17/10/2012
Musique
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Simple et pas simple
— qu’est-ce que c’est « être en bonne santé » ?
— C’est simple, être en bonne santé, pour nous, Terriens, c’est se sentir capable de faire ce que l’on croit avoir à faire sur cette terre pour gagner sa vie jusqu’à la retraite. Pour un reporter, être mobile, pour le comédien, avoir de la mémoire, pour le danseur, garder sa souplesse, pour le peintre, voir etc.
— Et quand on est à la retraite on est encore capable de mémoriser, chanter, danser…
— Que l’on en soit encore capable ou non, la société nous dit "Stop !" et pourvoit aux besoins de celui qui a accompli ce qu’il avait à accomplir. L’embêtant en fait, c’est quand on perd la capacité d’exercer son métier trop tôt. Alors là, la victime a souvent du mal à s’en remettre, ça peut aller jusqu’au suicide.
— C’est de la science fiction, ami Terrien, dis-moi !
— Non je t’assure, c’est difficile de prendre les choses du bon côté dans ce cas là, peu de gens se sentent en mesure de faire autre chose que ce à quoi il se sentaient destinés. Même le voleur par exemple, s’il ne peut plus bouger ou s’il n’a plus de complices, il peut perdre le goût de vivre. Lui aussi, il se sent dégradé, et cela pour un humain c’est terrible, terrible tu vois mon petit Froggie.
— Alors que nous, les Roule-ta-bosse de la galaxie de la Roue du Paon, il nous suffit d’un rien pour nous sentir heureux d’être là. Nous voyons la mort comme un passage mais aucun de nous n’est pressé de l’emprunter. C’est bizarre chez les humains, le fait de se sentir dégradé, au nom de quel grade enfin, j’ai du mal à comprendre. Votre présence au monde est soumise à bien des impératifs, que vous vous imposez vous-mêmes et mutuellement…Oh là là...
— oh là là, c’est peu de le dire, la condition humaine tu vois c’est pas simple. J’irais bien faire un tour par chez toi.
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Le plaidoyer
« Or, il n’est pas de plus grande horreur morale que lorsqu’un être humain en regarde un autre dans les yeux et lui refuse toute prétention à l’égalité. Un tel déni de l’humanité de l’autre, surtout lorsqu’il touche aux sentiments, ne me paraît pas promis à un grand avenir, surtout dans le pays auquel nous devons la proclamation des valeurs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. »
Philosophie magazine, page 18, extrait de la rubrique Plaidoyer Mariage homosexuel par Philip Pettit, philosophe irlandais
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