21/01/2014
Hier à Lille
Hier je suis allée à Lille à cause d'un rendez-vous chez un nouvel ophtalmo. Il faut une année, voire plus maintenant pour obtenir un rendez-vous chez un médecin de cette spécialité à Béthune. Le Lillois pratique les honoraires libres, mais je préfère cela à quelqu'un qui n'est abordable qu'au bout d'un an et plus. En outre cet ophtalmo-là, en examinant chaque œil en quelques secondes, peut voir si ses patients ont ou pas du cholestérol, s'ils font du diabète. Pas besoin de check up avec lui, gain de temps appréciable !
Et donc, me concernant, ces yeux qui rougissent comme des pucelles, ce n'est pas grave, juste un peu de fatigue. Et un petit coup de pouce pour améliorer la vue. Je suis quitte, à leur bonne mine, pour ne le revoir que d'ici deux ou trois ans m'a t-il dit. Charmant !
La seule spécialité où les patients regardent l'organe qui les regardent, ce qui met peu ou prou sur un pied d'égalité.
Comment était Lille, depuis six années que je n'avais pas vu la ville ? Grâce au métro que les citadins ont appris à prendre, je l'ai trouvée désengorgée de son surnombre de voitures ; le matin il n'y a pas foule dans les rues, c'est le meilleur moment pour admirer, comme on le ferait d'un viel arbre toujours vivant, cette vieille cité parcourue par des générations d'hommes. Je suis allée voir la rue d'Arcole ; le quartier a beaucoup changé mais la maison où j'ai habité quelque temps était toujours là. J'ai vu des petites boutiques asiatiques et arabes un peu déphasées, elles n'existaient pas à l'époque. Le quartier semble s'être appauvri, il fait un peu ghetto comme à son corps défendant. De nombreux jeunes faisaient groupe devant quelques maisons et portes de garage, devisant tranquillement. Nous sommes passés entre ces groupes de jeunes sans problème et sommes allés prendre place sur un banc public d'un parc enfant qui se trouvait non loin de là, où un seul gamin jouait à cette heure (une heure) ; les jeunes gens ne l'investissent pas, ils préfèrent rester debout, à trois pas de ce parc, sans doute par respect. Nous les avons regardés un moment ces jeunes. Ils papotaient à ciel ouvert aussi élégamment que des gens de salons du livre, mais gardaient aussi parfois le silence, contrairement aux mondains au débit souvent intarissable. Pas paranos pour deux sous, ils ne se sont jamais souciés de nous.
Au bout d'une heure un groupe s'est délité, chacun se rendant dans un point de la ville et nous sommes partis à notre tour.
Quand nous sommes arrivés rue de Béthune, la foule avait envahi les lieux, difficile de voir quelque chose. Hormis la surconsommation d'un côté et les SDF de l'autre, assis par terre.
08:47 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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