Nous les avons regardés un moment ces jeunes. Ils papotaient à ciel ouvert aussi élégamment que des gens de salons du livre, mais gardaient aussi parfois le silence, contrairement aux mondains au débit souvent intarissable. Pas paranos pour deux sous, ils ne se sont jamais souciés de nous.

Au bout d'une heure un groupe s'est délité, chacun se rendant dans un point de la ville et nous sommes partis à notre tour.

Quand nous sommes arrivés rue de Béthune, la foule avait envahi les lieux, difficile de voir quelque chose. Hormis la surconsommation d'un côté et les SDF de l'autre, assis par terre.       

08:47 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

19/01/2014

Vous avez dit bizarre

... bizarre, en parlant de mon aventure de lectrice. Quel étrange phénomène en effet pour une lectrice que  de lire un roman comme un pensum bien souvent et en même temps de ne pas vouloir en perdre une miette ; je n'ai pas sauté une ligne, un mot depuis le début de la lecture. Plus étrange encore, j'ai fait des retours arrière, des recherches à l'occasion de certains passages ;  J'ai encore 17 pages à lire. Grâce au personnage de Sténio, je ne m'ennuie pas ; l'infortuné, bien que marchant inéluctablement vers le suicide car trop accablé,  captive par sa hardiesse à défier le sort. Perdant des facultés intellectuelles à cause de sa maladie, il acquiert l'intuition. Il s'humanise  en dépit d'une Lélia  qui l'a écorché vif, mis à nu ; dans le désespoir il se rebelle encore, ne se ment pas. Encore 17 pages à lire  et j'espère que  Sténio ne sera pas devenu "la chose", l'objet d'une  vengeance absurde.

 

Qu'ai-je vu encore dans ce livre : le racisme évidemment et qui n'est pas latent, mais comme une évidence, de la part des gens de ce siècle. Les Européens du 19è ne sont pas en général sensibles à l'esthétique noire. J'ai repéré sans que cela ne m'étonne, une autre marque de racisme, celui contre les flamands, racisme moindre sans doute ( ces derniers ne sont pas tombés en esclavage ) de la part des méridionaux de cette époque, et qui perdure aujourd'hui ça et là je pense. Le flamand est perçu  comme un grossier personnage pas du tout raffiné, dites-moi.

 

Quoi d'autre ? les rapports de domination, que l'on trouve  toujours aujourd'hui, qui se révèlent ici implacablement dans la liturgie où, comme le remarque Sand, certains siègeront sur des trônes, auront des rôles à jouer dans la sphère céleste. À noter que les catholiques de l'époque, nobles surtout, ont du mal à en reconquérir un dans la société française, d'où ce désœuvrement pour certains, qui frise la torture à vrai dire.

 

Rapport de domination toujours et encore : se faire sa place sans penser à faire également place à l'autre.

Problème qui n'est toujours pas résolu dans nos sociétés au regard des nombreux SDF, et autres marginaux d'asiles oubliés.

 

Dix-sept pages qui vont peut-être encore me réserver des surprises malgré le  côté pensum quand il s'agit des moments mystiques de Lélia et ensuite, bousculée, quelque peu maltraitée dans ma sensibilité, fourbue mais saluant le courage et le génie de l'écrivain, je prendrai congé de Sand pour un certain temps.    

12:07 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)